Nos antennes pointées sur la frimousse du patron de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, nos apprennent que le fondateur et bailleur de fonds de l’URD serait de plus en plus ouvert à une alliance avec le RPM d’IBK pour gravir le colline de Koulouba en 2010. Comme Premier ministre ou avec une promesse de création d’un poste de Vice-président ? On ne le sait pas encore. Il paraît que le fils de Bocar Cissé est parvenu à cette analyse après la création du PDES et en perspective du référendum constitutionnel. Pour nous, Soumi est aujourd’hui accroché à son téléphone pour apprendre une seule et vraie nouvelle : le débarquement d’Oumar Ibrahim Touré du poste de ministre de la Santé. Il ne lui souhaite tout de même pas une mise au gnouf ?
Sombé ne rigole plus
Le procureur anti-corruption, Sombé Touré, cherche toujours ses lunettes égarées pour lire le rapport du Vérificateur général et chercher à savoir où sont passés les 112 milliards volés aux Maliennes et Maliens. Cela ne l’empêche pas d’arrêter à la pelle les individus impliqués dans le scandale du Fonds mondial de lutte contre le palu. Il s’oppose systématiquement à toutes les demandes de liberté provisoire. Pour une fois qu’il tient du menu fretin en mains après les journalistes, le magistrat sait sortir ses grappins. Au passage, nous lui suggérons une petite lecture du passage concernant Jeamille Bittar, le boss de son boss au PDES.
Bilan caché
Les patrons de l’ADEMA ont confié à des hommes du sérail la tâche « historique » de dresser le bilan des dix ans de règne de l’ADEMA. On croit savoir que l’ancien ministre Ousmane Sy fait partie des penseurs qui ont pondu le Livre rouge sensé éclairer l’opinion nationale et internationale, les générations futures sur les acquis des années Alpha. Et, depuis lors, silence radio. Le livre existe pourtant bel et bien. Nous l’avons feuilleté. Mais les barons de la Ruche s’opposent à sa publication. Aucune raison n’est évoquée pour justifier ce refus. On chuchote cependant que notre très cher général président bien-aimé n’appréciera pas certains passages qui remettent en cause ses « chantiers ». Si le livre passe en autodafé, on se consolera toujours avec le bûcher des vanités et notre Dioncounda National qui, à lui seul, est une référence planétaire.
Arrêt de mort
Non, ne vous inquiétez-pas, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré n’est pas hospitalisé à Gabriel Touré. Les mauvaises langues de Bamako, ayant remarqué son absence de l’avion présidentiel en direction de New York, ont inventé moult calomnies. Notre très cher général président bien-aimé, Amadou Toumani Touré, était parti plaider la cause du Mali auprès des bailleurs de fonds du programme mondial de lutte contre le palu, le sida et la tuberculose, sans son ministre. Il n’y a rien à chercher comme motifs. Nous savons simplement que l’avion était plein. Et ATT avait proposé un largage en haute mer à son OIT qui a refusé l’offre. Quel ingrat !
Salon Vu aïe PIS
Il paraît que notre très cher général président bien-aimé n’est pas au courant de ce que les autorités d’Aéroports du Mali font des salons d’honneur de Bamako-Sénou. Option se charge donc de l’informer, en toute objectivité. Cet espace réservé aux « très hautes personnalités nationales ou internationales » est régulièrement envahi par des « commerçantes » dépigmentées en partance pour Dubaï, des épouses de gens bizarres, des « artistes » de renommée galactique, des animateurs de radio très proches de la colline, et par une kyrielle d’anciens quelque chose : ministres, députés, etc. Certains soirs de vols d’Air France, un des nos espions à même aperçu une péripatéticienne réputée qui partait rencontrer un client à Paris. Voila pour l’info gratuite. A vos ordres !
