Indiscrétions: Une association des voleurs de Bamako

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Les voleurs de Bamako peuvent se targuer d’avoir finalement trouvé une solution toute faite face aux équations de la Loi N° 325. Celle-ci consiste à  brûler vif, sans autre forme de procès, tout voleur qui a le malheur de se faire surprendre par la populace. En réponse à cette cruauté diversement appréciée par l’opinion, les malfrats commencent à ne plus désarmer. Ils menacent à leur tour de ne plus se suffire d’une simple extorsion de leur butin, mais de tuer en même temps leur victime. Tenez vous bien ! Leur menace, selon nos sources, a été énoncée en bonne et due forme sur une banderole maousse qui traverse de long en large l’artère principale qui mène à Sénou. L’annonce porte en plus la signature de l’Association des voleurs de Bamako. C’est «œil pour œil, dent pour dent».

Victimes

de la modernité

Les coupures d’eau et d’électricité commencent à faire des ravages dans la capitale malienne. La population le ressent dans sa peau et sa chair. Elle n’a plus que ses yeux pour pleurer, en regrettant, pour certains, un passé encore récent mais devenu déjà le bon vieux temps  après ATT. Si pour la pénurie d’eau impose une simple corvée à la population de certains quartiers, les délestages, eux, se font aux dépens de vies humaines. Ce ne sont pas seulement les vielles personnes qui souffrent de la canicule. Les coupures d’élec­tricité ont eu raison, la semaine dernière, d’un couple complètement calciné dans un incendie provoqué par une bougie : le substitut le plus prisé au manque d’électricité.

L’ombre de

Vieux Pathé

Amadou Pathé Diallo, coach adjoint malien a été relancé par la Femafoot. Il a été remercié pour n’avoir pas pu qualifié le Mali au mondial 2014. D’ailleurs, son ombre a été  aperçue lors du match amical des Aigles contre les Lions de la Téranga. Pour lever les équivoques, Baba Diarra a d’emblé expliqué, au cours d’une conférence de presse, le rôle de Pathé Diallo, nommé à chaud manager général des Aigles. Sa présence à la rencontre Mali-Sénégal n’était pas fortuite. Beaucoup pensaient ne plus le revoir aux affaires. C’est-à-dire, l’ère Kasperzack sans lui. Les indiscrets annonçaient Cheick Oumar Koné à sa place. Il reste à signaler que, Baba Diarra occupera désormais le poste de conseiller spécial du président de la Fémafoot.

Succession ouverte

à Koulikoro

Cheick Fantamady Traoré, c’est de lui qu’il s’agit, n’est plus le président de l’Assemblée régionale de Koulikoro. Il occupe cette fonction depuis la proclamation des élections communales 2009. Candidat heureux aux récentes élections législatives, dès le premier tour, ses nouvelles fonctions de député sont légalement incompatibles avec les hautes responsabilités qu’il tient de son mandat municipal à Dioïla. Il demeure certes élu communal, mais sa succession en tant que président de l’Assemblée régionale est désormais ouverte à Koulikoro. Pour autant, ce ne sont pas les ambitions qui manquent. Parmi les prétendants au poste, figurent un jeune loup aux dents longues, qui n’est autre que l’actuel vice-président du Conseil de cercle de Kati et non moins maire signataire de Kalabankoro. Daou­da Coulibaly, alias RDP, puis­que c’est de lui qu’il s’agit, semble être en pôle position pour arracher la majorité, à moins d’être contrarié par une ambition rivale au sein de son propre parti, l’Adema-Pasj, majoritaire à l’Assemblée régionale de Koulikoro.

