G5 Sahel : Sommet en Mauritanie demain

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Emmanuel Macron se rendra mardi Ă  Nouakchott pour participer Ă  un sommet du G5 Sahel afin de faire le point sur la lutte antidjihadiste dans cette rĂ©gion oĂą sont dĂ©ployĂ©s plus de 5.000 soldats français, a annoncĂ© vendredi l’ElysĂ©e. Cette rĂ©union dans la capitale mauritanienne se tiendra 6 mois après le Sommet de Pau (Sud-Ouest de la France) oĂą avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’intensifier la lutte antidjihadiste dans un contexte de dĂ©gradation gĂ©nĂ©ralisĂ© de la situation sĂ©curitaire de pays sahĂ©liens particulièrement pauvres. Le chef de l’Etat français fera l’aller-retour dans la journĂ©e depuis Paris pour s’entretenir avec ses homologues du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali), le prĂ©sident de la Commission de l’Union africaine et la SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de l’Organisation internationale de la francophonie. Après cet Ă©change Ă  huis-clos, les six dirigeants se rĂ©uniront en visioconfĂ©rence avec “plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement de pays et d’organisations membres de la coalition pour le Sahel”, dont le prĂ©sident du Conseil europĂ©en Charles Michel, la chancelière allemande Angela Merkel, le prĂ©sident du Conseil italien Giuseppe Conte et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, a prĂ©cisĂ© l’ElysĂ©e. La situation sĂ©curitaire est prĂ©caire, avec des attaques djihadistes rĂ©currentes et des violences intercommunautaires qui ont fait 4.000 morts en 2019, cinq fois plus qu’en 2016 selon l’ONU.

Insécurité :

Le syndicat des administrateurs civils rappelle ses militants

Selon les responsables de ces syndicats, cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise suite aux multiples attaques dont leurs militants font l’objet, depuis un certain temps. Selon eux, cette situation est due à « l’incapacitĂ© de l’Etat » à assurer la sĂ©curitĂ© de ceux qui sont chargĂ©s de le reprĂ©senter. Pour Ousmane Christian Diarra, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils « SYNAC », Ă  la faveur des Ă©lections de mars et avril, une quinzaine de cas directs de menace de mort ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s. Et après les Ă©lections, trois personnes ont Ă©tĂ© enlevĂ©es, dont le prĂ©fet de Rharouss, enlevĂ© le 02 mai et deux autres sous-prĂ©fets enlevĂ©s jusque dans leurs bureaux à DirĂ©, dĂ©nonce le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du SYNAC.

Du cĂ´tĂ© de la population, les avis sont partagĂ©s. Si certains habitants de ces localitĂ©s se disent « inquiets », d’autres en revanche, soutiennent le mot d’ordre de replis du syndicat. « Il va falloir qu’on trouve une autre solution meilleure que de quitter les localitĂ©s. Si on demande aux gens de replier, ça veut dire qu’il n’y aura plus de reprĂ©sentants de l’Etat dans nos zones. Et quand il n’y a pas d’Etat, tout le monde exige sa loi », craint cet habitant d’une localitĂ© dite en zone d’insĂ©curitĂ©. Pour cet autre habitant, « la proposition du syndicat n’est pas bien rĂ©flĂ©chie. Car, dit-il, « cette situation va d’avantage affaiblie l’Etat, parce qu’on va dire que l’Etat n’est plus là ». « Si les prĂ©fets rentrent, c’est une insĂ©curitĂ© totale, la population aura beaucoup de problèmes », renchĂ©rissent certains. Certains, en revanche disent comprendre la dĂ©marche du SYNAC. « Ça peut se comprendre de mon point de vue puisque l’Etat est dans l’obligation de sĂ©curiser ses agents”, rĂ©plique pour sa part cet habitant.

Ecole :

Aucune date fixée pour les examens

La reprise des cours est effective depuis le 02 juin dernier, uniquement pour les classes d’examen. Pour le moment, aucune date n’est fixĂ©e pour les examens de fin d’annĂ©e, assurent les responsables du ministère de l’Ă©ducation nationale. Selon eux, la note annonçant des dates pour ces examens et qui circule sur les rĂ©seaux sociaux, depuis quelques jours, est un fake news. Cependant, selon le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement en charge de l’Ă©ducation, des concertations sont en cours pour fixer un chronogramme.

Cette reprise des cours se fait avec les classes d’examen du Cap, BT, DEF, BaccalaurĂ©at ainsi qu’avec les instituts de formations des maitres et les Ă©coles de santĂ©. Les cours pour les autres classes reprendront le 1er septembre prochain, pour l’annĂ©e scolaire 2019-2020.

Si aucune date officielle concernant la tenue des examens de fin d’annĂ©e n’est avancĂ©e pour le moment, un calendrier d’examen circule sur le net. Selon cette information, les examens se tiendront entre le 15 et 31 aout 2020. Du cĂ´tĂ© du ministère de l’Ă©ducation, on rĂ©fute cette information. Selon le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement, “des concertations sont en cours pour fixer des dates”. “ Et des propositions ont Ă©tĂ© faites Ă  la primature et aux diffĂ©rents partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux Ă©tablissements privĂ©s. Après validation, une communication sera faite autour du programme,” ajoute-t-il. En attendant des parents s’interrogent dĂ©jĂ  sur les conditions dans lesquelles vont se dĂ©rouler ces examens qui pourraient coĂŻncider avec la saison des pluies. Ils estiment que cela n’est pas sans difficultĂ©s pour les Ă©lèves et les enseignants.

Pendant ce temps, dans certaines localitĂ©s du Nord du pays, La reprise des cours est timide. A DirĂ©, dans la rĂ©gion de Tombouctou, des sources rapportent que les Ă©lèves et enseignants ne viennent pas comme il faut Les autoritĂ©s scolaires confirment ces informations, mais en mĂŞme temps assurent que la reprise est effective dans la ville de DirĂ©. Toutefois, ils prĂ©cisent que les Ă©coles de certaines localitĂ©s notamment de Kirchamaba ont Ă©tĂ© fermĂ©es Ă  cause de l’insĂ©curitĂ©.

Rassemblées par la Rédaction

 

 

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