Fourre tout : Pr Dioncounda Traoré, Président de la transition

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Un accord a été conclu dimanche dans ce sens par le capitaine Sanogo, le président par intérim Dioncounda Traoré ; le premier ministre plein pouvoir Cheick Modibo Diarra, et les médiateurs de la CEDEAO. En outre aux termes du même accord, les différentes parties ont fixé la période de transition à douze mois à compter de l’expiration du délai constitutionnel de 40 jours d’intérim (NDLR qui a expiré hier mardi), selon les mêmes sources.
Pour mémoire un accord de principe avait été déjà annoncé samedi soir par l’émissaire du Faso Djibril Bassolé  et le capitaine Sanogo selon lequel Diouncounda  Traoré va demeurer à la tête du pays durant la transition, ce qu’avait précédemment refusé le CNRDRE suite aux résolutions du sommet extraordinaire de la CEDEAO du 26 Avril tenue à Abidjan.

Le Capitaine Amadou Haya Sanogo bénéficie du statut d’ancien chef d’Etat.
Aux termes  de l’accord conclu dans la nuit du dimanche et signé par les parties (Président CNRDRE, président PI, premier ministre et CEDEAO) le capitaine Sanogo bénéficie du statut d’ancien chef d’Etat, avec les avantages dû à ce rang (pension, logement, amnistie, garde rapprochée…) au frais de l’Etat. C’est l’une des mesures d’accompagnement de l’accord de principe conclu samedi.

La médiation prend de l’embonpoint
Les émissaires de la CEDEAO le Burkinabé Djibril Bassolé et l’Ivoirien Adama Bictogo ont été rejoints dimanche par les chefs militaires Burkinabé et Ivoiriens, le président de la commission de  la CEDEAO Kader Désiré Ouédrago, le représentant du Secrétaire Général de l’ONU en Afrique de l’OUEST Said Djinnit et un responsable de l’UA.
Ils sont venus pour finaliser les mesures d’accompagnement de la transition, appuyer la médiation et laisser clairement entendre que chaque camp doit respecter ses engagements.

Mise en garde du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO au capitaine Sanogo
En marge d’une réunion ministérielle de la CEDEAO à Abidjan, son conseil  de médiation et de sécurité (CMS) a tenu une session extraordinaire samedi dernier.
Au nombre des décisions prises au cours de ladite session figure l’envoi au Mali d’une délégation conjointe CEDEAO – UA – ONU pour livrer aux bidasses le message de non immixtion dans le champ politique. En outre les émissaires ont recommandé au capitaine Sanogo de s’abstenir de toute déclaration publique.
Par ailleurs le CMS enfonce le clou avec une batterie de sanctions dont, entre autres le gel des avoirs des responsables du CNRDRE, le déni d’accès du Mali aux ports maritimes des Etats membres de la CEDEAO, le gel des comptes de notre pays à la BCEAO, la mise en place d’un plan visant à empêcher les banques privées à se procurer de la liquidité et la cessation de l’assistance de la BOAD. Toutes choses qui ont pour finalité de stabiliser les institutions.

Le Président Dioncounda Traoré agressé et blessé par des manifestants
Suite à sa désignation comme président  de la transition, Dioncounda Traoré a été agressé et blessé lundi à son bureau de Koulouba. Des manifestants hostiles à l’accord conclu entre le CNRDRE et la CEDEAO ont déferlé sur les principales artères de la ville en scandant des slogans hostiles et en brandissant des cartons en cercueil avec  des épitaphes dignes du Far West ?
Les manifestants surexcités ont investi les locaux de la Présidence et le bureau du président PI, il a été frappé et blessé. Il a été transporté à l’hôpital du Point G pour recevoir des soins intensifs et appropriés.
Selon une source médicale la vie  du président par intérim n’est pas en danger.
Aux dernières  nouvelles il a rejoint son domicile après avoir fait des analyses complémentaires à l’hôpital Mère-enfant le Luxembourg à Hamdallaye. L’agression physique du Président de la République est condamnable tout comme l’agression physique tout court.

Le Gofernement au chevet de Dioncounda
Le PM PP Cheick Modibo Diarra a tenu lundi une réunion sur l’agression dont le président PI Dioncounda Traoré a été victime de la part des manifestants hostiles à sa désignation comme président de la transition. Après examen de la situation les membres du gofernement se sont transportés au chevet de Dioncounda Traoré à l’hôpital  du Point G pour s’enquérir de son  état de santé.

Le PM S s’adresse à la nation
En début de soirée le chef du Gofernement Cheick Modibo Diarra est apparu sur les écrans de la BNI (Boîte Nationale à Images) pour dénoncer les violences suite à la marche des manifestants. Selon lui, il a promis à la délégation des manifestants marcheurs (qu’il a reçu) de porter leurs doléances de rejet de l’accord conclu entre le CNRDRE et la CEDEAO  a qui de droit. Mais il a fustigé énergiquement les formes  violentes qui jurent  avec l’état de droit au Mali.
    Pour le Pm PP la reconquête du septentrion doit être la priorité de tous pour donner au Mali sa grandeur d’antan et assurer aux jeunes générations un avenir meilleur. Il invite à cet effet les manifestants à l’apaisement. Toujours dans son adresse le chef du gofernement a mis l’accent sur les avantages à tirer de la signature de l’accord conclu entre le CNRDRE et la CEDEAO dans la mesure où le pays échappe aux sanctions contraignantes de la Communauté internationale d’une part, et permet au gofernement de faire face à ses missions prioritaires : la libération du nord et  l’organisation de l’élection présidentielle. En somme un discours d’apaisement et de pédagogie.

Nord mali
L’aide humanitaire détourné par Ançardine et le MNLA ?
Les populations du nord : Tombouctou, Kidal , Gao se plaignent ouvertement des détournements opérés sur les dons de la part des envahisseurs visiblement à court de vivres.
Des témoins affirment que les salafistes de Iyad Ag Ghaly ont envoyé dans une direction  inconnue des pick up remplis de sacs de vivres. Cela s’est passé  à Tombouctou, le phénomène devient récurent dans  les localités de Kidal et de Gao où le ” MNLA ” renouvelle ses propres stocks par des prélèvements sur les donations.
Cette situation dérange le HCI (haut Conseil islamique) au point que son représentant s’en est inquiété auprès des autorités après son passage dans la région. Le HCI doit pouvoir dénoncer la violation flagrante de l’accord conclu avec ançardine. Le gofernement aussi doit s’impliquer à travers le haut commissariat des réfugiés des Nations Unies.

Sous le pont de Wabaria, des armes et des treillis
A Gao les pêcheurs passent un sale temps en ce moment, en tout cas pour le habitués des dessous le pont. De quoi s’agit-il ? A la suite des combats autour du camp Firhoun et du camp de gardes des hommes en uniformes se sont délestés de leur tenue et armes. Ce qui fait que les poissons sont rares dans le fleuve sous le pont Wabaria. Au point que les populations riveraines du pont sont obligés de se déporter vers Forgho, Bourem, Bamba.
Pour la sécurité de la population les autorités doivent débarrasser au plus vite la ville de ces treillis et armes qui dorment au fond du fleuve notamment sous le pont de wabaria.

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