Une réconciliation

qui divise

Longtemps susurré dans les coulisses, le report du texte sur la Commission vérité-justice-réconciliation est finalement effectif. Les députés l’ont renvoyé pour compléments d’in­forma­tions,  en gardant tou­tefois d’ajouter que la ratification de l’ordonnance suscite de fortes divergences entre députés du parti majoritaire. Bien avant le début des écoutes par la Commission loi, le texte aura d’abord occasionné de vives altercations entre tendances nordiste et sudiste, quant au cadrage temporel des enquêtes de la commission. Par exemple, l’ancien directeur  général de la Police nationale, Niamé Keïta et l’ancien porte-parole de la rébellion 2006, Ahmada Ag Bibi, ne parlent plus le même langage. L’un voulait une vérité très limitée dans le temps. L’autre voulait une enquête étendue à toutes les injustices depuis l’accession du Mali à l’indépendance. Cette divergence entre députés Rpm a naturellement déteint sur la procédure parlementaire.

Retour des mal

aimés à Rail-Da

Après une journée de guerre larvée et un long round d’observation, la population marchande de Rail-Da revient progressive­ment sur le site récemment   désencombré par les forces de l’ordre. Las de les surveiller comme le lait sur le feu, la police semble avoir lâché du lest et permis une réinstallation au compte-gouttes des mal aimés. Les premiers à revenir à la charge sont les mendiants. Ces indigents, si démunis d’apparence, qu’il est impossible de ne pas les plaindre. Ils ont servi d’éclaireurs aux vendeurs ambulants qui commencent à fourmiller sur les lieux. Pendant que les marchands de charognes apprêtent à leur guise les crânes de singes et les plumes de rapaces de toutes espèces. Parallèlement, les commerçants détaillants envahissaient la Chambre de commerce pour plaider leur cause et tenter d’annihiler l’unique réelle fierté du régime d’IBK depuis son installation : la lutte contre les installations anarchiques sur l’espace publique.

Des yeux doux

à Zou

Après sa démission fracassante des Fare, le célébrissime inspecteur des douanes, Zoumana Mory Coulibaly, ne manque pas ede preneur. Il est fort probable qu’il rejoigne sa famille politique, tant les sollicitations frappent à sa porte. Il reçoit constamment des visites de courtoisie à peine dissociables à un appel du pied de la part notamment de militants et responsables du parti des Abeilles en Commune VI. L’intéressé, lui-même, ajoutent des sources bien introduites, résistera difficilement parce que, disent-ils, son cœur n’a jamais quitté la Ruche. L’initiative de démarcher Zou, précédemment vice-président des Fare, relève d’une décision du comité exécutif, en réponse à une proposition de l’ancien député Ibrahim Lanséni Coulibaly.

La police en deuil

Sory Bourama Coulibaly, en service au commissariat du 14e Arrondisse­ment depuis 2008, rend son âme à Dieu, ce mercredi, 12 Mars 2014. C’est arrivé à la suite d’un accident de la circulation survenu à Kati. En se allant au travail, un camion fou brise son cou et écrase sa tête. Evacué d’urgence à l’hôpital, il ne survit pas à ses blessures. Il repose dans sa dernière depuis Mercredi, le 13 Mars 2014. Les gardiens de la paix du commissariat du 14e Arron­disse­ment sont inconsolables pour avoir perdu un homme de bien, calme, serviable, discipliné et disponible. C’est une perte pour la Police nationale. Mais «nul n’échappe à son destin». Sory, dormez en paix. Que la terre vous soit légère ! Que Dieu vous accueille dans son Paradis ! Amen !

Mobicash

au lieu de

Malicash

Malitel lance son dernier produit nommé Mobi cash. Pour la petite histoire, en 2009, 51 % des parts de Malitel tombent à bon escient dans la besace de Maroc Telecom. En retour, l’opérateur historique bénéficie d’un montant de plus 180 milliards Fcfa en matière d’investissements de pointe. A ce jour 78 % de la population se connectent facilement à son réseau. A propos de Mobi Cash, fruit de la fructueuse coopération de Malitel et de Bdm, ce nouveau né sécurisé -avec des risque calculés- permet au client d’effectuer des transactions, couramment, auprès d’un distributeur agréé pour un dépôt,  un retrait, un transfert et un achat sans numéraires. 2 500 distributeurs agréés, sous le contrôle de la Bceao, la Bdm et le Groupe Mahindra, spécialisés en transactions financières via le mobile, bien entendu, veillent à donner satisfaction sur toute la ligne à tout abonné de Mobi  cash. Enfin, des négociations s’étendent à l’Edm et la Somagep pour le paiement des factures via Mobi Cash. Qui aurait pu s’appeler Malicash en référence à Malitel.

