G5 S : La seule « réponse militaire » aux groupes djihadistes dans le Sahel « ne suffit pas »

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Le G5 Sahel à Sévaré, au Mali, le 30 mai 2018. © SEBASTIEN RIEUSSEC / AFP

« Il faut gagner la confiance des populations », a affirmé, le vendredi 15 juin dernier, le secrétaire permanent de la force G5-Sahel, le Nigérien Maman Sambo Sidikou, soulignant que la seule « réponse militaire” aux groupes jihadistes dans le Sahel “ne suffit pas ».

« Si on n’arrive pas à créer une harmonie (entre soldats et populations), le combat est perdu d’avance. Nous devons être perçus autrement » a déclaré M. Sidikou, en visite à Abidjan. Le secrétaire permanent du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, la Mauritanie et le Tchad) estime notamment qu’il faut investir dans le développement mais aussi éviter que les soldats ne commettent des « abus ou des bavures » en les formant aux droits de l’Homme ainsi qu’en mettant en place des procédures d’enquête et de sanction.

« Il faut aller très vite. Dans les zones des frontières, il faut que les gens aient la protection que nous leur devons mais aussi le développement. Qu’ils aient au moins les services sociaux de base, l’eau, l’éducation, la santé », a-t-il indiqué.

« L’Etat n’est pas présent », analyse M. Sidikou alors que les groupes djihadistes ont fait fuir de nombreux fonctionnaires ou enseignants dans ces zones.

Il a souligné l’importance de trouver des financements pour les années à venir alors que le budget de 420 millions d’euros pour la première année avait été difficile à boucler. La force conjointe doit compte 5.000 hommes à terme. Aujourd’hui « 86% des effectifs » sont là, a-t-il assuré.

OTAGE

Sophie Pétronin apparait…

L’otage française Sophie Pétronin, enlevée fin 2016, apparaît dans une nouvelle vidéo dans laquelle elle s’adresse à son fils, diffusée par le «Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans», selon SITE, un centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste. Dans cette vidéo, que rien ne permet de dater et qui dure environ sept minutes, Sophie Pétronin s’adresse à son fils Sébastien, dont elle écoute avec un téléphone portable une interview radio enregistrée. Elle s’adresse ensuite au gouvernement français puis au président Emmanuel Macron, en indiquant que la date d’enregistrement de cette vidéo est le 7 juin 2018. Âgée de 75 ans, l’otage, qui dirigeait une association d’aide aux orphelins, a été enlevé à Gao, le 24 décembre 2016 par des hommes armés.

A la fin de l’enregistrement apparaît également la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti, enlevée en février 2017 au Mali, qui s’adresse en français au pape François.

La Rédaction

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