Ibrahim Ag Bahanga : Chef de la rébellion Touarègue, 42 ans, Mali

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Aussi insaisissable qu’imprévisible, le chef de la rébellion touarègue de l’Adrar des Ifoghas se déclare engagé dans le processus de dialogue avec le gouvernement malien sous les auspices d’Alger mais boycotte les réunions que le médiateur Abdelkrim Gheraïb organise à Alger ou à Kidal. Ibrahim Ag Bahanga, 42 ans, négocie au prix fort la vie des otages (soldats et officiers maliens) qu’il détient.

Entre son QG, dans les maquis de Tigherghar, dans la région de Kidal (2 200 km au nord de Bamako) et une luxueuse résidence à Tripoli, mise à sa disposition par le “Guide” libyen, Mouammar Kaddafi, il ne cesse de souffler le chaud et le froid, alternant librations “humanitaires” d’otages malades et menaces de reprise des hostilités contre l’armée malienne.

Alpha Oumar Konaré
Ex-président de la Commission de l’Union Africaine, 62 ans, Mali

L’ancien chef de l’Etat malien s’apprête à rompre avec le mutisme qui le caractérise depuis qu’il a quitté ses fonctions de président de la Commission de l’Union africaine en avril 2008. Dès le début du mois de janvier 2009, il doit procéder au lancement de sa fondation pour les Etats-Unis d’Afrique.

Objectif : stimuler, en partenariat avec des universités du continent, le débat sur l’intégration africaine et insuffler l’idéal du panafricanisme à la société civile. 2009 verra aussi AOK revenir sur la scène politique malienne, du moins en coulisses. Toute l’influence dont il dispose sur son parti, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) ou auprès de l’actuel président, Amadou Toumani Touré, devrait ainsi être mise au profit de la recherche d’un candidat de consensus dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012.

Modibo Sidibé
Premier ministre, 56 ans, Mali

Docteur en criminologie, ancien commissaire de police, le Premier ministre malien a réussi, en une année, à faire taire ses détracteurs, qui doutaient des aptitudes d’un <<ancien flic>> à gouverner. Son <<Initiative Riz>> a contribué à doubler la production, satisfaisant les besoins locaux et dégageant un excédent pour l’export. En 2009, Sidibé devra s’atteler à un chantier gigantesque : la réforme de l’école.

QUE NOUS RESERVE 2009?
Qui seront les principaux acteurs de cette année qui- crise économique oblige
ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices?

Les 100 personnalités que la rédaction de Jeune Afrique a choisi de vous présenter dans ce dernier numéro de l’année 2008 vont toutes jouer un rôle de premier plan.

Nous les avons classées en sept catégories. Leur leadership politique et leur volonté de briguer un nouveau mandat à la tête de leur pays rassemblent les <<présidents candidats>>. L’année qui arrive sera également celle des <<anniversaires>>, symboliques à plus d’un titre: quarante ans de <<règne>> pour le Libyen Kaddafi, dix pour le souverain marocain Mohammed VI et une première bougie à souffler pour le Zambien Rupiah Banda. D’autres personnalités, qui n’ont pas toutes entre leurs mains les rênes du pouvoir, figurent dans cette sélection. Mais leurs noms sont le plus souvent mêlés aux crises qui déstabilisent notre continent. Ce sont les <<rebelles et putschistes>>.

Intervenant pour les uns dans la sphère politique, et pour les autres sur le terrain socio-économique, les <<leaders et décideurs>> ont pour point commun d’exercer une certaine influence sur leur pays ou, plus largement, à l’échelle de leur région ou du continent tout entier. Du nord au sud du Sahara, les retombées de la crise économique mondiale se font déjà sentir. Les représentants de la catégorie <<argent et affaires>> ont du pain sur la planche…

Enfin, 2009 sera riche, très riche, en évènements culturels. L’occasion de s’intéresser de plus près à ceux qui font les <<arts et lettres>> et tentent, malgré les difficultés, d’exporter la culture africaine sous d’autres cieux . Last but not least, un peu de sport avec nos <<dieux du stade>> qui représentent souvent avec brio un continent qui n’a pas toujours très bonne presse.

Tous participent, chacun à sa manière, pour le meilleur et, parfois, pour le pire, à la construction de l’Afrique de demain.
Marwane Ben Yahmed

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