GDCM, vendeur d’engrais

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Signature de convention de financement du projet d’extension des activités des moulins modernes du Mali :
Modibo Keita, PDG des Moulins modernes du Mali

On aura tout vu au Mali. Le géant du riz, du sucre, entre autres, devenu producteur agricole avec la culture de la pomme de terre, est aussi fournisseur d’engrais. C’est ce que nous avons constaté lors de notre enquête sur les engrais non conformes. Oui, Modibo Keïta GDCM est aussi fournisseur d’engrais. Il a livré 73 tonnes d’urée dont 2,14% sont jugées non conformes. Ça veut dire que ce n’est pas de la bonne qualité. Il fait partie des 20 fournisseurs à avoir 3404 tonnes d’engrais de mauvaise qualité. Mais nous avons été surpris que GDCM vende de l’engrais alors qu’il bénéficie d’avantages de l’autre côté, pour son champ de pomme de terre. Il est malin ce malinké, fournisseur et agriculteur ! Sur la liste des fournisseurs, il y a aussi des fonctionnaires de l’Etat cachés derrière des sociétés, des députés, et même de grands marabouts et féticheurs du pays. Tout le monde est fournisseur d’engrais au Mali, alors qu’il n’existe que 3 usines dans notre pays.

 

18 mois sans activité

 

Manga Dembélé est un journaliste, qui a fait ses premiers pas dans la presse privée, avant d’aller à l’Ortm. Où il a été directeur de la télévision nationale, mission qu’il a bien accomplie. Manga Dembélé est un véritable enfant du territoire car malgré ses fonctions à la télévision, il est resté égal à lui-même. C’est ainsi qu’il a été nommé à l’ambassade du Mali en France cela grâce au président ATT. Mais avec le coup d’Etat, surtout le retour à l’ordre constitutionnel, Manga Dembélé a été nommé ministre de la Communication dans le gouvernement dirigé par Diango Sissoko. Après la transition, voilà 18 mois que Manga Dembélé est à la maison. Il n’a rien à faire, lui qui a laissé son poste à Paris pour revenir au pays devenir ministre. Selon nos informations, Manga Dembélé est très mal à l’aise de rester à ne rien faire.

 

Deux Modibo Keïta

 

Lors de la visite des marchés et magasins des commerçants et opérateurs économiques, il y avait deux Modibo. Les deux sont Kéïta aussi. Le premier Modibo Keïta est le directeur national du commerce et de la concurrence ; l’autre Modibo Keïta est le patron de GDCM. L’homme qui pense que l’argent peut tout régler dans ce monde, qui ne respecte personne tant qu’il n’a pas de besoin de toi. Celui que les jeunes de son quartier appellent Modi, a vite oublié qu’il était le porteur de sac de Bakoré Sylla. Quant à Modibo DNCC, il est la photocopie du ministre Empé, qui est son ministre. Les deux Modibo étaient côté à côté le mercredi 3 juin 2015 dans les magasins. On sait que cette sortie a été organisée par les deux Modibo pour démentir nos écrits. Les pommes de terre pourries des boutiques GDCM de Médina-Coura. Non seulement elles sont pourries, mais elles ne peuvent pas être conservées pendant longtemps dans les magasins.

 

Les jumeaux du rebelle

 

Si en Centrafrique on parle des cas de viols de jeunes filles par les soldats français, des enquêtes ont même été ouvertes. Ici, au Mali, on n’a pas besoin d’enquête. Les enfants des rebelles, jihadistes et terroristes sont partout au Mali. Aujourd’hui, après avoir passé neuf mois à Ménaka, un rebelle a donné naissance à des jumeaux : deux garçons. Les enfants et leur mère se portent bien. Le problème, c’est que la maman ne connaît pas le père de ses enfants. Elle était aux côtés des rebelles et faisait les commissions des éléments du chef du HCUA. Et c’est l’un des barbus qui l’a enceintée. À l’approche de l’accouchement, les rebelles ont été chassés de la ville par le Gatia et alliés. C’est une semaine après les affrontements que la maman des jumeaux a accouché. La bonne dame, selon son entourage, a eu de la chance car les rebelles allaient partir avec elle. Les jumeaux sont sans papa, même s’ils se portent bien. Leur prise en charge, selon nos sources, ne pose pas de problème pour la maman, qui ne veut d’ailleurs plus quitter Ménaka.

