Le 8 juin 1992, assis devant le petit écran, le jour de la prestation de serment du président Alpha Oumar Konaré, notre père me disait que ATT a les yeux de quelqu’un qui regrette d’avoir laissé le pouvoir. Mais qu’en plus, le voyant, il reviendrait au pouvoir. En 2002, quand ATT était candidat, notre père n’était de plus de ce monde. Mais il avait raison. Dioncounda et IBK sont-ils sur le même chemin ? En tout cas, après la transition de 2012, Dioncounda Traoré a passé la main à IBK. De nos jours, beaucoup de supputations sont en cours. Dioncounda Traoré avait dit qu’il ne serait pas candidat face à IBK. Alors qu’il vient d’être investi candidat à la candidature de l’Adéma à Nara. Certains disent qu’il serait le candidat consensuel des abeilles. IBK n’a rien dit pour le moment. Le duo IBK-Dioncounda se transformera en duel si IBK déclarait sa candidature ? Ça peut également guerroyer au niveau des ministres Adéma. Si IBK, ou son Premier ministre, les gardait au gouvernement, les abeilles ne pourraient rien contre eux. En tout cas, plusieurs militants sont prêts à se battre pour IBK bien qu’ils soient de l’Adéma. La bataille pour la récupération des radicaux est en cours.
Cheick y était
L’attaque de Ouagadougou a trouvé l’ancien ministre de la culture à Ougadougou. Cheick Oumar Sissoko était dans un hôtel non loin de l’état-major. L’intensité de la première attaque a été telle que les vitres de la fenêtre du ministre Cheick Oumar ont été brisées. Mais l’intéressé même était dans la cour et non dans sa chambre. Quand la police est intervenue, le cinéaste a été transféré au commissariat central de Ouaga ; il y passa toute la journée. C’est après qu’il a pu, par personnes interposées, informer le directeur du CNCM, Moussa Diabaté, qu’il était sain et sauf. Ce dernier passa l’information au ministère de la culture à Bamako. Le cabinet de N’Diaye Ramatoulaye a aussi pris contact avec l’ambassadeur du Mali au Faso afin de prendre des dispositions idoines. Cheick Oumar Sissoko se porte bien. Comme l’ancienne directrice du FAFPA, Dembélé Awa Sow Cissé, qui était aussi dans la capitale du Faso. Loin des explosions, elle est rentrée saine et sauve à Bamako.
De qui Roch se moque-t-il ?
Sur Radio Burkina, Roch Marc Christian Kaboré a déclaré : «Le lendemain de mon installation comme Président du Faso, un groupe de rebelles est venu me voir. Ils m’ont dit qu’ils avaient commandé des pick-up avec le Président Blaise Compaoré qui devait les leur livrer. Je leur ai alors dit que Blaise Compaoré ne m’en avait pas parlé. Et que c’était mieux qu’ils aillent le voir à Abidjan. C’est pour vous dire à quel point notre pays pactisait avec des groupes rebelles !». Personne ne doit être surpris par ces propos du président du Faso, il a été le président de la majorité présidentielle sous Blaise, président de l’Assemblée nationale, Premier ministre, etc., ce n’est pas un homme nouveau. Le Burkina Faso est en train de payer les compromissions de leurs gouvernants. Ce pays a été la base arrière de Charles Taylor, base arrière de Jonas Savimbi, base arrière de tous les groupuscules rebelles de la Côte d’Ivoire, base arrière du terroriste paria mauritanien et base arrière de tous les groupes rebelles déstabilisateurs du Mali. Il savait pourquoi il n’avait pas souhaité cet héritage même à son pire ennemi.
Caution garantie
La candidature du président Guimba national est en très bonne voie. Les clubs et les associations de soutien à sa candidature sont en train de se mettre en place. Partout les jeunes se mobilisent pour lui. Habib Dembélé, lui-même, était en résidence de création en Martinique. Il vient de regagner Paris pour quelques dates et concerts avant de revenir à Bamako pour les choses sérieuses. «Nous avons des promesses en effet pour la caution et quelques signatures. Pas des politiques mais des gens de bonne volonté qui ont promis de nous aider dans ce sens». C’est ce que le président Guimba nous a confié. N’empêche, l’équipe de campagne peaufine ses stratégies pour faire avancer les activités. Il n’est pas exclu aussi que des élus soutiennent la candidature de Habib Dembélé, surtout que cette année, il a plus de chance. Parce que les Maliens sont déçus des politiques. Guimba national n’est pas à sa première participation. En 2002, il avait damé certains candidats. Cette aventure lui a permis de tirer plusieurs enseignements.
