Fouretout : Lumière pour Tombouctou

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Un chèque de 20 millions de francs CFA

Le SĂ©gal du Ministère de l’Action humanitaire, de la SolidaritĂ© et des Personnes AgĂ©es, Amadou Rouamba, a remis, au nom du Ministre, un chèque de 20 millions de francs CFA, Ă©manant de la SociĂ©tĂ© EDM-S.A., Ă  la Croix Rouge, pour acheter du carburant devant servir Ă  la continuitĂ© de la fourniture en Ă©lectricitĂ© de la ville de Tombouctou. C’Ă©tait le lundi 2 juillet 2012, dans l’enceinte du dĂ©partement. Le chèque a Ă©tĂ© remis Ă  Maurice Grundbacher, Chef de mission du ComitĂ© international de la Croix Rouge, qui l’a donnĂ© Ă  Tamba DoucourĂ©, PDG de la Galerie DoucourĂ© et Fils. C’Ă©tait en prĂ©sence du Chef de cabinet, Cheick Oumar Tall, des membres du cabinet, du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral et du Directeur financier et du matĂ©riel.

Le choix portĂ© sur Tamba DoucourĂ©, n’est nullement fortuit. C’est un opĂ©rateur Ă©conomique installĂ© Ă  Tombouctou qui a pu faire Ă©vacuer plus de 13.000 personnes lors de la prise de la citĂ© des 333 Saints, en mettant Ă  disposition dix camions de transport sous forme de navettes entre Tombouctou-Douentza et Tombouctou-Mopti.

Et tout cela, gracieusement. Il fait l’unanimitĂ© au sein de toutes les parties prenantes de Tombouctou, et c’est pourquoi la Croix Rouge a jetĂ© son dĂ©volu sur lui pour les besoins d’assistance aux populations. Par ce geste, le gofernement de la RĂ©publique du Mali entend assurer son rĂ´le rĂ©galien dans l’offre de service public aux populations. MĂŞme si les populations attendent plus. Si elles ne s’impatientent.

 Les universités en proie à la mauvaise gouvernance

Plusieurs facultĂ©s des universitĂ©s de Bamako ont achevĂ© ou sont entrain d’achever les examens de fin d’annĂ©e universitaire. Mais voilĂ , nombreux sont les Ă©tudiants qui n’ont vu certains de leurs profs qu’une ou deux fois dans l’annĂ©e.

Ces derniers se sont contentĂ©s de vendre des brochures aux Ă©tudiants avant de disparaĂ®tre dans la nature. Ils n’ont rĂ©apparu qu’au moment des examens juste pour dĂ©poser leur sujet au dĂ©canat et repartir sur la pointe des pieds comme s’ils venaient d’accomplir leur mission universitaire.

Voilà comment nos étudiants sont formés par des gens qui passent tout leur temps à courir derrière les consultations et autres prestations extra-universitaires. Toutes choses qui ne font que baisser le niveau des étudiants dans leur faculté respective.

Crise institutionnelle :

L’Ă©conomie en perte de compĂ©titivitĂ©

Tous les secteurs de l’Ă©conomie nationale ressentent le contre coup de la crise en gĂ©nĂ©ral. Les contreperformances rĂ©sultent de l’exacerbation de la situation politique dĂ©lĂ©tère qui s’est installĂ©e au lendemain de la mise en place du gofernement de transition.

Les secteurs du tourisme et de l’hĂ´tellerie ; de l’artisanat et de l’industrie sont dans le rouge. Dans le secteur bancaire, l’on assiste Ă  des ” clĂ´tures ” de comptes, mais aussi Ă  des retraits de sous incompatibles avec les règles de l’art en la matière. Les statistiques font Ă©tat de près de 60.000 chĂ´meurs depuis trois mois essentiellement au Sud. A cela, il faut ajouter des compressions et des retards de salaires y compris la baisse ou diminution des salaires dans certaines entreprises.

Il est grand temps que le landernau sociopolitique se stabilise dans l’intĂ©rĂŞt du malien lambda principalement le monde des opĂ©rateurs Ă©conomiques.

 

 Une nouvelle unité sécuritaire pour les Institutions

La sĂ©curitĂ© prĂ©sidentielle (les autres avec) va donc ĂŞtre assurĂ©e par une nouvelle force d’Ă©lite mise en place par le gofernement CMD. Il s’agit d’un rĂ©giment de 1200 Ă©lĂ©ments composĂ©s essentiellement de nouvelles recrues de la gendarmerie et de la police. Cette nouvelle garde qui a Ă©tĂ© formĂ©e en accord avec le PrĂ©sident de la transition, sera placĂ©e sous l’autoritĂ© du Premier Ministre de la transition, Dr Cheick Modibo Diarra.

