Gao et Tombouctou libérées : Liesses populaires à Gao

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Dans la première phase de l’opération militaire engagée au nord du Mali, c’est la première grande victoire. La région de Gao a été reprise samedi par les forces françaises, maliennes et tchadiennes. Celle de Tombouctou aussi libérée, hier matin.

Gao, première grande ville du nord du Mali reprise dans le cadre de l’opération en cours contre les rebelles islamistes, tout particulièrement ceux du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), dont Gao était la « capitale ». Mais aussi première entrée dans le conflit de troupes africaines. Celles du Tchad, d’abord, qui avaient été déployées au Niger voisin  pour cette mission précise, et ne sont du reste pas intégrées dans la Misma (Mission de soutien au Mali), composée de forces de la Cédéao (Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest), à laquelle le Tchad n’appartient pas, conservant l’autorité sur son commandement.

D’autres éléments africains, à commencer par ceux du Niger, sont progressivement intégrés dans l’offensive. D’autres devraient suivre, afin de montrer l’étendue de « l’africanisation » du dispositif, mené essentiellement, à l’avant, par des forces françaises, qui ont fait monter de Bamako, vendredi, de gros renforts dans la direction de Gao, et des éléments maliens.

En tout cas, la prise de la grande ville du nord du Mali, Gao par l’armée malienne et ses alliés, est une première grande victoire. Et la victoire finale est pour bientôt.

Gao

Un haut lieu symbolique de la vie sous contrôle

Gao était un haut lieu symbolique de la vie sous contrôle des rebelles du Mujao et de leurs alliés, inspirés par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Ce mouvement avait été conçu comme un creuset commode : offrant une image de branche d’Aqmi « pour les Noirs », où les chefs d’Aqmi, souvent d’origine algérienne, ou les responsables touareg, peinaient parfois à étendre leur implantation locale en vue de multiplier les recrutements, tout en s’efforçant de montrer qu’ils accueillaient volontiers l’Afrique subsaharienne. Mais le Mujao a aussi été renforcé par des responsables de réseaux de trafics divers. La drogue, pour commencer. Mais aussi les otages.

Sous le contrôle du Mujao, la police islamique s’est distinguée à Gao par la dureté des châtiments infligés à la population : lapidations, amputations, séances de fouet publiques.   Mais samedi, en cours de journée, c’est un Mujao très affaibli qui perdait le contrôle de la ville. « Il y a encore de la résistance dans le quartier de l’hôpital, mais cela ne devrait pas durer très longtemps », témoigne en milieu d’après-midi une source humanitaire, tout en disant redouter, comme tous les observateurs, que la phase militaire actuelle ne soit qu’un prélude à des actions de guérillas lorsque certains des combattants éparpillés, en tout cas les plus déterminés, parviendront à se regrouper et se réorganiser.

Pour se protéger des frappes aériennes

Le Mujao avait installé son quartier dans l’hôpital

C’est dans l’hôpital même de la ville que le Mujao avait installé son quartier général, une curieuse situation pour les organisations internationales qui y opéraient discrètement, mais une façon de se protéger des frappes aériennes. Certains éléments du Mujao avaient pris part à la coalition des mouvements pro-Aqmi qui avaient tenté de percer vers Sévaré, et le sud du pays, début janvier. Après avoir été stoppés dans leur élan à Konna, le 11 janvier, par l’intervention militaire française, les combattants islamistes ont rebroussé chemin, perdant hommes et véhicules. A présent, une partie de leurs recrues, souvent attirées par les rémunérations (on proposait sur le port de Mopti des salaires mensuels de 100 à 150 000 CFA pour les volontaires), a déserté, selon des sources concordantes, fuyant notamment les frappes françaises. Le nombre de combattants des fractions les plus dures qui souhaitent continuer le combat est inconnu.

Situation au Mali

Le Comité International de la Croix Rouge très  préoccupé !

Le comité international de la croix rouge (Cicr) est très préoccupé par la situation actuelle qui prévaut au nord du Mali. Et selon le président du Cicr, Peter Maurer, le Mali est une des crises humanitaires les plus profondes à laquelle sa structure a affaire aujourd’hui. Ainsi à l’en croire, des milliers de gens et de familles se sont trouvés chassés vers des pays voisins depuis le déclenchement des combats et dépendent fortement de l’aide humanitaire.

Pour rappel, le Cicr a pour l’instant concentré ses efforts dans le Nord du Mali où il a nourrit 500.00 personnes et mis à disposition 10 centres de soins. Compte tenu de l’escalade de la violence et des nombreuses différentes factions qui prennent part au conflit, le travail est très difficile pour la croix rouge.

En tout cas, n’eut été l’intervention du Cicr dans les régions occupées, précisément à Gao, il y aura beaucoup de mort. Comme le disait l’autre : « si le Cicr n’existait pas, il fallait la créer ».

Frappe aérien à Kidal

La maison d’Iyad Ag Ghaly détruite !

