Me Hamidou Diabaté : Défenseur des paysans, avocat de l’Office du Niger
Dans la déclaration politique du groupe parlementaire Parena-Sadi lue par Me Hamidou Diabaté en tant que porte-parole (voir extraits de la déclaration en page 5), il apparaît que ce groupe se place résolument dans l’opposition politique au pouvoir. Parmi les veuves et les orphelins que le groupe parlementaire envisage de défendre (étudiants, journalistes, travailleurs compressés, etc.) on y trouve les paysans.
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On sait que la Sadi du Dr. Mariko a été très présente auprès des paysans notamment dans la zone de l’Office du Niger, ce qui lui a valu d’enlever les sièges de députés. Mais il se trouve que selon nos informations, Me Diabaté qui dit vouloir défendre politiquement les paysans se trouve être sur le plan professionnel l’avocat de l’Office du Niger. Selon nos informations, il dispose d’un contrat en bonne et due forme qui le lie à l’ON depuis près de 10 ans. Et il semble qu’il est assez grassement payé. Mieux, il semble qu’il ait eu à faire à Mariko dans le cadre de son contrat parce que comme on le sait, le leader de la Sadi était devenu une sorte de poil à gratter pour la direction de l’Office du Niger. Quand on sait que les contentieux ne manquent pas dans la zone entre les paysans et l’Office, il serait intéressant de voir quelle attitude adoptera Me Diabaté. Se placera-t-il sur le plan politique pour se mettre aux côtés des paysans ou portera-t-il la robe du professionnel pour défendre son client ?
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Situation du RPM : Neutralité ou opposition
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Nombreux sont les observateurs qui s’interrogent sur la position que le RPM a adoptée au sein du parlement. Il est vrai que si les questions tournent autour de la position du parti de IBK, c’est que celle adoptée ne semble pas suffisamment tranchante. Ce qui est sûr c’est que le parti des Tisserands ne figure pas dans l’opposition parlementaire même si son président se trouve être le président du FDR. Selon le colistier de IBK en commune IV, Sylla, qui a d’ailleurs été élu comme sixième vice-président du bureau, il est difficile d’annoncer une quelconque présence dans l’opposition sans avoir au préalable réuni les instances régulières pour ce faire. On a vu par ailleurs le même Sylla se battre pour demander le respect des droits de la minorité. C’est vrai qu’entre minorité et opposition, il y a plus qu’une nuance.
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Mais selon d’autres sources, il semble que certains cadres du RPM ont opté pour une sorte de neutralité ou en tout cas une sorte de belligérance vis-à-vis du pouvoir au motif qu’il ne sert à rien de s’opposer à un président qui est à son dernier mandat. On se rappelle que le RPM était l’un des opposants les plus farouches à Alpha Oumar Konaré qui était pourtant à son dernier mandat. Comme quoi on a les explications qu’on peut donner. D’autres sources par contre, estiment que le RPM se déterminera en fonction de la formation du gouvernement au motif qu’il y aurait de fortes chances que certains cadres bénéficient de postes ministériels ou de postes diplomatiques. En tous cas, la position du RPM semble être une source de préoccupation pour de nombreux observateurs.
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Abolition de la peine de mort : des débats houleux en perspectives
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Dans son discours à la Nation prononcée à la veille du 22 septembre, le président de la République a annoncé qu’il demandera au gouvernement d’initier un projet de loi abrogeant la peine de mort. Certains Maliens pensent que cela permettra à notre pays d’être en phase avec la marche mondiale en faveur de l’abolition de la peine capitale. D’autres par contre estiment que le président court le risque de créer un problème là où il y en a pas. En effet, autant les abolitionnistes que ceux qui sont pour l’application de la peine capitale semblent se satisfaire de la situation qui prévaut dans notre pays où on n’a enregistré aucune exécution capitale.
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Or il y a une différence de taille entre la non application de la peine et son abolition. Ce qui fait que le projet risque de soulever de vives polémiques entre ceux qui sont pour la peine capitale et ceux qui sont contre. On sait que souvent, face à certaines atrocités et face à certains crimes, on entend beaucoup de Maliens déclarer à haute voix qu’une application adéquate de la peine de mort pourrait dissuader certains criminels. Mais dans tous les cas on verra.
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Nouveau code de la famille : la promesse de ATT
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Au cours des deux dernières années de son premier mandat, le président de la République avait été à maintes reprises interpellé par les associations de femmes sur la question du code de la famille. Celles qui ne comprenaient pas les réticences du président à soumettre à l’Assemblée le projet de nouveau code qui était disponible depuis du temps de l’Adéma. Mais elles oublient que le président sait mieux que quiconque que le projet comportait de nombreux passages à polémique. Or pour quelqu’un qui briguait un second mandat, la prudence recommandait de s’asseoir sur le projet de code qui pouvait mettre le feu aux poudres.
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C’est ainsi que toutes les ministres chargées de la Famille, de la Femme et de l’Enfant avaient reçu comme consigne de ne jamais tirer le tiroir qui renfermait le fameux document. En annonçant lors de son discours du 22 septembre que le code sera soumis à l’Assemblée le président ATT respecte ainsi une promesse faite dans le feu de la campagne ; une promesse qui est toutefois assortie de conditions : oui à un nouveau code mais dans le strict respect de nos valeurs. Il n’est donc pas exclu que le texte relu soit soumis à une autre relecture afin de l’expurger de tous les aspects qui pourraient heurter les différentes sensibilités.
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Remaniement ministériel : Le coup de bluff de l’URD
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Le week-end dernier se tenaient à Bamako les travaux de la Banque africaine de développement auxquels ont participé du beau monde. Au titre des participants on comptait Soumaïla Cissé, président de l’UEMOA. Ce qui est normal vu l’importance de l’institution qu’il préside. Et comme à chaque fois qu’il arrive à Bamako, un comité d’accueil a été mis en place pour le recevoir à Sénou. Mais des esprits malins au sein de l’URD avaient fait courir la rumeur selon laquelle Soumi arrivait à Bamako pour occuper la Primature. Comme une traînée de poudre, tout Bamako a été inondée. Le coup a marché dans certains milieux dans la mesure où selon des informations souvent distillées par la presse, il serait pressenti pour être Premier ministre. Mais bien entendu cela est une autre manche.
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Primature : Pinochet prêt depuis longtemps
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Selon des sources proches de la Primature, le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga aurait fini de préparer la passation depuis fort longtemps. C’est ainsi qu’il aurait préparer tous les dossiers et n’attendraient que son successeur ou sa confirmation. Ce qui ne l’empêcherait pas de travailler contrairement aux autres membres du gouvernement qui ne vivent que par et pour le remaniement oubliant de s’occuper même des affaires courantes. Mais dernièrement, le président de la République lui aurait confié une mission qui l’aurait obligé à déballer ses affaires. Et à se remettre au travail.
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