Quand le gouvernement déclare la guerre aux administrateurs

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Une première crise à peine désamorcée qu’une autre profile à l’horizon, avec notamment cette sortie malencontreuse du ministre de la Justice pour relativiser la victoire de la section syndicale de l’administration sur la loi d’enrichissement illicite. Le Garde des Sceaux, qui en avait certainement en travers de la gorge, a estimé depuis la France que le texte ne sera pas revisité comme le laissait entendre le contenu de la conciliation entre le gouvernement et les grévistes. De quoi déclencher  un lever de bouclier systématique à l’Untm qui avait à peine fini de baisser la garde. Mais la partition du ministre Konaté n’était peut-être qu’une goutte d’eau comparativement au lièvre levé par le Premier ministre lors de son passage en 5ème région. Face aux habitants de ces contrées excédés par l’absence chronique de  l’administration, Abdoulaye Idrissa Maiga a sans doute voulu jouer la carte du populiste mais en cassant du sucre sur le dos des agents de l’Etat qui rechignent à affronter l’insécurité au nom de la République. Les responsables les moins courageux seront remplacés par d’autres ou sanctionnés, a laissé entendre le Premier ministre  auquel la saveur des ovations à Kouakourou a certainement fait oublier la dette non encore soldée  du drame infligé aux administrateurs à Kidal.

Les 200 hectares d’un putschiste

On savait que les membres du CNRDRE se la coulaient douce  et qu’ils se sont enrichis en si peu de temps aux dépens du contribuable, mais peu de gens savaient les proportions de leur opulence. Tenez, il nous revient, de source bien introduite, qu’une figure emblématique de la junte putschistes du 22 Mars 2012 s’est accaparé en si peu de temps d’un immense domaine de pas moins de deux (200) centaines d’hectares situé dans la zone de Mountougoula. Le domaine en question a intrigué le voisinage par la vitesse spectaculaire de sa mise en valeur. De même source, en effet, ladite propriété foncière a été entièrement rendue infranchissable au moyen d’un imposant mur de clôture qui attire la curiosité des passants. L’autre motif de curiosité est que cet accaparement spectaculaire n’ait été l’objet d’aucune dénonciation de la part du ministre des Affaires foncières qui s’en prend vigoureusement aux propriétés domaniales de certains acteurs du secteur, y compris par des procédures judiciaires toutes perdues par l’Etat. Deux poids deux mesures ?

La Rédaction

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