Fourre-tout : Législatives 2013 : Le Mali d’IBK va-t-il subir le syndrome guinéen ?

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Le Mali d’IBK qui prendra corps à partir du 4 septembre risque de connaître le syndrome guinéen si le pouvoir se laisse divertir par l’opposition, à propos des échéances électorales. Déjà le Ministre de l’Administration territoriale sortant, le Général Sinko Coul a eu l’intelligence de proposer des dates pour la tenue du 1er tour du scrutin législatif.

 

 

Cette échéance n’est pas du goût de ce qui reste de la coalition FDR, qui préfère remettre le tout à plus tard au motif que ses recommandations doivent être, au préalable, prises en compte. Du reste, si Ie régime d’IBK (auréolé et mis en scelle pour la circonstance par le FDR (sic)) se laisse faire, il y aura risque de remettre les législatives à plus tard, et, c’est là que le Mali emboîtera les pas à la Guinée d’Alpha Condé, qui attend le 24 septembre 2013 pour tenir ses élections législatives prévues depuis juin 2010 soit plus de trois ans de retard.

 

 

 

Investiture du nouveau président

Les robeux prennent de court les autorités de la transition

Les autorités de transition, qui s’apprêtaient à choisir une date pour la passation de pouvoir entre le Dion national et IBK, ont été prises de court par la Cour constitutionnelle, qui, après avoir publié les résultats définitifs de la présidentielle, a fixé la date  (04 septembre 2013) de la prise de fonction du nouveau Prési IBK. Une décision qui a mécontenté une partie des membres du gofernement.

 

 

 

Ceux-ci voulaient que le Conseil des ministres fixe sa propre date pour l’investiture du Président élu. Cela n’est plus possible et c’est la panique dans certains cabinets ministériels. Tous savent maintenant que la fin du mandat du gofernement  de  transition n’est plus pour  fin septembre, mais, début du 9ème mois de l’année en cours.

 

 

 

Présidentielle-DGE

Le Général Sangaré, un des artisans du taux de participation

Le patron de la DGE (Délégation Générale aux Elections), le Général Siaka Sangaré a eu un bon parcours dans l’organisation électorale. Au-delà de l’élaboration du fichier électoral et de la carte NINA, sa structure a travaillé d’arrache-pied avec les opérateurs de téléphonie pour aider les électeurs à identifier leur bureau de vote durant les deux scrutins de l’élection présidentielle. Le Général et ses ouailles sont donc de ceux, qui ont aidé à booster le taux de participation électorale. La DGE et son Boss ont donc bien mouillé le maillot pour le succès électoral de juillet et août 2013.

 

 

 

IBK squattera le secrétariat de la présidence

Le gofernement ne dispose pas d’assez de temps pour refaire l’édifice du palais présidentiel de Koulouba afin que le nouveau Prési l’occupe dès le 4 septembre. Ce dernier va donc squatter les locaux du secrétariat général de la présidence de la République, en attendant que les travaux de la Maison Mali finissent.

 

 Secteur minier :

 La transparence  en danger

Le Ministre des mines sortant n’a presque pas fait grand chose, ces mois-ci, pour la transparence dans le secteur minier du Mali. Pire, il a contribué même au recul des efforts menés par ses prédécesseurs. En effet, Le Secrétaire permanent de l’ITIE/Mali (Initiative pour la Transparence de l’Industrie Extractive du Mali), qui était Conseiller Technique au département des mines, a été relevé de ses charges au sein du cabinet du département. Sa structure a été réduite en un simple comité ne bénéficiant d’aucune ressource financière conséquente.

 

 

 

C’est ce Comité ITIE/Mali qui a œuvré pour que le Mali soit pays conforme à l’ITIE international. C’est aussi grâce à l’effort de Djibouroula Togola et son équipe qu’un bureau international effectue, chaque année, l’audit du secteur minier du Mali. Ces audits ont beaucoup contribué à améliorer la gestion des flux financiers entre l’Etat et les compagnies minières.

 

C’est le ministre des mines, qui a franchi le rubicond, en affirmant que l’ITIE ne doit pas être financé par l’Etat et ses partenaires, mais, par les organisations de la société civile (osc). N’est-ce pas une manière, pour lui, de condamner à mort le Comité ITIE/Mali ? Surtout lorsqu’on sait que les OSC du Mali ont des moyens très limités pour financer un tel Comité.

 

 

 

L’ITIE/Mali va-t-il  devenir orphelin ?

Le patron du Comité ITIE/Mali, Djibouroula Togola, qui a la parfaite maîtrise du dossier de transparence minière, doit faire prévaloir ses droits à la retraite à la fin de l’année. Malheureusement, le département n’a rien fait pour préparer sa relève. L’on se demande même si son départ à la retraite ne va pas pousser l’ITIE/Mali dans le précipice. En tout cas, le comité risque d’être orphelin si des efforts ne sont pas faits.

 

Une fusion de paille entre groupes terroristes

Deux groupes jihadistes qui opéraient dans le nord du Mali ont annoncé leur fusion, qui n’est, en fait, qu’une union de paille. Le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest) qui était installé à Gao, et le groupe récemment créé par les héritiers du jihadiste alégrien, Mokhtar Belmokhtar. Il s’agit en fait des retrouvailles officielles entre le Mujao et la katiba, l’unité combattante, qui était dirigée par le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.

 

Avant de créer le Mujao, Hamada Ould Mohamed Khaïrou, de nationalité mauritanienne, était un proche de Belmokhtar et en 2011, c’est ce dernier qui a donné un coup de main décisif au Mujao pour anéantir dans la ville malienne de Gao ce qui restait du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Cette fusion ne fera nullement peur à la sous-région, dans la mesure où les terroristes sont partout entrain de battre en retraite.

