Cour constitutionnelle : La très longue attente pour rien rn
La cour constitutionnelle a fait attendre ses invités plus de deux heures avant de commencer la cérémonie de proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le samedi 12 mai 2007. Elle n’a donné aucune explication pour ce retard et n’a pas non plus daigné présenter ses excuses à l’assistance : ses invités. On a assisté en réalité à une attente de trop qui n’avait pas sa raison d’être.
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Cordon de sécurité : à la salade russe
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Les simples citoyens et journaleux qui ont fait le déplacement, le samedi, pour assister à la cérémonie de publication des résultats de la présidentielle au siège de la cour suprême, ont eu fort à faire avec les forces de sécurité. Ces dernières étaient composées d’éléments de la garde nationale, de l’armée de terre et de la police. Tous ces différents corps avaient leur façon de mauvais traitement du public. Les poulets sont allés même jusqu’à faire évacuer des hommes de presse et des citoyens de la petite salle d’audience de la cour constitutionnelle sous le regard médusé de certaines hautes personnalités de la République. Certaines d’entre elles prenaient même le plaisir de regarder la scène comme si elles étaient dans une salle de cinéma. Les éléments de la police faisaient ce qu’ils voulaient . Ils étaient imités par ceux de la garde nationale et de l’armée de terre et tant pis pour tous ceux qui osaient résister à leur volonté.
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Une cour constitutionnelle mal logée
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Si une institution prestigieuse est mal logée au Mali, c’est bien la cour constitutionnelle. Elle est calée dans un vieux bâtiment de l’époque coloniale avec quelques retouches ça et là et un annexe certes moins vieux, mais mal entretenu. C’est un siège qui n’est pas digne de l’institution en question et de la démocratie malienne. Vivement qu’elle aménage dans ses locaux de l’ACI 2000.
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Les neuf sages rejettent toutes les requêtes de l’opposition
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Les neuf sages de la cour constitutionnelle ont rejeté dans le fond toutes les requêtes des quatre candidats du front pour la démocratie et la république à l’élection présidentielle (IBK, SBM, Tiébilé et Blaise). Les neuf conseillers de la cour constitutionnelle n’ont pas voulu prendre en compte les constats d’huissiers et les arguments juridiques avancés par le conseil des avocastres du FDR. Ils ont avancé le manque de preuve ou le caractère très limité des irrégularités constatées pour donner tord à la partie requérante. C’est à la suite de ce rejet qu’ils ont proclamé les résultats en donnant 71% des voix à ATT contre 19% à IBK. Les autres candidats se sont vus pointer des miettes allant de zéro à trois pour cent des voix seulement. Ainsi va la démocratie à la malienne.
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Cour constitutionnelle : Une réplique d’ATT, mais
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Les neuf sages de la cour constitutionnelle ont accepté dans la forme et dans le fond les répliques formulées par les avocastres du candidat ATT. Ces derniers se sont même permis de défendre l’administration électorale en lieu et place du contentieux du gofernement. C’est ce qu’on appelle une réplique disproportionnée qui a malheureusement séduit les membres de la haute juridiction constitutionnelle. La suite est connue de tous…
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Les bons perdants de la présidentielle
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Tous ceux qui s’attendaient à des scènes de violence pour espérer sur une humiliation des leaders du FDR en ont appris à leurs dépens. En bons perdants, les quatre champions du front ont pris acte du verdict des juges constitutionnels tout en lançant un appel à leurs militants afin qu’ils agissent dans le calme et dans le cadre des règles de la démocratie. Ils n’ont pas agi comme les responsables de l’ex coalition de l’opposition (COPPO) sous le président AOK qui ont refusé le verdit de la cour constitutionnelle et qui sont allés même jusqu’à rejeter les institutions issues des élection de 1997, 1998 et 1999. Le FDR en toute responsabilité, n’a pas voulu aller sur ce terrain pour ne pas se faire marginaliser politiquement. Et tout porte à croire qu’il a raison.
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Législatives : ATT au secours de son griot Me Tall
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Après l’annonce d’une alliance entre l’Adema et l’URD à Ségou, sa majesté Zounzani 1er est aussitôt intervenu auprès des leaders des deux partis cités plus haut pour qu’ils changent leur liste en y incluant deux candidats issus des rangs du CNID-FYT de Me Mountaga Tall. Finalement l’Adema et l’URD ont obtempéré en donnant deux places sur sept au parti du soleil levant. Toutes choses qui ont permis à Me Tall de s’inscrire sur ladite liste avec un autre cadre du CNID. C’est désormais l’alliance Adema-URD-CNID et mouvement citoyen soit deux candidats pour chacun des trois partis et un candidat pour le mouvement citoyen. Ce qui fait en tout sept candidats sur la même liste pour la circonscription électorale du cercle de Ségou. Cette intervention de ATT aux côtés de Me Tall est interprétée par certains milieux comme une reconnaissance de l’actuel locataire du palais de Koulouba à Me Tall qui a sacrifié son alliance et même plus pour le candidat désormais président ATT.
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Cour constitutionnelle ou garnison bis ?
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On serait tenté de se demander samedi dernier si la cour constitutionnelle était devenue un camp lors de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle. Toujours est-il qu’accéder à la cour relevait du parcours de combattant, pas moins de trois ceintures de sécurité où il fallait montrer patte blanche. Aussi les invités et autres journalistes devraient – ils supporter le comportement d’agents particulièrement zélés n’hésitait pas à fouiller leurs sacs ou à les bousculer manu militari comme si les pauvres journaleux ne faisaient pas eux aussi leur job, c’est tout simplement dommage.
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Proclamation des résultats définitifs : Bamako sous haute surveillance
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En se promenant à Bamako samedi dernier l’on pouvait constaté le déploiement d’un important dispositif de sécurité sur les principales artères. Les autorités craignaient-elles des manifestations après la proclamation des résultats ? Possible, surtout si on sait que l’atmosphère post électorale était devenue très tendue avec la décision du FDR à ne pas reconnaître les résultats de cette force électorale, finalement aucune manifestation pouvant perturber l’ordre public n’a été signalée, toute chose qui renforce la démocratie dans notre pays.
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