Inculpé pour avoir commis des actes de pédophilie, le charlatan Yacouba Traoré a écopé de 20 ans de réclusion ferme par contumace

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De cette affaire, il ressort que courant août 2009, à Bougouni, Salif Diarra, ayant constaté un changement dans la démarche de sa fille, Maïmouna, âgée de 12 ans, mit la pression sur elle et sa mère afin de savoir quelle en était la cause.

 

Suite à cette pression, Maïmouna dénonça le charlatan Yacouba Traoré qui l’a effrayée avec son fétiche avant de la violer. Interpellé par la police, le voyou charlatan avait reconnu les faits au motif que son acte l’a été sous l’effet de son propre fétiche, avant de se rétracter par la suite devant le juge.

Mais l’accusé Yacouba Traoré, charlatan de son état, n’était pas à la barre le vendredi dernier. Des informations émanant de l’entourage de la famille de Salif Diarra, il ressort qu’il s’était évadé de la prison à la surprise générale. Considérant que ces faits prévus et punis par l’article 228 du Code Pénal peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles, et vu ledit article et texte de loi et les dispositions du Code de Procédure Pénale, la Cour a déclaré que Yacouba Traoré est coupable des faits qui lui sont reprochés, avant de le condamner par contumace à 20 ans de réclusion ferme.

 

Sikasso :

Hôtellerie et professionnalisme

Le PDG de l’Hôtel Maïssa, décoré par le ministre N’Diaye Bah, pour son professionnalisme

 

A la faveur du tournoi final de la 8ème édition de la « Coupe ATT » disputée à Sikasso le 25 septembre dernier, le promoteur de l’Hôtel Maïssa, Moussa Koné, a été décoré par le ministre de l’Artisanat et du tourisme, en présence du vice président de la BOAD, Bassari Touré, et des ministres Mme Gakou Salimata Fofana, Mme Siby Ginette Bellegarde, Mohamed El Moctar, Ahmed Diane Séméga, Maharafa Traoré, Hamane Niang et Tiémoko Sangaré. Cette décoration par les plus hautes autorités du pays, qui fait suite à des prix reçus par le promoteur de l’Hôtel Maïssa de la part des Etats-Unis d’Amérique et de la France, est due au sérieux et au professionnalisme de Moussa Koné qui, de nos jours, fait la fierté du Kénédougou sur le plan de l’hôtellerie.

L’ancien vendeur d’œufs et aujourd’hui promoteur du panier de la ménagère et de l’Hôtel Maïssa a remercié le ministre N’Diaye Bah et les plus hautes autorités pour cette marque de confiance dont il vient de bénéficier auprès d’eux. La médaille qu’il a reçue, il l’a dédiée à tous les fils de la région. Enfin, Moussa Koné n’a pas manqué de remercier, du fond du cœur, son épouse qui l’a toujours soutenu et le soutient encore dans toutes les actions qu’il entreprend.

 

 

 

 

COUR D’ASSISES

Ces personnes qui travaillent dans l’ombre

Djénébou Kodio est une greffière aux compétences aussi diverses qu’énormes. La médaillée du Mérite National avec Effigie Abeille fait la fierté des femmes maliennes exerçant la profession de greffières. A la Cour d’Appel de Bamako, Djénébou Kodio a ajouté une autre couronne à son palmarès : celle d’une lecture des arrêts de renvoi lors des sessions de la Cour d’Assises.

Force est de constater que les trois quarts du public, qui assistent le plus souvent aux sessions de la Cour d’Assises, déclarent comprendre mieux le ou les contenus des arrêts de renvoi lorsque Mme Djénébou Kodio monte sur le siège de la greffe. Avec 32 ans de carrière derrière elle, Djénébou Kodio fait aujourd’hui, sans aucun doute, la fierté de la gent féminine au sein des instances judiciaires du Mali.

 

En effet, cette greffière de renommée a successivement travaillé au Tribunal du Travail de Bamako dès ses débuts dans la profession de greffière en 1978. Ensuite, ce fut au tour de la Cour Spéciale de Sûreté de l’Etat de l’accueillir entre 1980 et 1982.

 

De la Cour Spéciale de Sûreté de l’Etat, Djénébou Kodio est mise à la disposition du parquet du Tribunal de la Commune III où elle dirigea le parquet en tant que greffière en chef. Puis la brave greffière fut affectée au ministère de la Justice en tant que secrétaire en chef. En 1996, elle est médaillée du Mérite National avec Effigie Abeille. La même année, elle fut mutée au Tribunal du Commerce à Mopti. Après quatre ans passés dans la « Venise malienne », elle revient à Bamako en 2000. Et pour saluer sa bravoure de battante, elle est reçue en tant qu’invitée dans l’émission « Niagara » de l’ORTM.  

