Le marathon de consultation du président de la république, chef suprême des armées sur les pourparlers inclusifs d’Alger a débuté mercredi 23 juillet par les forces armées et de défenses. Ils étaient tous présents, les chefs d’états-majors, les directeurs des services centraux des armées et les chefs des services paramilitaires.
La rencontre s’est déroulée dans la salle des banquets du palais de Koulouba sous l’œil vigilant du Premier Ministre Moussa Mara et du ministre de la défense, Bah N’Daw.
Fin de l’opération Serval et déjà le relais pris par Barkhane
En quoi consistera-t-elle ?
Il s’agit essentiellement d’une opération de contre-terrorisme. Elle reprend là où l’opération Serval s’est arrêtée dans la traque contre les terroristes. Inédite dans son intensité et son efficacité, entre d’un côté les renseignements français, la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), et de l’autre des moyens militaires d’intervention : forces spéciales, moyens de frappe (avions, hélicoptères). Les objectifs sont d’identifier quelques individus, de les éliminer, mais aussi de détruire les outils de nuisance des groupes jihadistes. Les opérations seront donc bien plus ciblées que pour Serval.
Comment faire pour trouver…
Le renseignement sera essentiel. La DGSE ne fait pas partie de l’opération Barkhane, mais elle a mené des opérations formidables avec les forces spéciales durant l’opération Serval et poursuivra sa participation. Son action consiste à mettre en place un réseau de sources suffisant pour faciliter le travail d’interception, d’écoutes satellitaires. Le tout en coopération avec les services de renseignement de tous les pays concernés (dont le nôtre) par le djihad sahélien. C’est de la sorte que la DGSE parvient à identifier à quoi ressemble la personne qu’elle traque, où elle se déplace, avec qui, dans quel pick-up, etc.
La coopération entre la France et les cinq pays du Sahel participants…
L’armée française collaborera avec les forces déjà présentes de la Minusma, la mission des Nations Unies pour la stabilisation du Mali. Localement, il y aura aussi des coopérations avec les armées locales(les FAMA du Mali, les FATIM du Tchad, les forces Armées du Faso, l’Armée Nigérienne, et l’Armée Mauritanienne) qui seront formées par les corps d’élites ou les forces spéciales françaises. Mais les Français restent le fer de lance de l’opération. Le Burkina Faso restera le lieu d’échange des informations où se croisent les forces spéciales de l’opération Sabre, la DGSE qui est chargée de recueillir et analyser les informations avant de les diffuser aux armées.
Arrestation d’un élément du MUJAO
L’armée française a arrêté le lundi 28 juillet un terroriste du nom de Yoro Ould Daha, un des ex-patrons de la police islamiste du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest, MUJAO. Son arrestation serait liée à l’attaque suicide qui a coûté la vie à un soldat français le 14 juillet à Almoustrat à une centaine de kilomètres de Gao. Yoro Ould Daha est décrit comme étant le chef de l’aile militaire du mouvement arabe de l’Azwad, MAA, l’un des groupes armés du nord participant aux pourparlers d’Alger. Il serait très lié à Ahmed El Tilemsi, chef de la branche militaire du MUJAO, qui avait fondé le mouvement Al Mourabitoune avec Mokthar Ben Mokhtar le 22 août 2013.
Rassemblées par :
Issa Kaba
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