Entièrement dévasté, lors des violents combats qui ont opposé les militaires maliens et français aux Islamistes, le marché de légumes de Gao sera à nouveau fonctionnel.
En face de l’Hôtel Atlantide, qui porte encore les stigmates des bombardements, plusieurs menuisiers s’affairent à clouer les dernières toitures de la cinquantaine de hangars. Aminata Cissé, une vendeuse que nous croisons au passage, se rappelle d’abord le cauchemar qu’elle a vécu, début février 2013 : «J’ai toujours la chair de poule quand j’évoque ce que j’ai vu. Les tôles volaient en éclats sous les bombardements. Il y avait de la poussière partout. Souvent, on voyait nos militaires tirer et on sentait qu’ils voulaient vraiment se battre. Puis l’aviation française est venue. Elle a tout mis à terre. Ce fût alors le calme après la tempête». Aujourd’hui, Aminata se réjouit que «la France ait accepté de remettre ce marché en état». «Je ne veux pas être critique comme les autres personnes qui disent que ce marché a été détruit par les Français et ce n’est que justice s’ils le réparent. Je crois que s’ils n’étaient pas intervenus ce jour-là, les Islamistes allaient faire encore beaucoup de victimes. Je suis très heureuse, car nos activités reprendront de plus belle. Merci aux Français».
Iyad Ag Ghaly : réfugié à Inarkach (Algérie)
Selon des sources concordantes, le chef d’Ançar Dine, Iyad Ag Ghaly se trouve à Inarkach, une bourgade située près le frontière algéro-malienne. Selon toujours nos sources, il serait blessé et se reposerait pour reprendre des forces, en compagnie de sa garde rapprochée. A en croire des sources militaires, Iyad Ag Ghaly aurait été localisé par l’armée française qui ne veut, cependant, pas procéder à son arrestation, car il y aurait trop de civils dans la localité.
Rappelons qu’Iyad Ag Ghaly est sous la menace d’un mandat d’arrêt international émis par le Mali, il y a quelques mois.
