Fourre tout: Déploiement des forces de la Cedeao à Bamako

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La garantie d’un prochain succès militaire?

Dans les prochaines semaines, le Mali connaîtra le déploiement de 3300 éléments des forces en attente de la CEDEAO sur son sol. Ces troupes viendront appuyer l’armée malienne pour la reconquête des régions du nord tombées entre les mains des forces islam-terroristes d’AQMI, du MUJAO et d’Ançardine.

La présence de ces bidasses africains sur le territoire malien, loin d’être un handicap, est un atout important qui est susceptible de garantir un prochain succès de l’armée malienne dans son offensive imminente au septentrion. Avec la CEDEAO, nos soldats bénéficieront de la couverture aérienne nécessaire pour de bonnes opérations terrestres de reconquête des régions de Tombouctou, Gao et Kidal.

 

Recrudescence d’attaques sur les principaux axes routiers

Les pandores ont-ils les mains liées ?

Dans la nuit du dimanche 23 à lundi 24 septembre des coupeurs de route, armés jusqu’aux dents, ont dépouillé les passagers de 19 véhicules immobilisés dont plusieurs cars de transport en commun venant de Ségou. Les bandits au nombre de vingt tous enturbannés. Ils ont soutiré l’argent et des téléphones portables aux passagers, qui étaient tenus en respect sous la menace d’armes de guerre. L’opération s’est déroulée dans la forêt classée de la Faya située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Bamako.

Les bandits ont pris tout leur temps pour vider les poches de tout le monde avant de se fondre dans la nature avec leur butin, bien avant l’intervention des pandores de la gendarmerie nationale dépêchés sur les lieux. Ces derniers n’ont fait que constater les dégâts.

Aucun coupeur de route n’a été arrêté ou blessé, pendant l’intervention. Les passagers, qui venaient d’être fouillés et dépouillés de leurs biens, n’ont pas caché leur mécontentement et leur ras-le-bol face à la lenteur des forces de sécurité qui ont pris trop de temps avant de faire cap sur le théâtre de l’opération.

Surtout qu’un poste de sécurité de la gendarmerie n’est pas très loin de la Faya. D’où l’interrogation de savoir si les pandores n’avaient pas les mains liées face aux bandits.

La voie Bamako- Sikasso n’a pas échappé pratiquement au même scénario, trois jours plutôt. En effet, dans la soirée du jeudi, des coupeurs de route ont mené des opérations de banditisme sur l’axe routier reliant la ville de Bougouni à celle de Sikasso.

Là aussi, ils se sont servis d’armes à feu pour obliger les passagers des véhicules de transport en commun à se soumettre à des fouilles corporelles pour leur soutirer leurs espèces sonnantes et trébuchantes. Comme dans la Faya, les bandits armés ont pu s’enfuir avec leur butin. Notre con-frère, ”Les Echos ” a fait état, dans sa parution d’hier, d’opération similaire dans la région de Koulikoro non loin de la localité de Kolokani.

 

Port obligatoire de casque

Les autorités durcissent le ton avant de reculer

Le gofernement avait annoncé récemment qu’il allait obliger tous les motocyclistes à porter des casques à partir du 1er octobre prochain avant de reculer en précisant que le port des casques se fera de façon pédagogique avec, au préalable, des campagnes de sensibilisation ciblant les conducteurs d’engins à deux roues. Cette précision a fait tomber la tension qui commençait à prendre corps dans les grandes villes du Mali. Nombreux sont les motocyclistes qui se disaient prêts à faire ”foucha” par rapport au port obligatoire des casques.

 

Port des casques

La sensibilisation doit commencer en amont

Les autorités qui veulent engager la campagne de sensibilisation autour du port de casque par les conducteurs de motos doivent exiger des fabricants pour qu’ils prévoient la place des casques au niveau des motos qui sont importées au Mali. Cette campagne doit s’étendre aux commerçants pour qu’ils vendent les motos avec des casques en raison de deux casques (pourqoui pas) par moto vendue. Sans ce travail en amont, il sera difficile d’imposer le port des casques aux motocyclistes.

