Grève des magistrats : Place aux conséquences

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Les magistrats lors d'une conférence de presse

La grève illimitée des magistrats se poursuit et les conséquences sont énormes sur le justiciable. En effet, le bras de fer entre les Syndicats des magistrats et les autorités lasse et pénalise les populations. Une situation dénoncée par les organisations de défense des droits de l’Homme. Le constat est partout le même, le gouvernement doit trouver une solution et résoudre cette crise. Les conséquences de la grève sont aujourd’hui visibles à tous les niveaux, regrettent les organisations de défense des droits de l’Homme. Elles sont plus difficiles et insupportables dans les centres carcéraux où de nombreux pensionnaires dont le délai de détention est dépassé, et sont maintenus en prison à cause de cette grève. Selon les responsables des organisations de défense des droits de l’Homme, les conséquences de cette cessation de travail des magistrats affectent également le gouvernement. Celui-ci accuse les magistrats d’être à la base du report de la date limite de dépôt des candidatures pour les élections législatives. “Faux”, rétorquent les juges qui estiment que leurs syndicats ne réclament que l’application d’un accord obtenu avec le gouvernement depuis 2014.

 Elections :

Les législatives reportées !

Les premières dates annoncées pour la tenue des élections législatives ont été reportées. Initialement prévues pour le 28 octobre et le 18 novembre 2018, ce scrutin pourrait se tenir le 25 novembre pour le 1er tour et le 16 décembre 2018 pour le second tour. Ces dates ont été proposées, le jeudi 13 septembre dernier, lors de la réunion du cadre de concertation entre le ministre de l’administration territoriale et des partis politiques. « Ces dates visent à rester dans la légalité », a indiqué le ministre de l’administration territoriale. Selon Mohamed Ag Erlaf, la constitution exige que tout le processus des élections législatives doit être bouclé avant le 31 décembre 20148. Ainsi ces nouvelles échéances devraient permettre de respecter la Constitution. « Les élections doivent se tenir avant le 31 décembre 2018 pour permettre à tous les candidats de bénéficier d’un certificat de nationalité et surtout d’un casier judiciaire », a expliqué le ministre Ag Erlaf, devant les représentants des partis politiques. Pour certains députés de l’opposition, le report des élections législatives ne pose pas problème. Mais ils souhaitent que les prochaines élections se fassent avec un fichier électoral corrigé des insuffisances constatées lors de la présidentielle. Les élus de l’opposition insistent sur la transparence de ces élections législatives.

Politique :

Paul Boro et Kimbiri libérés !

Deux militants de l’opposition ont été remis en liberté après plus de deux semaines d’une détention jugée “arbitraire” par l’opposition, qui a manifesté à nouveau, le samedi dernier, pour dénoncer l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Paul Boro, un ancien cadre de la majorité passé à l’opposition, avait été arrêté à son domicile le 26 août dernier. Il lui est reproché, selon une source sécuritaire, d’avoir fourni des armes à “des jeunes” à la veille d’une manifestation, ce que ses proches ont fermement démenti. Un autre militant de l’opposition, Moussa Kimbiri, avait lui aussi été arrêté fin août. Les deux hommes ont été “libérés le jeudi 13 septembre dernier, sur décision d’un procureur, a indiqué le vendredi dernier l’un de leurs avocats, Abdrahamane Ben Mamata. Ils devront toutefois se présenter “une fois par jour” auprès des autorités, a ajouté Me Ben Mamata, en se déclarant “pas d’accord avec cette présentation quotidienne”.

« Ils ont été arbitrairement arrêtés, ont passé 16 jours de détention illégale: ils ne doivent en aucune manière rester dans le lien de la justice », a-t-il estimé.

La Rédaction

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