 

Au niveau de la Cour d’Appel de Bamako, Djénébou Kodio, qui est actuellement tous les jours au four et au moulin, participe activement aux activités de la quasi-totalité des chambres. Tous les jours, elle prend part aux activités des chambres d’accusation, correctionnelle, civile… Si bien qu’elle s’est finalement fait remarquer par le grand public à la faveur des sessions de la Cour d’Assises. Aussi, toute personne qui a la chance d’assister à la lecture d’un arrêt de renvoi par Djénébou Kodio va forcément l’admirer. Bon vent, Djénébou !

 

Accusé de viol, Amadou Karamoko Touré a été condamné par contumace à 10 ans de réclusion

Arrêté le 26 août 2004, et après avoir bénéficié d’un ordre de mise en liberté provisoire, Amadou Karamoko Touré n’a pas répondu à la citation de la Cour d’Assises, le jeudi dernier.

 

Les faits font ressortir que dans la nuit du 22 au 23 août 2004, aux environs de 22 heures, la petite Maïna Yena, en compagnie de ses deux jeunes sœurs, rentrait de chez une amie où elle s’était rendue pour  récupérer sa poupée. Sur le chemin du retour, elle fut hélée par Mohamed Traoré alias « Botoro », un ami de son grand frère.

 

Ce dernier, qui se trouvait parmi se camarades de grin assis devant la maison du sieur N’Diaye, l’invitait à le suivre chez Sina pour un entretien, prétendait-il. Quelques instants après survint un certain Wah qui, sans ménagement, entraîna aussitôt la petite Maïna Yena dans la chambre de Sina. Ainsi, Amadou Karamoko Touré et un certain Arafat Camara se livrèrent, à tour de rôle, à des actes de pénétration sexuelle sur Maïna, et cela, sous le regard admiratif de « Botoro », de Dramé Ibrahim et de Frédy. Impuissantes, les sœurs de Maïna ont assisté à la scène. Finalement, ce sont elles qui iront informer leurs parents.

 

Mais chose curieuse et bizarre, les violeurs ont eu le courage, voire le culot de se rendre le lendemain chez Bafa Yena, le père de Maïna, pour…lui témoigner leurs regrets et présenter leurs excuses, tout en prônant un règlement de l’affaire à l’amiable. Meurtris dans leur cœur, les parents de Maïna ont porté plainte à la Brigade des mœurs contre les agresseurs sexuels de leur fille. Finalement, seul Amadou Karamoko Touré sera interpellé et déféré. Les autres n’avaient pu être identifiés.

 

Au cours de son interrogatoire, Amadou Karamoko Touré a confié qu’il a pénétré la petite Maïna. Mais il a expliqué que son acte, bien que mauvais, a été fait avec le consentement de Maïna, alors âgée de 12 ans. N’ayant pas répondu à la citation de la Cour d’Assises, Amadou Karamoko Touré a été déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés. Conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale, notamment en ses articles 213 et suivants, Amadou Karamoko Touré a été condamné, par la Cour et par contumace, à 10 ans de réclusion ferme.

 

Des mendiants devant la Cour d’Appel !

 

Tout ce qu’on connaît d’eux, c’est leurs prénoms et noms : Adama Cissé et Baba Dembélé. C’est dire que dans le district de Bamako, à l’instar de centaines, voire de milliers  de mendiants, déshérités et autres sans abris qui essaiment la capitale, ces « petites gens » paraissent comme des « anonymes sans famille ni origine, qui passent  inaperçus et qui ne suscitent  aucun intérêt particulier de la part du citoyen ordinaire » (comme disait un membre d’une organisation civile).

 

Mais que diable Adama et Baba sont-ils venus chercher devant la Cour d’Appel, n’étant pas appelés, encore moins permis d’assister aux assises ? Ces pauvres petits hères étaient certainement là, espérant ainsi bénéficier d’une éventuelle compassion ou clémence de personnalités et de participants aux sessions de la Cour d’Assises. Ils pourraient ainsi recevoir quelques piécettes, voire même quelques billets ou autres cadeaux. Qui sait ?

On les rencontre d’ailleurs lors de toutes les agglomérations et autres grandes rencontres de personnes. Dans ce registre, la Cour d’Appel n’est pas épargnée, même si on n’y épargne pas les délinquants, malfrats et autres bandits de grands chemins. Du reste, ce haut lieu de jugement et de condamnation des assassins, criminels et autres malfaiteurs n’est-il pas, en quelque sorte, un des refuges les plus sûrs des mendiants, enfants de la rue, déshérités et autres désespérés de la société ?

 

Zhao Ahmed BAMBA

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