Une équipe de trois magistrats est arrivée, lundi, à Gao en vue de la réouverture du tribunal dans cette ville du nord du Mali où le service de la justice n’avait plus été rendu depuis l’occupation islamiste de 2012, a-t-on appris de source officielle. Les trois magistrats composant l’équipe restreinte du tribunal de première instance de Gao ont effectué leur déplacement à bord d’un avion de la Mission onusienne de stabilisation au Mali (MINUSMA), a indiqué le ministère de la Justice. Sur place à Gao, ils ont pris contact avec les autorités locales avant de visiter les locaux du palais de justice remis à neuf par les soldats de l’opération française Serval, a-t-on ajouté. Cadres et agents administratifs avaient déserté villes et régions administratives du nord du Mali peu avant qu’elles tombent en fin mars- début avril 2012 entre les mains de groupes islamistes alliés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Al Qaïda). Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), l’un de ces groupes islamistes qui avait établi sa base à Gao, y a procédé, au nom de la charia (loi islamique), à de multiples séances publiques de flagellations et d’amputations de mains et de pieds. Ces abus n’ont pris fin qu’avec la libération des régions nord du Mali par une force internationale conduite par la France en janvier 2013.
Emissaires de l’ONU à la Maison Mali de Koulouba
Des émissaires du Conseil de sécurité de l’ONU ont rencontré, dimanche, le Prési IBK . “Nous avons été pleinement rassurés que le président malien veut un dialogue inclusif totalement malien” incluant “tous les Maliens” et “pas seulement les groupes armés”, a déclaré à la presse le diplomate français Gérard Araud, un chef de la délégation onusienne, après sa rencontre au palais de Koulouba. IBK leur a bien dit qu’il était dans une logique de dialogue et pas de confrontation et qu’il veut tirer la leçon des échecs précédents tout en obtenant une paix pour toujours. Les émissaires onusiens étaient les représentants de pays membres du Conseil de sécurité en visite au Mali depuis samedi soir pour deux jours. Araud a estimé que le Mali a franchi une étape importante avec les élections présidentielle et législatives, qui ont eu lieu durant le dernier semestre de 2013, et qu’il reste la seconde étape qu’est la réconciliation nationale.
L’ONU et les OSC sur la crise malienne
La délégation de l’ONU a eu des contacts, dimanche à Mopti avec les représentants de la société civile -chefs religieux ou traditionnels, fonctionnaires- des régions de Mopti, Gao et Tombouctou. “Pour nous, c’était une mission d’écoute et de terrain”, a déclaré à l’AFP un membre de la délégation onusienne, après cette rencontre. “Nous (les) avons félicité pour l’intervention (militaire) étrangère au Mali, avant de poser nos problèmes”, a déclaré à l’AFP Moussa Bocoum, membre de la société civile de Mopti. La Venise malienne avait accueilli, à l’issue d’un précédent conflit entre Bamako et des Touareg dans les années 90, des réunions entre les deux parties qui sont déterminantes pour le retour de la paix dans le nord du Mali.
Il a été “expressément” demandé à la délégation de l’ONU de faciliter le déploiement “rapide” de troupes dans les zones rurales du nord du Mali où règne toujours l’insécurité, a ajouté M. Bocoum. “Les coupeurs de routes et les bandits armés tuent toujours. Il faut que l’armée malienne et les troupes de la Minusma soient déployées dans ces zones”, a déclaré à l’AFP un autre membre de la société civile de Mopti. Avant de regagner Bamako, les émissaires de l’ONU avaient visité le contingent togolais de la Minusma, force qui a pris en juillet dernier le relais de la Misma, force panafricaine qui avait été déployée à la suite de l’intervention militaire française. Selon un rapport de l’ONU, les effectifs de la Minusma s’élevaient fin 2013 à 5.539 soldats, sur les 11.200 autorisés par le Conseil de sécurité.
