A Accra, le 26 avril 2018, la Société Financière Internationale (IFC), un membre du Groupe de la Banque mondiale, a procédé au lancement officiel de Africalease, une association qui fera la promotion du crédit-bail en Afrique subsaharienne et aidera les petites entreprises-des compagnies de transport aux agriculteurs ou encore aux détaillants-à accéder aux financements dont ils ont besoin pour se développer et créer des emplois. Le lancement d’Africalease a eu lieu au cours d’une conférence régionale sur le crédit-bail organisée à Accra par IFC et le Secrétariat d’Etat à l’Economie suisse (SECO). La conférence a réuni les principaux experts et investisseurs dans le secteur du crédit-bail en Afrique pour discuter du marché potentiel de 80 milliards de dollars qu’offre ce secteur.
Pour M. Alejandro Alvarez de la Campa, manager de l’unité Finance, Compétitivité, et Innovation du Groupe de la Banque mondiale, «le crédit-bail offre aux petites entreprises africaines la capacité d’acquérir et d’exploiter des équipements pour une activité économique. Notre programme Africa Leasing, qui facilite le financement du crédit-bail, intervient dans 25 pays en Afrique sub-saharienne et a pu mobiliser 257 millions de dollars d’investissement dans ce secteur, tout en renforçant les capacités de 24,000 personnes parmi lesquelles figurent des représentants des gouvernements, des institutions financières et des chefs de petites entreprises.»
Quant à Abdallah Benhamida, le Président de Africalease, il dira que «le marché régional de la location d’équipements est mûr pour l’investissement, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, des équipements médicaux et des énergies renouvelables. Africalease s’emploiera et fera tout ce qui est possible pour construire un réseau cohérent pour aider à libérer le potentiel de 80 milliards de dollars de la région ».
Bien qu’elles créent environ 60% des emplois dans les économies en voie de développement, les petites entreprises accèdent difficilement à des financements. Depuis 2008, IFC et SECO œuvrent à rendre le secteur du crédit-bail viable et pérenne, afin que ce produit soit une solution de financement fiable.
Notons qu’au cours de la conférence d’Accra, IFC a également lancé le premier manuel sur le financement d’équipement par crédit-bail en Afrique. Le manuel indique que le marché du crédit-bail représente actuellement des investissements de 40 milliards de dollars et qu’il devrait au moins doubler. Aussi, Africa Leasing d’IFC a œuvré de 2008 à la fin 2017 et a contribué à promouvoir le crédit-bail en Afrique. Le programme continuera à soutenir plusieurs initiatives. Dans ce cadre, il appuiera l’association Africalease, qui regroupe les principaux intervenants dans le crédit-bail pour renforcer leur collaboration et harmoniser opérations et les règlementations dans ce secteur à travers le continent.
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JOURNEE INTERNATIONALE DU LIVRE : APISEF-MALI fête les écrivains
A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, le mercredi dernier à la Bibliothèque nationale, la Journée internationale du livre, édition 2018. Le 23 avril consacre cette journée depuis 1995 et c’est à partir de cette date qu’elle fut instituée par l’UNESCO pour rendre hommage aux écrivains qui ont marqué leur époque à travers leurs plu mes. L’histoire du 23 avril remonte en 1616 avec le décès de certains écrivains. Cette date est restée ancrée dans la mémoire d’hommes et de femmes qui se battent pour l’épanouissement du secteur du livre. Sur la question, l’Association des professionnels de l’information du secteur de l’Economie et des finances du Mali (APISEF-Mali) a organisé une conférence-débat pour échanger sur l’avenir du livre mais aussi sur les problématiques de notre société dont évoque le livre de l’ancien Premier ministre Moussa Mara intitulé : «Le Mali : entre vents et marées 2015-2017», sous le parrainage de l’UNESCO. La cérémonie était présidée par Mme Boukemen Fatima Diallo, présidente d’honneur de l’APISEF-Mali, en présence de son secrétaire général, Nouhouzo Samson Diarra et du président de l’Association malienne des bibliothèques et archivistes et documentalistes, Massila Traoré. « L’idée de célébrer cette journée trouve son origine en Catalogne (Espagne) où il est une tradition d’offrir une rose pour l’achat d’un livre», a rappelé Mme Boukemen Fatima Diallo. Cette date symbolique pour la littérature universelle permet à la jeunesse de découvrir le plaisir de la lecture et de respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. «L’APISEF-MALI ne pouvait être en marge de la commémoration de la Journée, c’est pourquoi nous avions fait appel à un écrivain et homme politique pour échanger autour de son dernier livre (le Mali entre vents et marées 2015-2017)», a expliqué la présidente d’honneur. Quant au secrétaire général de l’APISEF-Mali, il a présenté les objectifs de son association qui soufflera bientôt ses 2 bougies. Il s’agit aussi de regrouper les professionnels travaillant dans le secteur de l’économie et des finances, promouvoir l’information financière et économique, favoriser la promotion et encourager les échanges. L’ancien Premier ministre Moussa Mara a salué les organisateurs et les structures faitières pour cette belle initiative. «Sans mémoire aucune collectivité ne peut s’épanouir», a-t-il souligné, avant de proposer aux collectivités de mettre en avant les archives car la prise des décisions se fait toujours en référence à ces documents. Moussa Mara a, ensuite présenté, son dernier livre qui traite des préoccupations de notre pays de 2015- 2017. Selon lui, cet ouvrage est la réponse aux problèmes. Il a également expliqué que notre pays n’a pas un système de prévision à long terme, ce qui explique beaucoup de problèmes car la démographie malienne évolue rapidement. «Nous devons avoir des hommes et femmes qui travaillent dans le temps pour se projeter 20 ans de plus», dira l’écrivain et homme politique. Il a aussi déploré l’absence des données statistiques fiables. L’exemple le plus frappant, c’est dans le domaine sportif. Les cadets ne sont pas suivis, ce qui explique l’échec des séniors lors de grandes compétitions.
La Rédaction