Le bilan de l’attaque suicide contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), le 18 janvier dernier, reste inconnu. Dans un premier temps, les autorités maliennes avaient avancé les chiffres de 60 morts et 115 blessés, dont 30 blessés graves. Ensuite, une source française indiquait 77 morts et de nombreux blessés. Mais, vers la fin de la semaine dernière, d’autres sources locales (à Gao) donnaient un bilan plus lourd : plus de 100 morts et plus d’une centaine de blessés.
Gao (2) :
De nombreuses interrogations après l’attentat
L’attentat du 18 janvier soulève encore de nombreuses questions. La première porte sur le nombre de kamikazes qui l’ont commis. Si le mouvement terroriste Almourabitoune qui l’a revendiqué présente un seul homme (kamikaze) dans une vidéo diffusée, d’autres sources estiment qu’ils étaient au moins 5 kamikazes à agir. Les enquêtes en cours édifieront certainement. Aussi, des questions se posent au sujet du véhicule piégé. Selon des sources sécuritaires, un véhicule du MOC avait été volé à Gao quelques jours avant l’attentat. S’agit-il du même véhicule qui a servi aux terroristes ? Comment le ou les kamikazes ont-ils pu entrer dans l’enceinte du camp ? Ont-ils bénéficié de complicités à l’intérieur du camp ? Y a-t-il eu négligence ?
A toutes ces questions, des réponses doivent être rapidement apportées afin d’édifier une opinion malienne remontée.
Gao (3) :
Un camp non sécurisé ?
L’attentat de Gao a révélé des négligences coupables concernant le camp du MOC. D’ailleurs beaucoup de garnisons militaires du pays connaissent ce genre de problème. Selon des sources locales, le camp de Gao était exposé à toutes opérations terroristes à cause sa proximité avec un grand axe routier, très fréquenté. Construit à la hâte, le site militaire n’était pas suffisamment sécurisé, indique-t-on.
Aussi, il semble que cette opération kamikaze, qui a fait une centaine de morts, aurait été rendue possible grâce à des complicités internes. De la part de qui ? Il faut des enquêtes sérieuses pour démasquer d’éventuels complices et leurs commanditaires.
Au-delà, c’est la sécurité même des sites et l’installation militaires qui se pose actuellement à Gao, et ailleurs dans les autres localités du pays. Il urge de sécuriser ces installations et surtout bannir certains comportements laxistes qu’on ne voit qu’au Mali.
Electricité :
Le Sénégal vole au secours du Mali
En vue de résoudre l’épineux et éternel problème de fourniture d’électricité, la société Energie du Mali vient de signer une convention avec la Senelec (Société nationale d’électricité) du Sénégal. Ainsi, la société sénégalaise va désormais fournir 20 mégawatts de sa production à notre pays, à travers EDM. Cette convention a été signée le 9 janvier dernier, à Dakar, par les responsables des deux sociétés. Il s’agit de Mouhamadou Moktar Cissé, directeur de la Senelec et Dramane Coulibaly, directeur d’EDM.
Cependant, l’on ne connait pas le prix à payer par la société énergie du Mali.
La Rédaction