En fin de semaine dernière, le premier sinistre de sa Majesté Zounzani 1er a lancé avec fracas les travaux de construction d’un bâtiment devant servir de siège aux activités poissonnières dans le district de Bamako. Tout le monde était content, tout le monde était joyeux. Mais il y a un hic dans cette affaire que seuls les initiés appréhendent. C’est que la générosité nipponne envers notre pays et d’autres n’est pas aussi spontanée et désintéressée que les néophytes puissent le croire. Pour tout dire, avec les japonais c’est du donnant donnant comme on le dit dans le monde des affaires.
Le japon, on le sait a des pratiques pas très orthodoxes en milieu marin notamment envers les baleines qui constituent une denrée très prisée dans les assiettes du côté de Tokyo, Kyoto, Yokohama, et j’en passe. Les pêcheurs japonais disons-nous massacrent à longueur de temps ces animaux marins ultra protégés par des conventions internationales. Le Japon est donc condamné dans plusieurs foras des protecteurs de l’environnement. Mais pour que ces condamnations ne comptent que pour du beurre, le pays du Soleil Levant a besoin de voix pour le soutenir dans son refus de se plier aux injonctions de la communauté internationale.
Le Mali, comme beaucoup de " petits pays " est donc sollicité pour se taire dans le tollé international contre le Japon. Contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le silence a un prix. On a qu’à voir combien le Japon investit dans le domaine de la pêche dans notre pays. De Mopti à Bamako. On comprend donc aisément le pourquoi de cette belle générosité nipponne.
Les maliens, qui l’ont encore en souvenir, se rappellent de la très grande débauche d’énergie de notre Zounzani national, en 2007, quand il était candidat à sa succession. Il n’y avait pas de jours, où le président de tous les maliens n’était sur des chantiers pour poser une première pierre ou couper un ruban symbolique. Un poulailler est à inaugurer, voilà Monsieur Zounzani, une route dans un quartier de Bamako est à daller, revoilà Monsieur Zounzani. Le Président des maliens était hyper actif. Mais dès le lendemain des résultats, ATT a observé ce qu’il appelle dans un jargon qu’il maîtrise avec perfection, le repos du guerrier.
A l’occasion du cinquantenaire de l’accession de notre Mali à l’indépendance, il semble que Monsieur Zounzani a repris du service. Il est encore sur tous les fronts de l’inauguration. A croire qu’il faut absolument sa présence pour que les choses aillent bien. Ce qui devient inquiétant, c’est qu’il y a des structures qui sont obligées de se conformer au très chargé calendrier présidentiel pour être inaugurées.
L’absence du président de tous les maliens du pays fait qu’il y a des inaugurations qui sont mises en veilleuse. Si et seulement si ce cher Zounzani 1er avait le don de l’ubiquité, notre Mali se développera avec une telle célérité.
Mais en attendant, il faut bien que l’inaugurite présidentielle soit soignée. S.O.S Doctor.
Le tango ATT – Iyad
La nouvelle a fait le tour du monde en quelques secondes : Iyad Ag Ghali, le chef historique de la rébellion touareg des années 1990, a repris du service auprès de Zounzani 1er. But de l’opération : négocier avec les preneurs d’otages du désert de Timétrine la libération de leurs 7 invités appréhendés au Niger voisin. Quelques heures plus tard, Iyad accouchait d’un démenti cinglant : " je ne suis ni de près mêlé à une quelconque négociation pour la libération d’otages détenus dans mon proche voisin ".
Voici ce qui peut paraître clair. Mais en fait les choses sont beaucoup plus compliquées qu’elles ne paraissent. Tout le monde sait ici que le sieur Iyad et les terroristes d’Aqmi, qui ont leurs quartiers dans les environs de Kidal, ont des intérêts pas très divergents dans beaucoup de choses qui se passent dans le septentrion malien.
Et puis ce cher Iyad a participé en certaines occasions à des négociations avec les Aqmi boys qui squattent sur " ses terres ". Au Mali et ailleurs, c’est juste un secret de Polichinelle que de dire qu’Iyad et Zounzani 1er s’entendent sur certains enjeux stratégiques dans la bande sahélo-saharienne. Le communiqué diffusé par la Boîte Nationales à Images démentant l’officialisation de la nouvelle mission du sieur Iyad pêche par son manque de sincérité.
Au Mali, tout un chacun sait que rien d’important ne peut se passer dans la région de Kidal sans la bénédiction ou l’onction personnelle d’Iyad et ses acolytes. Donc qu’on cesse de vouloir nous faire prendre des vétilles pour des lanternes. Ce tango ATT – Iyad est de très mauvais goût. Basta !