La crĂ©ation de ce rĂ©giment montre bien la volontĂ© du gofernement de veiller Ă  la stabilitĂ© du pays avec des ressources humaines issues du peuple malien. En plus, le PM, CMD vient de prouver, Ă  travers cette dĂ©cision, qu’il est en bon terme avec le PrĂ©sident de la Transition, Dioncounda TraorĂ©. La nouvelle force (composĂ©e de pandores et de flics) Ĺ“uvrera Ă  la garantie de la sĂ©curitĂ© du locataire du palais de Koulouba et des autres institutions de la Transition.

Le front anti-Ouaga

Une bonne partie des forces vives du Mali a dĂ©cidĂ© de boycotter la rencontre avec le groupe de contact de la CEDEAO. Il s’agit, entre autres, de la COPAM, de la Convergence ”Sauver le Mali”, du MP 22, de la Coalition IBK 2012, du Haut Conseil Islamique du Mali, etc. Ils ont tenu Ă  rĂ©affirmer leur ras-le-bol face Ă  toute tentative visant Ă  rĂ©gler les affaires politiques du Mali Ă  l’Ă©tranger. Pour eux, les concertations de règlement de crise politique doivent essentiellement, surtout maintenant, avoir lieu au Mali et pas ailleurs. Ils ont pris donc le chemin contraire du FDR, de la CNAS Faso Hèrè, du COREN, de la CAFO… qui ont fait le dĂ©placement de la capitale du Burkina Faso, le samedi, pour aller Ă  la rencontre du groupe de contact de la CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest composĂ© de sept chefs d’Etat : ADO de la RCI, le beau Blaise du Burkina, Saint-Thomas du BĂ©nin, le fils de son père GnassingbĂ© du Togo, Bonne-chance Jonathan du NigĂ©ria et l’homo du prophète (PSL) Issoufou du Niger. Le Chef d’Etat du LibĂ©ria, Ellen Johnson Sirleaf n’a pas fait le dĂ©placement de Ouaga.

Dioncounda et CMD abonnés absents

Le PrĂ©sident de la transition et le PM CMD n’ont pas jugĂ© nĂ©cessaire de se rendre Ă  Ouagadougou pour rĂ©pondre Ă  l’invitation du PrĂ©sident Blaise CompaorĂ©. Le PrĂ©sident de la Transition a motivĂ© son absence par le rendez-vous avec son mĂ©decin traitant Ă  Paris, tandis que le PM Cheick Modibo Diarra a maintenu sa visite officielle au Maroc. Ils ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par le Ministre des Maliens de l’ExtĂ©rieur et de l’IntĂ©gration Africaine, Rokia GuikinĂ© TraorĂ©. Ces absences de taille ont pesĂ© lourd lors de la rencontre de Ouaga. Le PrĂ©sident du PDES, Ahmed DianĂ© SĂ©mĂ©ga Ă©tait prĂ©sent aux assises ouagalaises. Rappelons que depuis la chute de son mentor, le 22 mars dernier, il vit en exil au SĂ©nĂ©gal.

DĂ©ploiement rapide des forces de la Cedeao au mali

L’ONU traĂ®ne les pieds

L’Organisation des Nations Unies est-elle partante pour un dĂ©ploiement rapide des forces en attente de la CEDEAO au Mali? En tout cas, elle a exprimĂ© sa mĂ©fiance Ă  travers ce passage de sa rĂ©solution 2056 (2012), oĂą le Conseil de sĂ©curitĂ© souligne ceci : ”se dĂ©clare prĂŞt Ă  examiner plus avant la demande de la CEDEAO dès qu’il aura obtenu davantage de prĂ©cisions sur les objectifs, les moyens et les modalitĂ©s du dĂ©ploiement envisagĂ© et sur d’autres mesures possibles, encourage Ă  cet Ă©gard les autoritĂ©s de la transition malienne, la Commission de la CEDEAO, la Commission de l’Union Africaine et les pays de la rĂ©gion Ă  coopĂ©rer Ă©troitement pour formuler des options dĂ©taillĂ©es et demande au SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’aider la Commission de la CEDEAO et la Commission de l’Union Africaine Ă  formuler ces options dĂ©taillĂ©es”. Pour qui connaĂ®t la position de l’AlgĂ©rie par rapport Ă  ce dĂ©ploiement, force est de comprendre que le soutien de l’ONU Ă  une force africaine d’intervention n’est pas pour demain.