 

Des revendeurs de casque feintés par le Ministre ?

Nombreux sont des revendeurs qui s’apprêtaient à escroquer les consommateurs. Dès l’annonce de la décision du gofernement de rendre obligatoire le port des casques, à partir du 1er octobre, ils ont aussitôt augmenté le prix des casques de 6000 à 20 000 FCFA, l’unité. Mais, avec la précision faite par les autorités de commencer, dans un premier temps, par une campagne de sensibilisation, ces revendeurs se sont retrouvés dos au mur avec des stocks importants. Certains motocyclistes commencent à se moquer d’eux en leur disant haut et fort  ”an ta san” c’est-à-dire qu’ils n’acheteront pas.

 

L’EDM-SA va-t-elle survivre de sa crise actuelle?

Le géant de la distribution d’électricité du Mali- qui vient d’être amputée de son secteur d’eau au profit de la SOMAGEP- pêche énormément dans sa mission. Ses installations résistent tant bien que mal à la forte chaleur et l’achat de carburant pour le fonctionnement des machines posent souvent problème. La conséquence est immédiate avec les multiples coupures sans explication. Tout se passe comme si la nationalisation et la mauvaise gestion poussent  l’Energie du mal au mur.

 

La fièvre de l’or va-t-elle hypothéquer le développement local?

Plusieurs localités du Mali sont emportées par la fièvre de l’orpaillage. A Kéniéba (dans la région de Kayes) le pouvoir d’achat des populations est fortement affecté par la vie chère. Ici, toutes les forces vives sont portées sur la production du métal jaune dont le cours ne cesse de grimper sur le marché international.

Les produits de consommation sont surtout fournis par les commerçants qui se les procurent  ailleurs pour approvisionner le marché local. C’est à Kéniéba que le poulet se vend entre 5000 et 7500 FCFA. Loin de là, à Sélingué (région de Sikasso), les prises de poisson ont fortement baissé faute de pêcheurs, la raison est simple : tous sont dans l’orpaillage et rêvent des châteaux en Espagne.

Plusieurs villages des  2ème et 3ème régions font face à de fortes pressions d’immigration en provenance de la Guinée Conakry et du Burkina Faso. Certains villages comptent parfois plus de 400 âmes. Ici, les localités qui ne s’attendaient pas à une telle affluence éprouvent beaucoup de difficultés à nourrir toutes ses bouches supplémentaires.

Enfin, les impacts environnementaux sont incalculables pour ces sites d’orpaillage avec des trous creusés un peu partout et laissés en abandon.

 

Raffinage d’or, enfin !

Dans quelques mois, le Mali disposera d’une industrie de raffinage d’or. Il s’agit là d’un grand pas que vient de franchir le gofernement du Dr Cheick Modibo Diarra. Jusqu’ici, l’or produit au Mali était raffiné à l’étranger. Ce qui nous causait une grosse perte en termes de finances.

Le raffinage d’or est très rentable et rapporte beaucoup de milliards à la cagnotte nationale, en raison du diamant et de l’argent qu’il produit. Depuis la production des premières mines d’or dans les années 80 (SOGEMORK et Mine de Syama) les finances publiques ne prenaient pas en compte les produits connexes (diamant et argent) issus du raffinage du métal jaune malien à l’étranger.

Désormais, les données vont changer avec la future installation d’une raffinage qui sortira de la terre l’année prochaine.

 

Sikasso dans l’attente de récoltes exceptionnelles

La région de Sikasso, qui est entrain de connaître des précipitations abondantes à l’instar de toutes les grandes zones agricoles du pays, se prépare à réaliser des récoltes exceptionnelles. Ici, toutes les attentes ont été comblées sinon dépassées.

Le Kénédougou est marqué par l’espoir de toucher, enfin, le bonheur après plusieurs années de déficit pluviométrique et de mauvaises récoltes. Les productions agricoles (le coton, l’arachide, les tubercules, les céréales…) seront très abondantes et, les paysans commencent déjà à réfléchir  sur la bonne stratégie de commercialisation de leurs récoltes.

 

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