Les inepties de Yeah
Niankoro Yeah Samaké devrait se taire à jamais. Pour lui, accepter de servir comme ambassadeur d’un président ne le rend pas comptable de son bilan. Ceci relève de la pure mauvaise foi et du cynisme. «J’assume et suis reconnaissant de la confiance que le Président de la République Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta a placée en moi. Ce fut un honneur et un réel plaisir de servir quotidiennement le peuple malien en tant qu’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Mali auprès de Dix pays de l’Asie du Sud et du Sud-est». On se demande s’il a servi le Mali ou le président de la République. Ce que nous reprochons à Yeah, c’est d’avoir abandonné la population qui l’avait élu pour un poste d’ambassadeur. Yeah Samaké doit reconnaître qu’il a commis une erreur. Même dans son parti, il y a des soupçons sur son intégrité. Aboubacar Sidiki Fomba, un observateur, ne dira pas le contraire.
Le Collectif se maintient
Le Collectif des épouses de militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges a tenu assemblée générale. La pétition mise en circulation par le collectif, en faveur de la liberté provisoire du général Amadou Haya Sanogo et de ses compagnons, en était le premier point. Le collectif invite tous ses militants et sympathisants ainsi que tous les Maliens favorables à la liberté du général Amadou Haya Sanogo et ses compagnons, à signer massivement la pétition. Le collectif réitère sa demande d’audience auprès du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, qui, après avoir reçu les épouses des bérets rouges, se doit aussi de recevoir les épouses des bérets verts, au moins, par souci d’équité. Une communication a été faite sur la liberté provisoire du général Yamoussa Camara et la levée du contrôle judiciaire du Général Ibrahim Dahirou Dembélé. Le collectif s’en réjouit et espère que cela constituerait un début de solution à cette affaire. Le collectif demeure mobilisé jusqu’à la liberté provisoire de tous les détenus et demande à tous ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la cause. Enfin, dans les divers, l’assemblée a donné quitus à la présidente Dembélé Madina Sissoko d’apporter un démenti sur une dislocation du collectif. Mieux, de rassurer ses militants et sympathisants sur le combat noble que mène le collectif. L’assemblée a également décidé d’apporter des démentis aux propos de certains journalistes qui attribuent des écrits à la présidente.
Patriarche Soninké
Le président de la République, chef de l’Etat, a reçu en audience en début de soirée, le tout nouveau patriarche des Soninkés M. Samba Bakel Bathily. M. Bathily, après sa participation au FISO (Festival International Soninké) de Dakar Sénégal, était venu rendre une visite de courtoisie à IBK, qu’il qualifie d’homme intègre. «Je suis très heureux d’avoir été reçu par IBK, je ne l’avais jamais vu en personne et je suis content de l’avoir rencontré aujourd’hui. J’ai longtemps entendu parler de lui à Paris dans les foyers», a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre. Pour l’occasion, Samba Bakel Bathily était accompagné de nombreuses personnalités soninkés. Il avait auparavant rendu une visite de courtoisie aux familles fondatrices de Bamako.
1 000 et 10 000 FCFA
100f et 10000f étaient de grands amis. Un jour, ils sont morts. Arrivés au ciel, Dieu envoie 100f au paradis et son ami en enfer. Étonné, 10000f demande pourquoi Dieu a envoyé 100f au paradis alors que lui, il le dépasse ? Dieu dit : 100 f est toujours présent dans les offrandes à l’église et à la mosquée, alors que toi on ne te voit que dans les bars, les boîtes de nuit, les hôtels et les auberges. Va périr en enfer. S’il vous plaît, si tu détiens un billet de 10000f, pardon, envoie-le-moi. C’est pour ton bien.
Sans être raciste
Benoit Assou Ekotto, international camerounais de 31 ans (AS St Étienne).Peu après les attentats du 13 novembre à Paris, le latéral gauche avait refusé d’arborer lors des matchs de son club un brassard noir en hommages aux victimes des attentats. Dans une interview accordée au magazine français l’équipe, l’international camerounais est revenu sur les raisons de son choix: «Un peu avant, il y a eu un attentat dans le nord du Cameroun et on m’a refusé de le porter pour un match de Ligue Europa. Je connais le principe du ‘‘mort au kilomètre’’ : un assassin qui tue deux personnes dans le XVIe arrondissement de Paris fera plus de bruit que s’il en tue cent à l’autre bout du monde. Mais comme je suis quelqu’un de très droit, je ne vois pas pourquoi je devrais porter un brassard pour des morts à Paris et pas au Cameroun. Je ne suis ni blanc ni noir, à part ma couleur de peau. Pour moi, il n’y a pas de morts VIP.»