La Guinée exportatrice d’Ebola

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Après avoir exporté les premiers cas du virus Ebola au Sénégal à travers un étudiant, au Mali à travers une petite fillette de 2 ans, et à New York  par un travailleur de santé, la Guinée est devenue un pays exportateur du virus Ebola. La maladie gagne du terrain en Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le  nouveau bilan est de 4.447 victimes et 8 914 malades au total. Le nombre de malades continue d’augmenter, mais moins vite. L’agence de l’Onu s’attend à ce que le nombre total de contaminations franchisse la barre des 9 000 dans le courant de la semaine. Dans certaines régions, l’Oms constate pourtant «un ralentissement de l’épidémie», selon son directeur général adjoint. Autrement dit, le nombre de malades continue d’augmenter, mais moins vite. Le hic dans tout cela, c’est que les autorités maliennes n’ont rien fait pour lutter contre cette maladie, à part les beaux discours.

Modibo à Abidjan

Depuis la présidentielle de 2013, il n’avait pas quitté le Mali. Tous ses déplacements se passaient à l’intérieur du pays. Modibo Sidibé, puisqu’il s’agit de lui, le président des Fare, était à Abidjan en visite privée. Il est parti le jeudi 23 octobre 2014 pour revenir le lundi 28 octobre 2014. Le président des Fare a certes rencontré des représentants de son parti, tout  comme les Maliens de la diaspora au cours de son séjour. Modibo Sidibé était à Abidjan la dernière fois dans le cadre de sa candidature, une tournée qui l’avait conduit dans plusieurs pays de la sous-région, comme le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal. Le président du parti Fare est demandé aussi par d’autres Maliens de la diaspora. Pour les prochaines sorties, il ne sera pas seul car il s’agira d’aller expliquer les documents du parti Fare aux militants, comme l’avait demandé le congrès de mars 2014. Qui a permis à Modibo Sidibé de prendre la tête des Fare.

700 policiers

Le ministre de la Sécurité intérieure, le très contesté Sada Samaké, général de son état, a initié une série de visites dans les différentes régions du Mali. Excepté Kidal. Partout où il est passé, le général ministre a expliqué la nouvelle architecture de la sécurité malienne, les nouvelles orientations des autorités, les découpages et la mise en place des conseils de villages, de fractions et hameaux. Il a été aussi question du recrutement prochain de 700 policiers. Ce recrutement n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car plusieurs jeunes sont en train de se préparer pour y prendre part. Sada Samaké a dit clairement qu’il ne va pas prendre des «voyous», que la police ne sera pas «un lieu pour les indisciplinés ; ils n’auront plus de place parmi nous». Espérons que ce recrutement se fasse sans mensonge, sans la liste de Koulouba, celle de la primature, ou encore de l’Assemblée nationale. De même que les recommandés des responsables de la police elle-même.

De nouveaux généraux    

Le directeur général de la Sécurité d’Etat (SE) Moussa Diawara et le chef d’état-major général particulier de la présidence Oumar Dao dit Baron viennent d’être promus au grade de général. Les deux nouveaux généraux se ressemblent tellement qu’après la nomination du général Baron à la présidence, les gens se demandaient pourquoi le directeur de la SE se montre tout le temps à la télévision nationale. D’autres disent qu’il est trop collé au président de la République, parce qu’il est toujours à ses côtés. Il a fallu une explication des communicateurs afin que les gens puissent les différencier. Et pourtant, les deux hommes travaillent dans deux structures qui relèvent de la présidence de la République du Mali. Il faut préciser que les généraux Baron et Moussa Diawara ne sont pas les seuls généraux nommés par IBK. Avant eux, IBK, dès sa prise de fonction, avait élevé l’ancien directeur général de la SE Sidi Touré et le ministre de l’Equipement Abdoulaye Koumaré au rang de généraux de l’armée malienne.

Députés navettes

4 députés maliens ont fait plusieurs fois la navette entre l’aéroport de Bamako Sénou et la ville. Il s’agit de l’honorable 1er vice-président de l’Hémicycle, Mamadou Tounkara du RPM, de Yiri Kéita (RPM) président du groupe parlementaire Adéma, de l’honorable Issa Togo et de la secrétaire parlementaire Mme Maïga Aziza Mint Mohamed. Pour cause : la Sacogec-Sa, une société turque, leur avait vendu des billets d’avion. Mais de faux billets d’avion, puisque plus de trois fois, ces députés vont se présenter à l’aéroport sans jamais en décoller parce qu’ils avaient de faux billets de voyage. Ils ont donc dû faire la navette plusieurs fois entre le centre-ville et l’aéroport. La délégation parlementaire du 15 au 22 octobre 2014 a fait plusieurs va-et-vient. Au moment où ils ont compris que ça frisait l’humiliation pour eux, Issa Togo a décidé de se retirer de la mission. Aziza en est tombée malade, elle a été en France pour se faire soigner. Mais les autres députés ont finalement fait le déplacement sur Ankara. Ils n’aiment que les voyages et la vie facile, alors qu’ils n’ont même pas le temps d’aller faire la restitution de leurs travaux aux populations. Mais ils se pressent pour aller à Ankara.

