Indiscrétion : Le Mali isolé

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Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita
Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita

Le chef de l’Etat était, la semaine dernière, en Namibie où, il a pris part à l’investiture du nouveau président et célébré par la même occasion l’anniversaire du jeune Etat indépendant d’Afrique australe. Après Windhoek, il s’est rendu à Alger pour une visite d’amitié et de reconnaissance qui avait tout l’air d’une randonnée touristique. A en juger, tout au moins, par le bilan descriptif et pictural d’IBK au bout de son périple. A quelques kilomètres du Mali, le locataire de Koulouba a brillé par son absence à un forum sur l’émergence de l’Afrique. Ce n’est vraisemblablement pas un simple hasard. L’absence d’IBK parmi ses pairs dégage les relents d’un malaise beaucoup plus profond. Le chef de l’Etat malien serait l’objet d’un isolement aux allures d’ostracisme qui fait que certains homologues, à défaut de lui adresser la parole, se gardent souvent de décrocher ses appels téléphoniques.

Gamou trompa Mara

En attendant la publication du rapport parlementaire sur l’épisode sanglant de Kidal, les langues commencent à se délier. De source digne de foi, l’ancien Premier ministre, le recul et la position administrative aidant, commence à voir plus clair dans l’aventure qu’il n’avait jadis jamais regretté. Il prend le général Gamou pour responsable de sa mésaventure pour lui avoir promis une rentrée fracassante à Kidal pour protéger sa délégation et l’administration pendant sa visite. Mais, l’annonce de l’arrivée du général Imgad dans une ville Ifoghas a plutôt révolté la jeunesse Kidaloise qui a massivement pris les armes pour défendre la cité. La suite est connue : le chef du gouvernement d’alors n’est point parvenu à incarner la souveraineté de l’Etat sur la vile et s’y est retiré en laissant derrière lui un champ de ruines et la perte de toute présence symbolique du Mali.

Indifférence de proximité

Une fois de plus, le Mali n’a pas raté (ou presque) le rendez-vous du combat international contre les djihadistes. Toujours aux avant-postes de la lutte -tant que celui-ci ne se passe pas au front-, notre pays, après le mitigé épisode français, a voulu se montrer solidaire au peuple tunisien durement éprouvé par le phénomène islamiste. Suite à l’attaque du Musée Bardo, la Tunisie aussi a connu son «Charlie Hebdo» et sa part de tableau insolite avec des chefs d’Etat bras dessus bras, bras dessous contre l’intégrisme. Seulement voilà : au décor manquait un certain IBK. Il a choisi, personne ne sait pourquoi, de manquer l’événement et d’envoyer au charbon son ministre des Affaires étrangères passé inaperçu. Manifestement, parce que l’attention et la compassion sont différentes lorsqu’elles s’adressent à François Hollande que lorqu’elles sont motivées par un drame de même ampleur dans un pays africain comme le nôtre.

 Conseil national  des jeunes

La mairie de Sébénikoro a abrité la cérémonie de lancement du bureau officiel du Conseil national des jeunes. C’était le samedi dernier, en présence des autorités locales.

 Le représentant du maire, Issa Sidibé a insisté sur la cohésion entre les jeunes du quartier pour l’union dans ledit bureau. Ce qui permettra de favoriser les actions de développement. Il a annoncé que la construction d’une maison des jeunes sera le 1er dossier sur lequel ses services et la Cnj du quartier travailleront.

 Bakary Doumbia, président du tout nouveau bureau a présenté ceux qui le composent. 32 membres ont été enregistrés. Abdoulaye Dembélé et Karim Togola sont les vices présidents. S’il a avoué que le bureau vient de loin suite aux rivalités qui ont failli provoquer une implosion, il est cependant conscient de la mission qui l’attend. L’analphabétisme, l’insalubrité, le chômage sont autant de sujets que son bureau attaquera pour aller de l’avant en appuyant la mairie dans ce sens. La cérémonie s’est achevée sur les revendications de l’Imam du quartier afin d’avoir une jeunesse plus soudée et responsable.

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2 COMMENTAIRES

  1. le mali reste et restera le cordon ombilical de l’Afrique de l’ouest.
    Alors il n’est pas question qu’il soit isolé.

  2. Bon sang! il n’est pas donner à tout le monde d’être un journaliste.
    Nous sommes censés de comprendre quoi dans cet article?

    “Le chef de l’Etat malien serait l’objet d’un isolement aux allures d’ostracisme qui fait que certains homologues, à défaut de lui adresser la parole, se gardent souvent de décrocher ses appels téléphoniques”.

    Que vous le croyez ou pas,IBK n’est pas aussi manipulable comme les autres chefs d’État africains en exercice.

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