L’ancien premier ministre, Moussa Mara, ne semble plus partager la démarche du gouvernement concernant la gestion du dossier du nord. A cet effet, Mara multiplie les déclarations (pleins de sous-entendus) et des prises de positions, dont la dernière à porter sur la mise en place des autorités transitoires. A chaque fois, le fossé s’élargit entre l’ancien premier ministre et ses alliés de la mouvance présidentielle qui épouse les positions gouvernementales. Alors, Moussa Mara bascule-il dans l’opposition ? La question est posée par des observateurs.
Kidal : La CMA envoie les populations à la boucherie et…
Le lundi dernier, la ville de Kidal a été le théâtre d’affrontements violents entre un groupe de manifestants et les forces étrangères (barkhane et Minusma). Bilan : 2 morts et de nombreux blessés. Pourquoi ces manifestations ? Qui sont les commanditaires ? Ce sont là les deux questions essentielles qui sont posées.
En attendant, la manipulation (c’est habituel) des populations ne fait l’objet d’aucun doute. Ce n’est pas la première fois que la Cma (Coordination des mouvements de l’Azawad) utilise les populations de Kidal. La stratégie a fonctionné lorsque les anciens premiers ministres Oumar Tatam Ly et Moussa Mara ont voulu se rendre à Kidal. Après coup, voilà la Cma qui publie un communiqué pour, selon ses termes, informer « l’opinion de l’Azawad et l’opinion internationale que des incidents ont eu lieu à Kidal… » C’est le comble du cynisme et de l’affront de la part des responsables de cette organisation qui envoi les populations civiles à la boucherie, ensuite faire de la bravade à l’adresse des Maliens.
Mais, les français et les Nations unies, qui protègent cette organisation, finiront par découvrir le jeu de ses responsables qui se nourrissent du sang de leurs propres populations…
Kidal : Qui protège (donc) Iyad ?
Le chef d’Ançar dine, Iyad Ag Ghaly, est plus que jamais présent à Kidal, malgré la présence des forces françaises et des Nations- unies dans cette localité. Iyad continue de régner sur Kidal, par l’intermédiaire de ses fidèles regroupés au sein de la Cma (Coordination des mouvements de L’Azawad). Mais, plusieurs observateurs (maliens et étrangers) sont convaincus que le chef du mouvement djihadiste est protégé par le voisin Algérien. Ce qui explique, sans doute, qu’il ne soit nullement iniquité à présent.
Face à la CMA : Le laxisme du gouvernement
Jusqu’où le gouvernement va-t-il continuer à humilier la nation malienne ? Comment un gouvernement responsable accepte-t-il de s’aplatir devant une poignée d’individus qui prennent toute la République en otage ?
C’est pourtant cette triste réalité qui prévaut aujourd’hui au Mali, où le gouvernement à cause de son laxisme laisse le champ libre à la Cma. Après avoir organisé un forum (financé par le gouvernement à hauteur de 400 millions) à Kidal sans la participation des représentants de l’Etat, la Cma a célébré, le 06 avril dernier, l’indépendance ( ?) de l’Azawad. Dans les deux cas, le gouvernement malien a brillé par son silence et son manque de réaction. Jamais dans l’histoire du Mali, des autorités ne se sont montrées aussi peu soucieux de l’honneur et de la grandeur de ce pays. Jamais à travers le monde, l’on ne voit un gouvernement se montré aussi indifférent quand l’unité, l’intégrité et la souveraineté du pays sont en jeu. Mais ici, la politique de l’autruche est devenue l’arme favorite de l’équipe gouvernementale dirigée par Modibo Keita. De l’avis général, ce premier ministre a atteint tous les seuils d’incompétence. Il doit rendre le tablier afin d’éviter le pire au pays.
Crash d’air Algérie au Mali : Le BEA présente son rapport final ce vendredi
Le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) présentera demain, vendredi, son rapport final d’enquête sur l’accident de l’avion d’Air Algérie qui avait fait 116 morts en juillet 2014 au Mali. A cet effet, un point presse – en présence du président de la commission d’enquête du Mali N’Faly Cisse- se tiendra au BEA en fin d’après-midi pour présenter le rapport final d’enquête sur l’accident du McDonnell Douglas MD 83, exploité par la compagnie Swiftair, a indiqué le BEA dans un communiqué.
Le rapport sera publié, à Bamako, quelques heures auparavant par le ministère des Transports du Mali.
Pour mémoire, le vol Ouagadougou-Alger s’était écrasé vers Gossi, dans le nord du Mali. Le McDonnell 83, affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair, transportait 110 passagers, dont 54 Français, des Burkinabè, des Libanais, des Algériens et six membres d’équipage, tous Espagnols. La cause principale de l’accident, déjà révélée par le BEA, réside dans la non-activation par les pilotes du système d’antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l’avion.
L’avocat des familles des victimes avait qualifié d’”accablants” les dysfonctionnements révélés par l’enquête judiciaire sur l’accident.
Région de Kidal : Un des membres du Cicr recouvre sa liberté
La Croix-Rouge a eu des nouvelles de ses trois membres qui étaient portés disparus depuis samedi 16 avril dernier. L’un des humanitaires a été libéré. Les deux autres sont toujours retenus, selon le porte-parole de la Croix-Rouge à Bamako.
« Il y a un de nos collaborateurs qui a effectivement été libéré et on en sait un peu plus maintenant sur les circonstances de la disparition de nos collègues. Il semblerait que les choses se sont passées dans la nuit de vendredi à samedi. Il faut préciser que lorsque nous nous déplaçons dans le nord, où les conditions de sécurité sont assez difficiles, nous nous faisons toujours accompagner par des guides locaux. Il semblerait donc que lors de ces opérations, l’un de nos guides aurait été arrêté et c’est bien après que nos équipes sont parties de leur point de couchage vers Kidal », selon le porte-parole de la Croix-Rouge à Bamako.
Valéry Mbaoh Nana ajoute : « C’est en cours de chemin qu’ils ont été abordés par quelqu’un qui était en moto et qui leur a demandé de le suivre, disant qu’il y a le responsable de la communauté qui souhaitait les rencontrer. Ils sont retenus quelque part, probablement par des responsables communautaires, mais nous en sommes encore à véritablement identifier qui sont ces responsables-là et nous avons engagé depuis samedi matin une série de concertations. Nous espérons donc rapidement pouvoir les avoir et pouvoir obtenir leur libération ».
La Rédaction