Clic à droite
Au rond-point de Lafiabougou dédié à Cabral, le leader estudiantin assassiné par le régime Moussa Traoré, un réparateur a prouvé que l’écriture du français doit plus que jamais être simplifiée. A quoi sert cette grammaire absconse si l’on peut simplement écrire selon ce que l’on entend. Il a marqué sur son mur : « Réparation de ventilateur et kli long temp ». Il s’agit donc de « clignotant ». Vous savez, ces petits feux de la voiture qui indiquent la direction dans laquelle on veut virer. Et cela, le buste d’Abdoul Karim Camara peut le voir et le lire. Des revenants affirment d’ailleurs que Cabral n’a pas envie d’avoir des nouvelles sur ce qu’est devenue l’école malienne.
Civilité et désordre
On se pose sérieusement la question : Est-il vraiment nécessaire de construire des infrastructures aussi sophistiquées que l’échangeur multiple du rond-point de la Cité administrative ? Les Maliens aiment se comparer à d’autres en se bombant le torse : nous avons enfin un bijou digne d’une ville. Par contre, à peine deux semaines après son inauguration, on voit un spectacle insolite : des piétons marcher en plein milieu de l’infrastructure qui, par endroits, est d’une dangerosité incroyable. Et les revendeurs ont pris d’assaut tout l’accotement. Et le soir, c’est une montagne de saletés qui encombre la voie. Aucun message de bonne civilité ne parvient à cette population. Les Maliens ne font que ce qui leur plaît. En toute impunité.
La tentation de Kayes
Ces derniers jours, les autorités de la première région se débattent comme des diables sur les rails surchauffés de la cité pour nous convaincre que leur coin de pays avance, grâce aux énormes investissements consentis par l’Etat malien. On nous montre des ouvrages à gogo, des infrastructures modernes et des centres de santé qui feraient des jaloux en Europe. A peine évoque-t-on, la contribution des Kayésiens de l’étranger à ce « boom ». Or, quand l’Etat avait totalement démissionné de ses fonctions, ce sont les immigrés de France principalement qui ont soutenu la survie de la région et lui ont permis de combler son retard dans tous les domaines. L’Etat n’a commencé à s’intéresser au bled que ces dernières années. Nous n’osons pas croire que c’est à cause de toutes ces mines d’or que le Gouvernement cherche à se repentir.
Fatou perdue
Un lecteur assidu d’Option nous signale qu’il y a une certaine Fatoumata Guindo qui serait encore ministre au Mali. Vérification faite, effectivement, une dame répondant ainsi existe dans la nomenclature gouvernementale et serait même « porte-parole » de l’attelage Modibo Sidibé. Il y a au moins trois mois que personne n’entend un mot sortant de sa bouche et les Maliens ne s’en soucient même pas. « Pour vous dire justement, combien certains ministres de cet assemblage bras cassés ne servent à rien ! » Ah, non, avons-nous répliqué en présence de notre belliqueux Jokèle Diarra étrangement silencieux : Ce n’est pas parce qu’elle ne parle pas qu’elle ne sert à rien. Se saper et pavoiser son bureau tous les matins est signe distinctif et on raconte que son sourire perturbe beaucoup de monde, les mercredis matins.
Mise au point
Bon, on va s’entendre une fois pour toutes à propos de ce remaniement ministériel que l’on annonce depuis trois ans. La semaine passée, un collègue, très ami avec ATT, a raconté dans son canard que Modibo Sidibé, Kafougouna Koné, Oumar Ibrahim Touré et Mariam Flantiè Diallo sont sur le départ et que le généralissime des armées maliennes n’a d’autre choix que de refaire le Gouvernement, en tenant compte du PDES et de la démocratie parlementaire. Nous n’avons rien contre un changement de Gouvernement même si Jokèle répète sans arrêt : « Zéro, un milliard de fois, c’est toujours zéro.» Nous pensons seulement qu’un nouveau Gouvernement doit intervenir après l’inauguration de la route goudronnée Gao-Kidal. Vous ne voyez pas le rapport ? Alors, disons, Tombouctou-Tessalit ? Toujours rien ? Alors, Menaka-Taoudenit ?
