Le Pm qui vient d’être chassé sous la pression des bidasses de Kita ne s’attendait pas à un tel lynchage politique de la part de ceux qui ont été pour beaucoup dans sa nomination. Il ne pensait pas que sa mésentente avec le Président par intérim et la capitaine Aya Sanogo allait le contraindre à être éjecté de sitôt. Pourtant c’est ce qui est arrivé dans la nuit du lundi à mardi.
Les choses sont allées un peu vite. Le boss du gouvernement a été conduit manu militari chez les princes du camp de Kati!, qui l’ont intimé l’ordre de se démettre. C’est à partir de 3 heures du matin que le petit écran de la Boîte Nationale à Images a commencé à afficher que le Premier Ministre CMD fera une déclaration dans quelques instants. Et c’est après que l’homme est apparu sur l’écran pour annoncer que le pays est gravement en crise et qu’il démissionne de son poste. Il a fait part aussi de la démission de son gouvernement.
A qui CMD a rendu sa démission ?
Question difficile à répondre, dans la mesure où l’intéressé lui-même n’a pas donné de détails de sa démission. De même l’ORTM s’est abstenu de faire tout commentaire après la déclaration laconique du PM. On se rappelle qu’à la veille de la formation du gouvernement d’union nation, CMD avait laissé entendre qu’en cas de démission de sa part il ne sait pas à qui, il va remettre sa lettre de démission. Il se référait sûrement à l’accord cadre qui ne prévoyait pas une telle éventualité.
PM pp CMD out
Dioncounda simple spectateur ou manœuvrier?
Le président de la République par intérim, le Prof Dioncounda Traoré a-t-il participé, en spectateur, à la démission du PM Cheick Modibo Diarra ou est-il le principal manœuvrier du débarquement du chef du gofernement d’union nationale? En tous les cas, quelque chose se tramait dans la journée du lundi. D’abord, le PM était abonné absent au CICB où se tenait l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). Dioncounda lui-même s’est rendu chez le leader hamalliste, Bouyé pour un entretien dont le contenu n’a pas été développé par le visiteur lui-même à sa sortie.
Dans la soirée du lundi l’on a appris que le Capitaine Sanogo a quitté sa ville garnison pour se rendre à Bamako. Il y est resté quelques heures avant de prendre le chemin du retour. Toutes choses qui ont abouti à ce qu’on sait déjà.
Les politicards en chef tenus à l’écart
La démission forcée du PM n’a pas eu dans l’immédiat une coloration. Certes, nombreux sont les politicards en chef qui voulaient lui faire sa peau en le contraignant à la démission pure et simple. C’est maintenant qu’ils ont eu raison de lui avec le petit coup de main des maîtres du camp Soundjata de Kati dans la nuit du lundi à mardi. Le FDR se frotte désormais les mains du sort réservé au PM CMD. Cependant, les tenants de cette coalition ne crient pas à la victoire le temps de voir le visage du nouveau PM qu’ils veulent consensuel.
Le QG de Dioncounda saccagé à l’ACI 2000
Le QG, qui servait de siège au candidat Dioncounda Traoré lors de la présidentielle avortée, a été saccagé nuitamment par des vandales. Ils ont tout incendié dans ce grand bâtiment à deux niveaux sis à Hamdallaye ACI 2000. Le mobile de ce crime n’était pas connu au moment où on bouclait ce journal. Une chose est sûre, c’est que les assaillants n’avaient d’autres intentions que de mettre en mal l’immeuble. Même les climatiseurs n’ont pas échappé à leur furie.
Le Chérif de Niono a-t-il eu raison du gouvernement CMD ?
Quelques jours avant la démission du PM Cheick Modibo Diarra, le leader des hamallistes du Mali avait tenu des propos, qui ne sont pas restés sans conséquence.
En effet, il avait affirmé devant ses fidèles que ses agissements n’ont pas pour but de chercher le pouvoir pour lui, ni pour ses enfants, ni pour les hamallistes, mais qu’il s’agit de tout mettre en œuvre pour que la paix soit une réalité au Mali.
Jugeant le pouvoir de la transition, le Chérif a affirmé que le Mali est dirigé par un président et premier ministre imposés de l’extérieur.
Pour Bouyé, si ces hommes avaient été imposés par la France, ancienne puissance coloniale du Mali, ou par d’autres puissances occidentales, les Maliens pouvaient le comprendre; mais qu’ils soient imposés par ”nos propres voisins” est inadmissible. Il a pris à partie la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en rappelant qu’elle a condamné le coup d’Etat par principe, certes, mais qu’elle n’avait pas le droit d’imposer des dirigeants à la tête du Mali. Pour lui, c’est le peuple qui devrait choisir son président, après les 40 jours de présidence intérimaire de Dioncounda Traoré. Il s’était dit déçu du triumvirat Dioncounda, Cheick Modibo et le capitaine Sanogo, qui, selon le Chérif, prennent des décisions à leurs seules convenances.
Sida au Mali
La peur de se faire dépister !
En présentant le thème : ” Enjeux, défis et perspectives de lutte contre le VIH dans le contexte de crise au Mali “, le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS), a fait un constat inquiétant lors de la confepresse de lancement du mois de lutte le VIH au Mali (décembre). Sans ambages, Malick Sène a dit haut et fort que les gens ont peur de se faire dépister. Fort préoccupé, il invite tous et chacun à le faire, sinon le risque sera là. Au point d’avertir : “En le faisant vous allez donner des enfants sains. Et si vous y refusiez, vous allez envoyer vos enfants à l’abattoir. Le droit des enfants sera violé dans ces conditions ”
Il faut noter que les sites de dépistage sont passés de 22 sites en 2003 à 266 sites en 2010, soit 10 fois plus. Le nombre de personnes dépistées est passé de 5.605 en 2003 à 129.030 en 2010, soit 23 fois plus.
Pour sauvegarder ces acquis, il urge de créer un fonds national de lutte contre le Sida. Cela est une priorité quand on sait que le VIH est financé à 80% par les bailleurs extérieurs. Il s’agira de prendre en compte cette alternative pour réduire la grande dépendance du financement extérieur
Les masques commencent à tomber!!!!!!!
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