Les éléments des forces de sécurité, polices, gardes, gendarmes, sont à pied d’œuvre dans la capitale et dans les villes du pays. Après le coup d’arrêt perpétré par l’armée française, la destruction de l’équipement de nos ennemis, c’est la traque. Pour cette phase ultime de l’éradication du mal le concours de tous les dignes fils du pays est sollicité.
Les opérations de patrouille et de contrôle régulier ont un coût considérable et pourtant ce n’est pas suffisant pour mettre hors d’état de nuire les bandits armés. Ce qu’il faut et qui est déterminant en la matière, c’est la vigilance et l’action citoyenne des populations.
Partout où elles se trouvent, dans les villes comme dans les hameaux, les populations doivent informer les services de sécurité sur la présence de toutes les personnes suspectes, de tout mouvement inhabituel des personnes autour d’eux et dans les environs.
Au nord plus les populations collaborent plus vite sera la libération totale
Cette vigilance et ce devoir de citoyen dans les localités du nord comme du sud paraissent moins difficile qu’à Bamako. C’est au nord que cette action de dénoncer la présence des bandits armés, d’informer l’armée malienne et ses alliés des cachettes et des abris de ces soit disant djihadistes seront déterminant dans la reconquête des territoires occupés depuis neuf mois.
Il a été question, à tort ou à raison, de la complicité de certains habitants du nord (à Kidal, Gao et Tombouctou) avec les terroristes pour combattre l’administration militaire et civile. Il s’agit aujourd’hui de démentir ces dits par une collaboration franche et sincère. Ce n’est pas difficile quand on sait que dans ces villes tout le monde où presque se connaît.
Après avoir cohabité avec l’ennemis pendant plus de dix mois, ils doivent être à mesure de savoir qui est qui, qui a fait quoi et qui veut quoi dans cette crise. Le degré d’implication, de ceux mêmes qui dans les salons feutrés dans les pays voisins ou en Europe demandent à cor et à cri la négociation, est connu de ces populations résidente du nord ou de ceux qui ont fui la terreur. Ceux qui peuvent être fait prisonnier doivent être remis à la disposition de la justice sans complaisance ni hésitation. C’est le gage d’une solution durable voire même définitive de cette crise sans précédent.
Difficile vigilance à Bamako mais pas impossible
Qu’on ne se trompe pas, les quelques bandits armés qui ont échappé au combat et au contrôle sur les grands axes sont parmi nous à Bamako. Constituent-ils une menace pour la sécurité dans la capitale ? Sont-ils armés d’arme individuelle ou de destruction massive ? Toutes ces considérations ne sont pas à exclure. Alors vigilance maximum. Ce n’est pas chose aisée à Bamako où plus de 2 millions d’âmes cohabitent. Mais ce n’est pas non plus impossible.
Si nous le voulons, nous pouvons le faire. Au marché, dans les transports en commun et les environs des infrastructures stratégiques, les populations de Bamako doivent être alerte comme notre armée nationale qui depuis la reprise des hostilités est sur le pied de guerre. Donner de l’argent c’est bien, soutenir les blessés de l’armée par un don de sang c’est le sacrifice ultime mais il faut aussi anticiper.
Pour toute action de défense et de sécurité, tout succès dépend en totale partie de la bonne information. Les renseignements précèdent la guerre. Ce qui explique l’atteinte des objectifs par les frappes aériennes.
Alors vigilance et soutien aux armées et aux forces de sécurité. Le recouvrement de l’intégrité territoriale et de la laïcité est pour bientôt.
Drissa SANGARE
L’urgence est d’organiser des rencontres intercommunautaires sous haute sécurité des chefs de fractions et de villages : une rencontre par région pour désigner leurs représentants à une vaste rencontre nationale à Bamako. Ces rencontres auront 4 objectifs majeurs :
1. mettre en place et pérenniser un système de renseignement de l’armée /gendarmerie /police en milieu nomade surtout où se déplacent la majorité des terroristes (en ne confondant pas renseignement et délation) : retour de l’administration, rencontres régulières lors des foires hebdomadaires, convocations des chefs de fraction par l’administration, tournées aériennes et terrestres de troupes solidement armées en milieu nomade pour rassurer les nomades livrés aux représailles des terroristes, etc. ;
2. lancer un vaste programme de communication sur la vraie nature du banditisme armé tant au niveau national, sous-régional qu’international, en dénonçant leur tactique de nuisance tant sur le plan communicationnel que sur le plan du développement ;
3. proposer un plan de relance des chantiers démarrés et interrompus par l’insécurité : Route de Niono-Tombouctou, route Bourem-Kidal, barrage de Taoussa, etc. ;
4. lancer de vrais projets d’emploi des jeunes en s’inspirant de la quasi généralité des expériences/échecs du passé : des projets mal identifiés, mal montés, mal gérés, sous-financés notamment, et mal suivis.
Vous voulez débusquer les djihadistes? Hé bien chercher les professeurs et les responsables des madrassas. Surtout les écoles construites par Kadafhi et par l’Emir du Qatar
Sangare j ai peur que nous ne tombons de dans la delation.
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