 

Mali-Guinée

 

Alpha et IBK ouvrent les tiroirs du Nepad

Le Nouveau partenariat pour l’Afrique, jadis cheval de bataille d’Abdoulaye Wade, alias Fantômas, détrôné à la surprise générale par son élève, actuel président du Sénégal, Macky Sall pour le nommer, passe nécessairement par les voies de communication. C’est-à-dire ! Tous les pays d’Afrique doivent être d’abord reliés via des axes routier, ferroviaire, maritime, fluvial et aérien futuristes. Le Mali et la Guinée jouent en ce moment leur partition sans doute pour rendre ce projet visible. Est-ce pour promettre et ne rien réaliser ou amuser la galerie qu’ils montèrent, la semaine dernière, en terre guinéenne, sur leur grand chevaux, loin des travaux d’Hercule pour un continent noir au dessus de la mêlée ?

 

 

Le président IBK et le professeur Alpha Condé raisonnent sur la même longueur d’ondes. Plus que les liens de parenté et d’amitié, un panel d’affaires donne du sang neuf à la coopération séculaire indéfectible entre leur pays.

 

Avec approximativement les mêmes réalités économiques et culturelles depuis un temps non prescrit, c’est le moment ou jamais de poser, entre le Mali et la Guinée, le premier jalon de l’intégration africaine. Il repose à jamais sur les voies de communication. Sur parole et sur papier, c’est en partie fait au cours de la visite mémorable d’IBK en Guinée. Mais, à quand le démarrage des travaux du corridor Conakry-Bamako, genre autoroute à paysage ?

 

Bien qu’Alpha Condé ait déjà activé les réformes pour relancer la voie ferroviaire, jusqu’ à ce jour virtuel, entre Conakry et Kankan, quand est-ce le cheval de fer, genre Tgv, reliera en moins de trois heures Bamako et Conakry pour désenclaver villes, bourgs, bourgades et hameaux de part et d’autre ? Répondre à ces questions équivaut à résoudre définitivement l’éternelle équation de la fluidité entre trois pays, pour la bonne et simple raison que la proximité des ports de Conakry et Dakar, Abidjan et Conakry, est criarde. Certes, le Mali en profite en suant sang et eau. Il suffit de les relier pour faciliter les échanges sur les bases du Népad.

 

Entre le Mali et la Guinée, il reste par ailleurs à exploiter judicieusement les mannes du Fleuve rouge, alias Djoliba, communément appelé fleuve Niger. C’ d’envisager d’emblaver 10 000 ha seulement, grâce à ce grand cours d’eau de la sous-région qui prend sa source au château de l’Afrique, la Guinée. Du fait que son impact social et environnemental demeure vital, mais inexploré. La formule idoine consisté à déminer ce trésor naturel pour assurer une autosuffisance alimentaire, énergétique via les voies de communication terrestre, ferroviaire, fluviale et  aérienne, sans lesquelles le tourisme sous-régional prend la queue sur le reste du monde avec son potentiel vierge inestimable.

 

Les socialistes Alpha Condé et Ibrahim Boubacar Kéïta, respectivement patron du Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg) et Rassemblement pour le Mali (Rpm), veulent gérer l’Afrique autrement.

Qu’ils posent dés à présent et concrètement, par le biais des voies de communication, le premier jalon du Nepad.

Tout ce qu’ils viennent de concrétiser, verbalement ou sur papier, végètent déjà dans les tiroirs.

Mister NO

 

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