 

Ces fils de marabouts !

 

On aura tout vu au Mali ! Des cousines, cousins, neveux, nièces, des oncles retraités sont dans les cabinets des différents départements ministériels. Il suffit d’être proche du parti au pouvoir ou de la majorité présidentielle pour être nommé. En plus, les ministres ont commencé à nommer les fils de leurs marabouts dans leurs cabinets ministériels. Comme ça, le contact devient rapide et efficace. Plus besoin d’avoir un intermédiaire entre les ministres et leurs marabouts. Les enfants sont avec les ministres nuit et jour. Certains fils de marabouts sont même chefs de cabinet, conseilleurs techniques, chargés de mission ou de la communication. Maintenant, il reste aux ministres de les nommer comme secrétaires généraux. Ces enfants de marabouts dans les cabinets sont plus royalistes que nos princes et princesses. Hé oui, selon une source, la plupart de ces enfants ne viennent pas régulièrement au travail. Les seules personnes qui peuvent leur demander des comptes sont les ministres, qui savent en réalité pourquoi ils les ont nommés.

 

Les éternelles exos

 

Le directeur national du commerce et de la concurrence Modibo Keïta a organisé avec la bénédiction du ministre de l’industrie et du commerce, une visite aux marchés. Cette traditionnelle manière de vérifier les prix, voir si les denrées de première nécessité sont dans les marchés. C’était le mercredi 3 juin 2015. La visite a été faite avec succès, chacun en a eu pour son compte. Les consommateurs ont été rassurés, les journalistes ont vu les magasins remplis de : riz, sucre, lait, farine, jus, pomme de terre et même des oignons. Au final, le directeur national du commerce et de la concurrence Modibo Keïta, qui n’est pas l’autre, a dit qu’il y a assez de sucre, lait, huile, farine, pour couvrir plus que le mois de Ramadan. Mais le riz qu’on a ne dépasse pas 19 jours, alors qu’on était à 15 jours du début du mois de ramadan. Le directeur Keïta ajoute que les opérateurs ont du riz dans les ports, mieux que des camions de riz soient en route. Mais tout cela veut dire qu’il faut des exonérations pour les opérateurs économiques. Hé oui, les fameuses exonérations. Voilà ce qui est clair pour tout le monde : opérateurs économiques, DNCC et même le cabinet ministériel de tutelle !

 

Un lancement saboté

 

Il y a bientôt un an que l’Um-Rda est au four et au moulin pour l’organisation du centenaire du président Modibo Keïta. Ce parti a vendu tous les biens de l’Us-Rda ; et ses responsables se battent pour faire disparaître le nom Us-Rda. Ils profitent aujourd’hui de leur alliance avec IBK et de l’appareil d’Etat pour altérer la vérité. Tout le monde sait qu’il y a problème. C’est pourquoi le gouvernement malien, en décidant d’organiser le centenaire, a mis en place une commission interministérielle. Mais malgré tout, l’Um-Rda s’est arrangée pour faire passer à la télé que c’est elle qui organise cet événement. Lors de la conférence de presse de lancement du centenaire, aucun ministre n’était présent, même certains partis se sont abstenus de prendre part à cette conférence. Mais le même jour, c’est-à-dire le jeudi 4juin 2015, date anniversaire de la naissance du président Modibo Keïta, Amadou Djicoroni Traoré a organisé une cérémonie au Carrefour des jeunes. La salle a refusé du monde. Il a fait le condensé des interventions et discours du président Modibo Keïta dans un livre. Alors que la cérémonie du Mémorial Modibo Keïta était boudée par l’Etat même qui l’a organisée.

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