La France, la silice, l’or et les déchets toxiques…

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La ville de Ménaka, dans le nord du Mali. © Wikimedia Commons / Animali
La ville de Ménaka, dans le nord du Mali. © Wikimedia Commons / Animali

Le secret est désormais éventé : l’accord de défense passé avec la France lui sert manifestement pour siphonner les richesses du septentrion malien. Il y a d’abord l’or à Kidal. Selon toutes les sources concordantes, le métal jaune est massivement extrait dans une zone quadrillée et rigoureusement tenue à l’abri des yeux indiscrets des populations locales. Ce n’est point l’unique richesse ramassée à la pelle au Nord-Mali. On parle aussi d’un minerai rare qui devrait être de la silice et pour lequel la jeunesse de la région de Gao serait constamment sollicitée par des exploitants français  avant son acheminement vers l’hexagone. Mais l’activité frauduleuse la plus redoutable, selon d’autres sources, est sans doute le risque d’enfouissement de déchets toxiques dans le grand désert malien. Sur la question, les soupçons des observateurs sont éveillés non seulement par la grande discrétion qui entoure la présence française dans la zone, mais aussi par les proportions énormes de cargaisons qui traversent tout le pays sous bonne escorte. Et dire nul ne les a jamais vues retourner en sens inverse.

Le parrainage fait saigner le Parti présidentiel

S’il est une entité politique malienne qui souffre aujourd’hui du débauchage massif d’élus, c’est sans doute le Rassemblement Pour le Mali. Les proportions de transhumance ne vont peut-être pas le ramener à la dimension du parti lilliputien qu’il était avant les législatives de 2013, mais l’imminence des défections est d’autant inquiétante que rien ne paraît arrêter les défections massives motivées la plupart par des offres financières très alléchantes. C’est le cas de Kita où 50% du capital parlementaire du Parti présidentiel a migré vers l’APM- Maliko. Leur départ n’a pas été formalisé pour l’heure mais, de source bien introduite, chacun des deux députés pressentis au départ, qui aurait perçu des espèces sonnantes et trébuchantes, se  sent déjà plus proche de leur future destination que de leur origine politique. Leurs camarades constatent même qu’ils sont plus présents aux réunions clandestines qu’à celles du Rpm. Le hic, c’est que la défection s’annonce avec une redoutable saignée dans les différentes structures que la tendance loyale aux couleurs du Tisserand. Il s’agit, à leurs yeux, de militants de toutes façons sans espoirs de se faire réélire.

La Rédaction

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