 

 

Mieux, ils n’ont pas pu prouver jusqu’ici que l’algérien Mokhtar Belmokhtar est en vie. Jusqu’ici, les autorités tchadiennes maintiennent leur information sur la mort de ce terroriste, suite aux récents combats dans l’Adrar des Ifoghas.

 

 

Félicitations des patrons de la Maison blanche et de l’ONU

Selon l’Afp, le président des Etats-Unis, Barack Obama a félicité, mardi, le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta et appelé à respecter les résultats d’une élection qui a “aidé à rétablir la tradition démocratique du Mali” selon lui.

“Au nom des Américains, je félicite les Maliens et le président élu Ibrahim Boubacar Keïta pour l’élection du 11 août, qui a été couronnée de succès”, a affirmé M. Obama dans un communiqué.

“Grâce à la gestion par le gouvernement provisoire d’un processus électoral pacifique, rassembleur et digne de foi, et avec la participation formidable des Maliens, cette élection a aidé à rétablir la tradition démocratique du Mali”, a ajouté le dirigeant américain. “Nous encourageons les candidats et leurs soutiens à accepter les résultats, et à se servir de cette élection comme d’une base de départ pour de nouveaux progrès vers la démocratie et la réconciliation nationale”, a poursuivi M. Obama.

 

Le 12 août, les Etats-Unis avaient assuré qu’ils étaient prêts à reprendre leur aide au Mali, suspendue en 2012 après le coup d’État militaire, compte tenu du retour de la démocratie.

 

De son côté, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi au téléphone le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta pour le féliciter et l’assurer du soutien des Nations unies. Selon un communiqué de l’ONU, M. Ban a “promis le soutien (de l’ONU) au gouvernement malien dans ses efforts pour traiter les causes profondes de la crise, notamment par le dialogue et la réconciliation”. Il a aussi promis “de soutenir l’application de l’accord préliminaire du 18 juin entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord et l’organisation des élections législatives”.

 

La Cour constitutionnelle du Mali a confirmé, mardi 20 août, l’écrasante victoire d’IBK, au second tour de la présidentielle du 11 août avec 77,62% des voix face à son rival Soumi Champion qui en a obtenu 22,38%.

 

Romano Prodi aussi…

Selon l’AFP, l’émissaire des Nations unies pour le Sahel, l’Italien, Romano Prodi a estimé, le jeudi 22 août 2013 que l’élection présidentielle au Mali est une “étape importante pour le rétablissement de la paix et de la démocratie” au Mali. Il a félicité le nouveau président Ibrahim Boubacar Keïta pour “la réussite du processus électoral”. Il s’agit maintenant pour les Maliens de “promouvoir la réconciliation nationale et le développement du pays par la croissance économique et la création d’emplois”, a-t-il ajouté dans un communiqué. M. Prodi a souligné “la dimension régionale des défis et des opportunités” qui attendent le nouveau président, rappelant que l’ONU travaillait à l’application d’une Stratégie intégrée pour le Sahel.

 

 

La Finlande enverra cinq casques bleus au Mali

La Finlande a annoncé, vendredi, qu’elle allait participer à la force de l’ONU au Mali (Minusma) en envoyant “un maximum de cinq militaires” installés au quartier général de l’opération. Les Finlandais doivent rejoindre à Bamako leurs homologues de trois autres pays nordiques, la Suède, la Norvège et le Danemark, et contribuer “à la planification opérationnelle et au renseignement”, a précisé à l’AFP un porte-parole du ministère de Défense, Juhani Karjomaa. “Le calendrier de déploiement dépend de l’avancement des préparations de l’opération Minusma sur place”, a commenté M. Karjomaa.

La nouvelle mission de paix de l’ONU au Mali a officiellement été mise en place en juillet.

Commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura, la Minusma sera composée d’ici fin décembre de quelque 12.600 hommes (militaires et policiers) et devra assurer la sécurité du Mali, en particulier de sa vaste partie nord, soit les deux tiers du territoire.

 

IBK au Tchad pour remercier Idriss Déby

Le nouveau Président du Mali, qui occupera officiellement son fauteuil le 04 septembre prochain, vient d’effectuer un déplacement au Gabon et au Tchad. Au Gabon, IBK est allé s’incliner sur la tombe du Président Omar Bongo à Franceville. Par contre, au Tchad, il est parti remercier le Président Idriss Déby pour l’engagement décisif des troupes tchadiennes dans la libération des régions septentrionales du Mali. Ce geste du Président IBK est un signe de reconnaissance envers un pays qui a accepté de se sacrifier pour l’unité du Mali en mobilisant ses fils dont une trentaine a perdu la vie dans les massifs montagneux de l’Adrar des Ifoghas, lors des combats contre les groupes narco-islamo-terroristes. Il a même profité de l’occasion pour inviter le Président Déby à sa cérémonie d’investiture, qui aura lieu le 19 septembre prochain.

 

Investiture d’IBK

J moins 22

L’investiture du Président IBK aura lieu le 19 septembre prochain. Cela ne met nullement en cause la décision de la Cour constitutionnelle qui a fixé au 04 septembre la prise de fonction du nouveau Président. C’est dire qu’IBK sera installé dans son fauteuil présidentiel à la date indiquée par la haute juridiction constitutionnelle, mais son investiture aura lieu le 19 septembre.

Les raisons protocolaires sont à la base de ce décalage, dans la mesure où plusieurs chefs d’Etat sont attendus à Bamako pour participer à la cérémonie d’investiture.

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