IBK avoue l’illégalité de son gouvernement

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Votre fidèle et humble serviteur, Le Témoin, n’en avait jamais eu le moindre doute. Il l’avait même dénoncé en son temps. C’est-à-dire, aussitôt après la publication du décret afférent à l’actuelle équipe gouvernementale, à travers notamment une allusion à la violation de la Loi à peine votée sur le quota des femmes aux fonctions électives et nominatives. Près de deux années après, c’est au tour du président de la République en personne de revenir à la charge sans probablement s’en rendre compte. S’adressant aux femmes à la faveur du 8 Mars, date commémorative de l’émancipation de la gent, IBK a solennellement promis à la gent féminine malienne de lui faire plus de place dans le prochain gouvernement conformément au texte en vigueur. Ce faisant, le président avoue en même temps l’illégalité d’un gouvernement en place depuis plus d’une année et intervenue plusieurs mois après l’entrée en vigueur de la loi obligeant les hautes autorités à réserver au moins 30 % de portefeuilles ministériels aux femmes. Cette obligation tient pour le moins au fait que, sous peine d’annulation par les juges administratives, les listes de candidatures aux fonctions électives doivent respecter la même proportion pour les femmes. Nombre de listes aux dernières communales en ont fait les frais du reste et il ne saurait en être deux poids deux mesures, selon qu’il s’agisse de décrets présidentiels et des fonctions nominatives ou de fonctions électives.

 La décharge de Lafiabougou fait toujours jaser 

Enfin, est-on tenté de dire que la montagne d’immondices où, convergent tous les déchets solides de la Commune IV a finalement disparu comme si elle n’avait jamais existé. La solution pour son évacuation a été trouvée auprès des paysans, qui consentent à dépenser toute une fortune pour accueillir les ordures dans les champs où elles servent d’engrais en cette veille d’hivernage. Les autorités communales en tirent le parti de vaincre une équation d’insalubrité et environnementale qui a fait couler beaucoup d’encre et mobilisé tant d’énergie sans résultat. Seulement voilà ! Ce partenariat gagnant-gagnant risque fort de voler en éclats si certains désidératas ne sont pas gérés à temps. Les paysans, qui achètent les ordures à raison de 50 000 Fcfa le camion, se plaignent pour la plupart d’être en outre rançonnés pour un surplus de taxes que leurs rançonneurs justifient par les frais de carburant. Une mesure que beaucoup considèrent comme une arnaque d’autant qu’elle ne figure nulle part dans les contrats qui les lient à l’autorité communale. Surtout qu’ils sont en sus stupéfaits de voir les agents de la mairie vider le réservoir des bennes pour  vendre le contenu à chaque destination villageoise.

Formation militaire pour retraités de la Douane 

On peut difficilement comprendre l’administration malienne sur certains de ses choix triviaux et biscornus. Tenez ! Depuis quelques semaines, un contingent de la douane est soumis à la rude épreuve d’une formation militaire dite de mise à niveau, selon nos sources. À en croire la même source, le contingent en question est internée dans une localité environnante de Bamako où, les gabelous retrouvent à nouveau les vielles pratiques de privation ou du moins ce qui apparaît comme tel. Il nous revient que les éléments -pour la plupart des douaniers en fonction depuis longtemps- n’ont même pas droit à des appels téléphoniques et sont sevrés de tout contact avec l’extérieur. De quoi donner la leçon à ceux de l’armée plus aptes à la navigation sur Facebook qu’au maniement des armes. Seulement voilà ! La trivialité de cette formation militaire de contingents douaniers réside dans le fait que la plupart des éléments concernés sont à deux doigts de la retraite et éveillent du coup les soupçons d’un intérêt vital lié à l’épreuve.

Pas un mot sur Fafa et Nampala

Les hautes autorités maliennes s’illustrent, depuis quelques semaines, par un manque de transparence digne d’une époque révolue, tant la nouvelle génération de concitoyens n’en a pas l’habitude. Il s’agit de la nouvelle posture qu’ils ont tendance à adopter vis-à-vis des attaques essuyées par les forces armées et de sécurité ainsi que la population…  de la part des terroristes. C’est le cas d’un récent assaut perpétré à Fafa dans le cercle d’Ansongo. Cette contrée pratiquement oubliée depuis la disparition du chef militaire Amadou Diallo était la cible d’une opération en règle ayant occasionné au moins trois morts que le pouvoir a choisi de mettre sous le boisseau. Pourtant promptes depuis quelques temps à communiquer abondamment sur les pertes d’hommes sur le théâtre des opérations -quelles que soient les proportions- les autorités donnent finalement l’impression d’un brusque et intrigant changement d’attitude probablement imposée par la fréquence agaçante des attaques à démoraliser les rangs. Comme pour confirmer cette impression, mot n’a été officiellement pipé sur cet autre épisode terroriste aux relents de vendetta intercommunautaires dans les environs de Nampala. Il a occasionné selon nos sources de nombreux morts, la semaine dernière, dans les rangs des chasseurs bambaras aux prises avec les communautés peul de cette zone.

La Rédaction   

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