Le MNLA chez le Roi du Maroc
Le roi du Maroc Mohamed VI a demandé au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touarègue malienne) de “rester ouvert au dialogue politique” avec Bamako, indique un communiqué de ce mouvement transmis samedi à l’AFP. Le MNLA a récemment, à Alger, claqué la porte d’une rencontre “exploratoire” entre différents groupes armés du nord du Mali, organisée par le gouvernement algérien. Rappelons que le gofernement malien a signé en juin 2013 avec les groupes armés du nord du nord du Mali les accords de Ouaga, qui ont permis l’organisation de l’élection présidentielle sur tout le territoire, mais ils tardent à être appliqués. Les rebelles touareg ont été des alliés des islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, avant qu’une intervention internationale, dirigée par la France et toujours en cours, ne chasse les jihadistes des grandes villes de cette partie du pays.
Réaction anonyme d’un Ministre malien
Interrogé samedi par l’AFP au sujet de la rencontre entre Mohamed VI et des responsables rebelles touareg, un ministre malien, qui s’est exprimé sous le sceau de l’anonymat, a déclaré que “le Maroc est un important allié du Mali dans la région. Ce n’est donc pas du tout étonnant que le roi (Mohamed VI) aide aussi de son côté à apaiser la situation dans le nord du Mali”. Le dirigeant marocain a été, en septembre 2013, invité d’honneur d’une cérémonie marquant le début du quinquennat du prési IBK, élu à l’issue de l’élection présidentielle de juillet-août 2013.
Il n’y a pas de crise d’or dans le monde
Le patron de Randgold, Mark Bristow et son staff, qui viennent d’animer un point de presse, ont laissé planer l’idée d’une crise du métal jaune sur le marché international. Ce n’est pas exact! Le métal jaune se vend bien sur le marché international, pour preuve : l’once d’or (31 grammes) est vendue, aujourd’hui, à plus de 1200 Dollars US. Certes on est plus à l’époque où l’once était cédée à plus de 1800 Dollars US, mais, il y a lieu de rappeler qu’en 2002, le prix de l’once d’or avait atteint 180 à 200 Dollars US. Malgré cette forte baisse l’industrie minière de Sadiola a continué à tourner en 2002, comme si rien n’était. De 2002 à 2013, le prix de l’once est passé de 200 Dollars pour atteindre près de 1900 Dollars avant d’amorcer une baisse, qui s’est ralentie, aujourd’hui, à près de 1300 Dollars. De là à conclure que le métal jaune est en crise, c’est aller vite en besogne. L’or se porte bien et le Ministre Boubou Cissé doit s’atteler à la mise en œuvre de sa promesse de réviser tous les contrats miniers et de mettre fin aux licenciements abusifs dans le secteur extractif malien. En réalité, cette promesse du Ministre a provoqué la peur bleue dans les rangs de certaines compagnies minières, qui commencent à se rendre compte que le vent de la transparence anime, désormais, les princes du jour, qui veulent tout déballer, afin que l’or puisse briller pour tous les Maliens.
‘’Le Grand Hôtel a été vendu, mais, nulle part on a retrouvé ses traces au Trésor public.’’
Cette phrase historique a été prononcée à la Maison de la presse par la ravissante, Fily Sissoko Bouaré, alors ministre des Affaires foncières dans le gofernement du PM de l’époque, le regretté Mandé Sidibé. Aujourd’hui, la bonne dame est la Ministre de l’Economie et des Finances et s’occupe de la gestion des fonds du Trésor public. Le rappel de cette phrase a tout son sens, au moment où le Ministre de la Justice, Garde des Seaux se prépare à exhumer les dossiers de la vente des domaines de l’Etat, au cours des vingt (20) dernières années. Le Grand Hôtel appartenait à l’Etat malien. Il avait été vendu à des privés par une Ministre du Mali sous l’ère AOK. Aucune information contraire n’a apporté un démenti aux propos de l’ancienne Ministre des Affaires foncières, Fily Sissoko Bouaré. Ce qui laisse entendre que le nettoyeur public, Mohamed Ali Bathili ne manquera pas de s’attaquer à ce dossier sulfureux, afin que l’Etat puisse entrer dans ses fonds. L’avenir nous renseignera.