Fourre-tout : Des jihadistes maliens se réfugient à l’ouest du Soudan

0

Des combattants islamistes du Nord du Mali fuyant l’avancée des troupes françaises se sont réfugiés au Darfour, a déclaré vendredi un commandant rebelle de cette région de l’ouest du Soudan en proie à des troubles. « Nous les avons vus », a affirmé Abdel Wahid Mohamed al-Nour, à la tête d’une faction de l’Armée de libération du Soudan (SLA), l’un des groupes rebelles du Darfour. «Après avoir été vaincus (au Mali), ils se sont retirés de là-bas et sont venus pour installer leur base dans notre bastion, Jebel Marra », a-t-il assuré. Selon lui, « des centaines » de Maliens sont actuellement au Darfour, où ils se distinguent par leur façon de parler et la couleur de leur peau. «Ils viennent de nuit », a ajouté M. Nour, précisant que « personne ne s’attendait à leur arrivée à Jebel Marra », une zone fertile et montagneuse dans le centre du Darfour.
Le porte-parole de l’armée Soudanaise n’était pas joignable vendredi pour commenter ces informations. Un spécialiste de la région, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a cependant confirmé l’arrivée dans l’ouest du Soudan des combattants islamistes du Mali, mais estimé que, contrairement aux affirmations de M. Nour, ces islamistes armés n’avaient pas rejoint les troupes soudanaises. «Ils sont épuisés et ne veulent plus se battre contre personne », a ajouté l’expert, affirmant « avoir entendu que la plupart d’entre eux font partie du groupe d’Ansar Dine » et que d’autres combattants du Mali pourraient arriver au Soudan « car ils ne savent pas où aller». Essentiellement composé de Touaregs maliens, Ansar Dine avait pris le contrôle depuis avril du Nord du Mali, avec les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avant d’être chassés par intervention militaire française.

Crise du Nord
Le régime ATT a-t-il pactisé avec le diable?
La question des otages occidentaux au nord Mali livre peu à peu ses secrets relatifs au mode opératoire mise en œuvre  par les différentes parties en vue d’obtenir la libération des otages. Selon de sources concordantes, le versement de rançon a été une pratique utilisée via le gofernement malien et de nombreux intermédiaires dissimulés à travers le nord Mali, le Burkina, la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et la France qui aurait versé en 2010 une rançon en vue d’obtenir la libération de ses otages au nord du Mali . En effet, c’est l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Bamako qui a livré ce secret dans un entretien exclusif à iTélé diffusé la semaine dernière. Et pourtant, les dirigeants français ont toujours clamé que la France ne verse «jamais» une rançon. Pour les quatre otages français enlevés au Niger en 2010 et probablement détenus au nord du Mali, ce ne serait pas le cas. En effet, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Bamako a laissé entendre que la France aurait versé 17 millions de dollars aux ravisseurs. «Il y a deux ans, Aqmi a pris des Français en otages dans une mine d’uranium au nord du Niger, et pour faire libérer ces otages la France a payé une rançon d’environ 17 millions de dollars », déclare dans cette interview Vicki J. Huddleston, qui fut ambassadrice au Mali de 2002 à 2005. « Les rançons, comme toutes les rançons, ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gofernement malien et ensuite elles sont retournées, du moins une partie, aux salafistes », a-t-elle ajouté. L’ambassadrice, aujourd’hui à la retraite, a également été responsable des affaires africaines au département d’Etat, elle a ajouté que le Régime ATT servait d’intermédiaire dans les négociations de rançon.
Les quatre otages pour lesquels une rançon a été versée selon la diplomate ont été enlevés à Arlit au Niger, le 16 septembre 2010. Deux autres otages français ont été enlevés à Hombori, le 24 novembre 2011 et un autre le 20 novembre 2012 près de Kayes. Les sept otages seraient détenus, au nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de grottes où une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.
Si tout cela est arrivé, pourquoi (diantre !) les pauvres ne sont pas encore libérés ? Une affaire qui n’a donc pas fini de livrer ses secrets.

Aguelhok et Tessalit  redeviennent maliens
Des soldats français et tchadiens et maliens ont repris, jeudi et vendredi les localités d’Aguelhok et Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali, dans la région de Kidal. Ces deux localités, situées près de la frontière algérienne constituaient les derniers fiefs des groupes islamistes armés. Leur prise, il y a un an, par le MNLA et ses alliés terroristes avait suscité une vive émotion avec le massacre, de sang-froid, des prisonniers de guerre. Au total, 153 militaires maliens, à court de minutions, ont été égorgés les mains liées au dos par les éléments du MNLA et d’Ansar Dine. La tragédie s’est déroulée à Aguelhok, il y a un peu plus d’un an.

L’armée française neutralise un refuge  islamiste à Gao
L’armée française a bombardé dans la nuit de dimanche à lundi le commissariat de la ville de Gao, dans le nord-est du Mali, où se trouvaient des islamistes armés qui avaient affronté des soldats de l’armée malienne. Plusieurs témoins ont dit avoir vu un hélicoptère de l’armée française bombarder le bâtiment, qui a été totalement détruit. Ces témoins ont affirmé avoir vu des corps humains déchiquetés aux alentours du lieu bombardé. Le bombardement du commissariat de la ville, ancien siège de la police islamique avant l’arrivée des armées française et malienne le 26 janvier, est survenu après une recrudescence des activités des islamistes armés qui, après avoir apparemment fui la ville dans un premier temps, y sont revenus ces derniers jours. Ils ont emprunté, cette fois-ci, la voie fluviale pour atteindre facilement le commissariat en question. Depuis vendredi, ils y ont commis deux attentats suicides contre un poste de contrôle de l’armée malienne à la sortie nord de la ville, en direction de Bourem. Ce poste de contrôle a été renforcé, lundi,  par des soldats français.
Enfin le marché de Washington au cœur est fermé à cause de sa proximité avec le Commissariat (fief et refuse islamiste) mais surtout pour des raisons

Commentaires via Facebook :