 

 

Badalabougou opte pour Makadji 

Fermée le 17 octobre 2014 sur décision du gouverneur de Bamako, afin d’éviter des querelles entre les deux clans en guerre, la mosquée de Badalabougou sera bientôt rouverte. La médiation mise en place a porté ses fruits. Baya Gambie a abandonné ses ambitions d’être imam. C’est Sory Makadji qui sera l’imam. Les autorités locales de Badalabougou et les jeunes révoltés commencent à se comprendre pour la réouverture de la mosquée. Les protagonistes ont mis de l’eau dans leur vin. La paix commence à revenir. Cependant, plusieurs fidèles musulmans de cette mosquée ont décrié la médiation menée par le président du Haut conseil islamique, qui avait fait une proposition controversée. Sory Makadji sera bien mis à la tête de la mosquée comme l’a souhaité la majorité des populations. Il lui reviendra de voir comment les choses peuvent mieux être gérées, lui qui officiait dans cette mosquée comme second couteau depuis 27 ans.

«Baba commandant»

Le ministre de la Fonction publique et du Travail, chargé d’on ne sait quoi avec les institutions, a, selon les syndicalistes de l’Untm, le profil d’un commandant de cercle des périodes dictatoriales. Bocar Moussa Diarra est dénué de toute qualité de persuasion. Lors des négociations, il a toujours voulu instaurer un rapport de subordination avec les syndicalistes qui le voyaient donc comme un «baba commandant». Le ministre voulait faire le forcing avec les propositions du gouvernement, les documents qui devraient être partagés aux participants à la négociation pour réflexion, n’étaient disponibles qu’une fois que les gens étaient dans la salle. Il leur demandait de répondre immédiatement. Les syndicalistes ont dit niet. Mieux, il a un mépris inégalé envers tous les gens qu’il aborde. Même les représentants du patronat se sont révoltés contre le ministre et ses comportements de «baba commandant». Selon un patron, Bocar Moussa Diarra fera un  bon «baba commandant», mais pas un bon ministre de la Fonction publique. Car il n’aurait aucun talent de négociateur.

Les avis de la diaspora

Le ministère des Maliens de l’extérieur a initié des campagnes d’écoute des Maliens de la diaspora. En rapport avec la situation que connaît le Mali à l’heure des pourparlers d’Alger. La présentation de la synthèse des médiateurs, le programme de décentralisation renforcée, la vie des communautés, la paix et la sécurité seront les thématiques abordées. Cette collecte des avis des Maliens de la diaspora se fera partout à travers les entités du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. Certains ne sont pas d’accord avec cette démarche, surtout à Paris, où certains responsables de cette structure ont spolié beaucoup de Maliens dans le domaine foncier. Les Maliens de France ne veulent même pas que ces rencontres soient initiées par le bureau des Maliens de l’extérieur. Ils souhaitent que le ministère convie tous les Maliens à l’ambassade pour faire un bon travail, afin d’éviter des frustrations.

 

Bathily a-t-il perdu sa langue ?

L’agité ministre de la Justice, adepte de justice-spectacle, Mohamed Ali Bathily est devenu soudainement inaudible dans les débats sur les surfacturations décelées dans le marché d’équipements militaires. Celui qui est prompt à agir, quand il s’agit de foncier, semble avoir avalé sa langue. A-t-il été lésé dans cette affaire ? Beaucoup de personnes s’interrogent aujourd’hui sur son silence. Lequel silence pourrait être expliqué par le fait que l’affaire accable sa propre chapelle. Il vaut mieux alors se taire au risque de commettre l’irréparable qui pourrait lui coûter son poste de ministre. Il y aurait donc deux mesures et deux poids, ou une justice à deux vitesses. Comme on le dit dans une affable, Mohamed Ali Bathily «met les défauts des autres dans ses poches avant et les siens dans ses poches arrière». Où est alors la sincérité de son combat pour une justice équitable et saine ?

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1 commentaire

  1. Le journal Le Reporter, votre tritre ne degoute, on dirait que vous n’etes des intellectuels pour ecrire de titre de la sorte: la Guinee exportatrice d’ebola. C’est honteux et c’est irrespectueux envers un pays frere. Soyez plus professionnels que ca. 👿 👿 👿 .

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