Royaume du Sénégal
De père en fils
Le nouveau Royaume du Sénégal a depuis lundi un nouveau ministre de l’Energie. Le Prince héritier Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade, déjà à la tête d’un gargantuesque ministère qui comprenait la Coopération internationale, l’Aménagement du territoire, le Transport aérien et les Infrastructures, a hérité ce lundi 4 octobre 2010 du portefeuille de l’Energie. Une promotion qui intervient en pleine crise énergétique. Le Sénégal est dans le noir depuis des mois et des mois. Les principales activités sont bloquées notamment dans les PME et les PMI.
La tempête sociale qui a éclaté avec la dernière vague de délestages a donc emporté le très timoré Samuel Sarr, qui avait en charge le secteur de l’électricité. Le désormais ex ministre de l’énergie ne sort pourtant pas par la petite porte. Le Roi Wade l’a bombardé ministre d’Etat, et conseiller financier du Roi du Sénégal.
Ce jeu de chaises musicales au sein du pouvoir provoque la colère de l’AFP, l’Alliance des Forces de Progrès. Selon Hélène Tine, la porte-parole de ce parti d’opposition, Samuel Sarr devrait en effet d’abord rendre des comptes sur sa gestion du ministère. "Nous ne pouvons pas comprendre, a-t-elle déclaré à RFI, qu’on se lève un beau matin pour dire qu’on l’a nommé ministre d’Etat conseiller financier du président et qu’on donne l’énergie à quelqu’un d’autre. " Au pays du Roi Wade, les incompétents sont récompensés. Seule la volonté du Roi compte. Le Sopi se porte bien !
Sikasso courtisée par Séméga et ses ouailles
En tenant les assises de lancement de leur parti dans la capitale du Kénédougou les responsables du Parti du Développement Economique et Solidaire n’ont pas manqué de jouer la carte ATT pour séduire l’électorat de la 3è région pour se réclamer de l’actuel Président de tous les Maliens et de s’attribuer la paternité dans grands chantiers réalisés jusque là. Ils ont réussi leur pari dans la mesure où les autres partis de la mouvance présidentielle se morfondent dans un silence profond laissant le PDES agir seul sur le terrain politique comme s”il est la seule force qui soutient l’action de sa Majesté Zounzani 1er.
ATT au chevet du fonds Mondial
Sur sollicitation des Nations Unies Zounzani 1er s’adressera à la communauté internationale pour l’amener à lever davantage de fonds en vue de lutter efficacement contre les trois maladies que sont le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme. C’est le patron de l’ONU-SIDA, le Malien Michel Sidibé qui a fait le déplacement de Bamako pour lui notifier cette sollicitation. Ce qui laisse entendre que le Mali n’est pas sur la liste rouge du fonds Mondial (Global Fund) en dépit de la mauvaise gestion reprochée à certains hauts fonctionnaires du Ministère de la santé. Ces derniers font actuellement, l’objet de poursuites judiciaires au niveau du Parquet du Pool économique de Bamako.
Un monument pour 2,4 milliards de CFA
Le monument du cinquantenaire qui sera érigé dans le lit du fleuve coûtera aux contribuables maliens 2,4 milliards de FCFA. Le boss de Koulouba a posé la 1ère pierre du futur édifice, la semaine dernière.
Une autoroute à 50 milliards
Les Maliens vont devoir déboursés 50 milliards de FCFA pour la construction de l’autoroute Bamako Ségou distant de 240 kilomètres. Il y aura deux voies aller et deux voies retour. Les travaux seront assurés par les chinois. Rien n’a été dit sur les modalités de financement. Tout compte fai, on aura droit à un préfinancement de la partie chinoise. La dette contractée sera apparemment remboursée par les différents exercices budgétaires à venir. La cité des Balanzas qui ne cesse de s’étendre accueillera très bientôt la seconde université du Mali après celle de Bamako. Ce qui ne fera qu’assurer son développement urbain en termes d’infrastructures éducationnelles.
" Anglogold-Ashanti restera à Sadiola pour plus de dix ans ?
Le PM, Jimmy le Flic a reçu, la semaine dernière, en audience un responsable important du groupe Anglogold / Ashanti. Ce dernier, à sa sortie du bureau du PM, s’est expliqué brièvement sur l’ambition de sa compagnie pour la mine d’or de Sadiola. Il a fait état des recherches et de l’extension de la production d’or dans cette mine. Avant son arrivée au Mali, des sources bien informées ont laissé entendre que la mine de sadiola sera exploitée jusqu’au-delà de 2020.
L’AQMI et ses invités du nord Mali
Bamako va-t-elle se plier aux recommandations de l’UA ?
Sur insistance de Paris, ATT a lancé dans la médiation sa carte maîtresse qu’est le diplomate Iyad Ag Gally. Toutefois, il n’ignore pas la recommandation de l’UA demandant aux Etats membres de ne jamais accorder des rançons aux organisations terroristes. Cette recommandation a été adoptée par l’Union africaine sur proposition de l’Algérie. C’est dire que le grand voisin du nord du Mali suivra de près la médiation en cours pour s’assurer qu’il n’y aura pas de versement de rançon de la part de Paris ou de la firme nucléaire AREVA