Djiné Wari
Il paraît qu’il y a une dame d’un certain âge, belle, svelte et énergiquement « atomisante » qui fait actuellement le bonheur de certains politiciens et artistes. La dame qui s’affuble d’autant de surnoms que de pendelous sous son pagne, jure, la main sur le cœur, qu’elle peut transformer n’importe quel zouave en président de la République et un artiste sans talent, inconnu, en vedette mondiale. Elle sait faire tout cela mais elle-même n’arrive pas à marcher sur l’eau et construit sa maison avec l’argent que les crédules lui apportent. Option a envoyé un coursier avec un sac vide pour qu’elle demande à Djiné Solo, son génie fétiche, de le remplir. Et nous jurons de tout remettre aux miskines dès que le coursier sera de retour. Le transport sera assuré par Bittar Transcasseroles.
L’Alpha et le Moussa bis
Okay, les amis, le 22 septembre, c’est fini et très loin maintenant. Mais, il faut revenir sur cette histoire d’interview de Moussa Traoré. L’ancien tresseur de couronne d’enfer a été entendu pendant plus de 5 h par le roi Sidiki Konaté de Télé Bozola. Puis, plus rien. On apprend que GMT a exercé son droit de véto. Black out ! Pour quelles raisons ? On n’en sait que nenni ! Mais Bamako est un gros village et nous apprenons que Basidiki est monté à Koulouba pour présenter l’interview à un de ses cadets auquel il fait des courbettes. Ce cadet a informé qui de droit et qui de droit a exigé qu’on coupe. Et Alpha a dit qu’il ne veut pas voir GMT réécrire l’histoire. Et puis, tout s’est mélangé et puis, Moussa est fâché et puis, la sauce s’est gâtée et puis, les martyrs sont tranquilles. Et les auteurs de cette bourde sont toujours à leur place. Walahi !
Astafourlah
Il y a un animateur de radio qui n’a peur de rien et risque de finir comme Dragon s’il ne met pas de sucre dans son thiapalo. Il a juré sur son antenne qu’un gros bonnet du pays a loué une villa complète vers Boulkassoumbougou et qu’il y héberge une gamine d’à peine vingt ans qui serait sa maîtresse. Elle est surveillée nuit et jour pour éviter tout contact avec la plèbe et les colporteurs de ragots. Malgré tout, la nouvelle a couru et le gros bonnet a transféré la fille ailleurs. Elle voyage régulièrement rencontrer le petit vieux libidineux et vicieux à l’étranger, aux frais des Maliens. Mais que ferons-nous donc dans ce pays pour éviter que les Maliens ne soient d’éternels jaloux et calomniateurs ?
Yéli y a feu
Un autre « animateur » de radio, en réalité un jeune « rappeur » très peu doué et provocateur par grossièreté, par inintelligence, un dénommé Yeli Fuzo ou quelque chose de ce genre, cherche à devenir un martyr ou une vedette, enfin. S’épanchant d’habitude sur les ondes de Radio Kledu, dans l’indifférence générale tellement le style est bâclé et les sujets coq à l’âne, il s’est tapé une diatribe vulgaire sur le Haut Conseil Islamique en alignant un tissu de banalités hors du commun et prenant fait et cause pour le Code de la famille dans sa première mouture. Option ne veut donner de leçons à personne mais Jokèle conseille au jeune homme de choisir les batailles qu’il peut mener et achever. Pour devenir polémiste, un peu de culture, de retenue et de politesse ne font pas de mal.
Le réveil tardif
Ouf, enfin, les défenseurs des droits de l’homme ont l’intention de se réveiller. Dans toute la polémique entourant le nouveau Code et l’assaut des religieux, ils se sont tenus à carreaux. Maintenant qu’on annonce un nouveau Code consensuel, ils se réveillent et déplorent les torts faits aux femmes. Pourtant, tous les jours que Dieu faits, des mères, filles ou sœurs, se font battre ou tuer dans l’indifférence générale. Ce n’est pas dans un vulgaire bout de papier qu’il faut défendre la cause des femmes, mais par une bagarre de tous les jours pour éradiquer la violence. Il semble que les bailleurs de fonds de nos braves défenseurs des droits de l’homme ne leur ont pas encore intimé cet ordre. On ne perd rien pour attendre.
Nous non plus, car, avec ce chapelet de méchancetés en une seule page, seul Dieu peut nous absoudre. Astafourlagh !
La rédaction