La mosquée Djingarey Ber profanée par Ançar Dine-AQMI

Les condamnations internationales et la rĂ©solution 2056 du conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies votĂ©e Ă  l’unanimitĂ© de ses membres  ne semblent avoir aucun effet dissuasif sur les djihadistes. En effet, dans la matinĂ©e d’hier, les populations de la citĂ©e des 333 saints ont Ă©tĂ© les tĂ©moins incrĂ©dules de l’occupation de la mosquĂ©e Djingarey Ber par des Ă©lĂ©ments armĂ©s de ANCAR DINE-AQMI. Selon diverses sources les diffĂ©rentes voies d’accès au lieu de culte ont Ă©tĂ© barricadĂ©es par des armes lourdes montĂ©s par des hommes armĂ©s jusqu’aux dents. Les terroristes profanateurs ont attaquĂ© les deux mausolĂ©es de la sainte mosquĂ©e et les ont dĂ©molis comme les prĂ©cĂ©dents.

Est-ce une nouvelle dĂ©monstration de force après la prise de position de l’ONU et de l’organisation de la confĂ©rence islamique?

Ce qui est sĂ»r, de l’avis de nos sources, les populations dĂ©semparĂ©es rĂ©clament une intervention militaire de la part des autoritĂ©s de transition. Trop, c’est trop et rien ne peut plus attendre parce que Tombouctou est dĂ©jĂ  en ruine et plus personne ne supporte le supplice de ces apatrides.

Sortie de crise au Mali :

Le beau Blaise peut-il avoir le courage de Koffi Anan?

Sous les auspices des Nations Unies ; le GhanĂ©en Koffi Anan, ancien SecrĂ©gĂ© de l’ONU s’est vu confier l’Ă©pineux dossier de la mĂ©diation dans la crise inter-syrienne. L’objectif consistait Ă  faire taire les armes entre les troupes loyalistes du prĂ©sident Bachir Al-Assad et les opposants Ă  son rĂ©gime et de proposer des nĂ©gociations en vue d’une sortie de crise. Le constat amer de l’intransigeance des autoritĂ©s syriennes et de l’opposition; la violation rĂ©pĂ©tĂ©e de l’accord sur les corridors humanitaires et l’Ă©chec de la mission des observateurs de l’ONU souvent pris pour cibles ont eu raison de sa mĂ©diation. Koffi Anan a eu Ă  tirer les leçons et a courageusement reconnu son Ă©chec.

Homme d’expĂ©rience et rompu aux arcanes des relations internationales l’ancien patron des Nations Unies a vu la communautĂ© internationale lui renouveler sa confiance en le reconduisant pour un second mandant avec une nouvelle feuille de route.

De la mĂŞme manière le PrĂ©sident du Faso mĂ©diateur dans la crise malienne doit procĂ©der Ă  l’Ă©valuation de sa mĂ©diation.

A part la signature de l’accord cadre-cadre CEDEAO – CNRDRE, (toujours remis en cause ou dĂ©noncĂ© plus par la CEDEAO que tout autre acteur), la mĂ©diation du beau Blaise est loin de produire les effets escomptĂ©s. La thĂ©orie de la solution nĂ©gociĂ©e est mal barrĂ©e. En effet ses interlocuteurs profanateurs de tombes, de mausolĂ©es et preneurs d’otages invĂ©tĂ©rĂ©s ne lui ont rendu visite que pour rĂ©affirmer leur volontĂ© d’asseoir la charia Ă  l’Ă©chelle sahĂ©lo-saharienne avec son lot quotidien d’humiliation et d’atteinte aux droits humains.

Sur le plan institutionnel, sa feuille de route (la nouvelle) est celle d’un pyromane prĂŞt Ă  crĂ©er de nouvelles dissensions entre les acteurs politiques et civils, lesquels Ă  l’interne multiplient les rencontres en vue d’une solution malienne Ă  la crise. Les menaces Ă  peine voilĂ©es de ”suspension des autoritĂ©s de la transition des activitĂ©s de la CEDEAO” profĂ©rĂ©es par son officier de gendarmerie, ministre des affaires Ă©trangères sont très mal perçues par le peuple malien. Les divergences de vision entre le gofernement malien et la mĂ©diation par rapport au traitement de certains dossiers expliquent le courroux de Ouaga. Bref le bilan n’est pas reluisant.  Les Maliens ne sauraient se soumettre au diktat d’oĂą qu’il vienne. Ils ont besoin d’un accompagnement respectueux et utile.

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1 commentaire

  1. Il faut qu’on se respecte en premier. Et ca c’est pas demain la veille: On rie du patalon troue des autres alors que nos attributs sont dehors

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