Avant-hier, dimanche 27 janvier 2013, l’aviation française a bombardé des positions islamistes à Kidal (à 1.500km de Bamako), dans l’extrême nord-est du Mali. Ces frappes ont notamment touché la maison d’Iyad Ag Ghaly et un camp militaire. Il y a aussi eu des tirs de l’aviation française, non loin du village natal d’Iyad Ghaly.

« Le véritable ennemi d’un homme est son caractère ». Cette assertion sied bien à Iyad, le vieillard gâté par ATT. Il peut en tout cas pleure la mort de Kojak, car sa fin est proche.

Cependant, Iyad peut continuer de courir mais qu’il sache que chaque front  qu’il ouvre est une autre occasion de l’abattre gratuitement. Cette guerre sera totale, quoi qu’à terre, le Mali à des amis qui n’achètent pas des armes, ils ne les volent pas non plus dans les entrepôts de Kadhafi, ils les fabriquent depuis des siècles. Les amis du Mali sont nombreux et affluent de tous les côtés, et l’aviation française et alliés peuvent assurer des bombardements continus durant des mois voire des ans.

Lutte implacable du Mali et ses alliés contre le terrorisme

 Les Etats-Unis acceptent de ravitailler les avions français

 Les Etats-Unis ont accepté de ravitailler en vol les avions de combat français intervenant au Mali. Paris avait demandé il y a plus de deux semaines à Washington de mettre des avions-ravitailleurs à la disposition des appareils français en mission au Mali. Le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta vient d’approuver cette requête.

En effet, les modalités du soutien militaire américain, ont pour objectif « de priver les terroristes d’un refuge au Mali ». Le commandement militaire américain pour l’Afrique soutiendra l’armée française en conduisant des missions de ravitaillement en vol pendant la poursuite des opérations au Mali.

En tout état de cause, le Mali et ses alliés seront intraitables et sans pitié contre les ‘’forces du mal’’ qui constituent un danger et une menace pour toute l’humanité. « Ayé Bounté !». Il faut les mater !

Pour le bon déroulement de l’intervention de la Misma

L’Onu doit assurer la logistique entièrement !

Afin d’assurer un bon déroulement de l’intervention de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), l’Onu doit assurer la logistique entièrement, de bout en bout, intégrant tous les supports pendant toutes les phases de l’intervention incluant le déploiement de la Misma, les combat et la sécurisation des villes. Les dégâts collatéraux, dont parle l’Onu, pourraient être réduits, voire éliminés, par l’usage d’une guerre collective de renseignements (ciblée et précise) et en suivant l’appel du gouvernement malien pour le respect des droits humains et des normes mondiales.

Les deux autres options proposées (soutien logistique fourni de manière bilatérale, logistique fournie par l’Onu pendant le déploiement de la Misma et certains pays prenant le relais pendant les combats) par l’Onu pourront induire des problèmes liés au manque de ressources, ce qui pourra entraver le bon déroulement des opérations.

Le retard du déploiement de la Misma est certainement lié à cela.

 

Dialogue entre groupes armés et l’Etat

Facteur d’aggravation de la situation inter communauté du nord

Il apparaît qu’au delà de la dimension militaire du conflit, les populations civiles et l’ensemble de leurs élus doivent être  au cœur du processus de paix et de réconciliation. Les populations civiles, quelles qu’elles soient, doivent être au cœur d’un processus de négociation incluant les réfugiés et les déplacés. Par contre, il ne sera plus accepté que des groupes armés, quels que soient leur capacité de nuisance puissent négocier seuls avec l’Etat et décider de notre avenir. Afin d’aller vers la réconciliation et de circonscrire l’ampleur du conflit, il faut demander instamment à tous les fils égarés de déposer les armes. Pour ce faire, il est fondamental d’éviter les amalgames, les arrestations arbitraires, les règlements de compte  et la stigmatisation de communautés entières dans le nord du pays comme à Bamako ou toute autre partie du territoire national. A cet effet, il faut appeler en particulier les forces de défense et de sécurité, tant nationales qu’internationales, à faire preuve de vigilance et de prudence et à ne pas se laisser influencer par des délateurs à des fins de revanches individuelles ou collectives. Le comportement déviant de quelques uns ne doit pas jeter l’opprobre et la suspicion sur des groupes ethniques entiers. Quelque soient les griefs des uns ou des autres, il ne saurait être acceptable que des individus ou des groupes se rendent justice par eux-mêmes.

Cependant, la communauté internationale, les Nations-Unis et l’Union Européenne en particulier doivent appuyer et assister le président de la République par intérim et le gouvernement afin de mettre en place, au plus vite, les organes de justice adéquats seuls à même de lutter contre l’impunité sous toutes ses formes. Par ailleurs les discussions entre groupes armés et l’Etat malien sont entre autres, des facteurs d’aggravation de la situation inter communauté du nord. Et il est temps d’éviter ces plaisanteries de mauvais goût.

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1 commentaire

  1. Question simple : Pourquoi faut-il que la Croix rouge intervienne seule ? Que fait le Croissant vert ?

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