Fouretout Le Capitaine Sanogo n’a pas l’intention de rester au pouvoir

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L’organisateur du coup d’Etat militaire au Mali, le capitaine Amadou Aya Sanogo promet de ne pas rester au pouvoir. Il se dit prêt à démissionner dès que l’armée parviendra à mettre un terme à l’insurrection des rebelles touaregs dans le nord du Mali tout en assurant la sécurité de l’Etat. Il a soutenu que lorsque la rébellion sera terminée, qu’il pourra dire : ”Bon, nous allons organiser des élections dans un avenir proche, je le promets” a-t-il précisé. Après l’élection du nouveau président, selon Sanogo, ses collègues et lui-même seront plus qu’heureux de revenir dans les casernes. Le chef de la junte a également assuré que ses partisans et lui-même ne veulent faire de mal à personne.

Condamnation du Mali par l’UA
L’Union africaine a annoncé, vendredi 23 mars 2012, la suspension du Mali au lendemain du coup d’Etat militaire survenu à Bamako. “Le Conseil a décidé que le Mali devrait être suspendu sine die de toute nouvelle participation jusqu’au retour effectif de l’ordre constitutionnel”, a déclaré Paul Lolo, Président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine basée à Addis-Abeba.

D’autres dénonciations du putsch au Mali
Les Nations unies, la France, ancienne puissance coloniale, ou encore les Etats-Unis ont dénoncé le putsch d’officiers subalternes survenu dans la nuit de mercredi à jeudi et réclamé un retour à une vie constitutionnelle normale. Les 14 partenaires du Mali au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont déjà annoncé leur refus de reconnaître le Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat au pouvoir depuis jeudi dernier. Comme si cela ne suffisait pas, la Commission européenne a annoncé la suspension de ses opérations de développement au Mali, sans toucher toutefois à l’aide humanitaire.

Des soldats qui se font rares dans la ville de Bamako
Suite à l’appel du CNRDRE, de nombreux bidasses  se sont présentés dans leur caserne respective pour se soumettre au  contrôle des effectifs de l’armée. L’objectif de ce contrôle physique visait, d’une part, à s’assurer de la loyauté des troupes vis-à-vis et à circonscrire les mouvements incontrôlés à travers la ville, surtout les pillages des biens publics et privés.

Un Gabelou en chef sur la moto Jakarta
Un Gabelou en chef de la ville de Bamako qui salue toujours ses voisins à bord de sa 4/4 cylindrée a fait sensation, le jeudi, en se baladant sur une moto Jakarta. C’était la première fois pour ces voisins de le voir physiquement à l’œil nu. Ce jour, notre grand officier de douane avait laissé son véhicule de haut standing au garage de peur qu’il ne soit confisqué par des bidasses pour les besoins de patrouille militaire dans la ville.

Dix partis politiques condamnent le putsch militaire
Dans une déclaration en date du 23 mars 2012, l’ADEMA-PASJ, l’URD, le MPR, l’UDD, le PDES, l’UFDP, le PSP, le PDJ, le PDP, le MDD ont condamné le coup d’Etat militaire survenu le jeudi 22 mars 2012. Ils trouvent : ”que ce coup de force constitue un recul grave pour notre démocratie et exigent le retour à une vie constitutionnelle normale” ;demandent ”que le rétablissement de la paix dans le nord du pays et l’organisation d’élections libres et transparentes soient les deux priorités de l’heure” ; appellent ” l’ensable de la classe politique et les forces vivent de la Nation à s’unir pour la réalisation de ces objectifs” et exigent ” l’arrêt immédiat des pillages et des exactions, et la libération immédiate de toutes les personnalités civiles et militaires”.

Condamnation du palais de Bagadadji
L’Assemblée nationale dissoute par le Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat a eu le temps de condamner sans réserve le coup d’état militaire du 22 Mars 2012. Elle a exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel normal et la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Elle a exigé, aussi, ”la libération de tous les détenus, l’arrêt immédiat des interpellations et des arrestations arbitraires, la réouverture immédiate des frontières” tout en demandant au Peuple Malien de soutenir les institutions de la République et de défendre la Démocratie et la République.

La CARE se prononce sur le pronunciamiento
Le Parti de Cheik Boucadry Traoré a réagi au coup d’Etat qui a renversé le régime de sa majesté Zounzani 1er. Il trouve que les événements que notre pays a connus dans la nuit de 22 mars, ne sont ni souhaitables ni acceptables dans une véritable démocratie, et ne sont que les conséquences, une fois de plus, de la non-adaptation des politiques de gouvernance dans notre pays. ”La nation elle-même ne peut que se reposer sur un Etat de droit et une justice sociale. Quand l’Etat de droit est menacé, son seul recours devient les forces armées et de sécurité.
Notre armée a été littéralement déplumée au cours de ces dernières années, alors même qu’une véritable démocratie ne peut que se reposer sur une armée moderne et républicaine. La restructuration des forces armées et de sécurité est impérative, afin de garantir l’intégrité territoriale et de réagir efficacement lorsque l’intérêt du pays est menacé ou quand la sécurité des personnes et biens est mise à mal” a-t-il  ajouté.

Gandaïso en deuil
Amadou Diallo n’est plus
Le fondateur du Mouvement Gandaïso, Amadou Diallo a trouvé la mort, près de la mare de N’Dellouman où il se rendait avec ses hommes pour traquer une base rebelle. Son véhicule a été touché par une lance roquette et il a trouvé la mort ainsi que son chauffeur. On a relevé par ailleurs quatre blessés dont deux graves. Le corps de Diallo a été ramené à son village où il sera inhumé. Que la terre lui soit légère !
L’homme était très attaché à son terroir et voulait coûte que coûte le défendre jusqu’au sacrifice ultime. Ce qui est arrivé, malheureusement. Sa disparition est considérée par ses camarades combattants comme un motif de courage et de poursuite de la lutte engagée. Lui et ses éléments étaient parvenus à sécuriser Ansongo et ses alentours immédiats après la destruction, par le Gandaïso, de la base rebelle de Tissit. C’est en voulant étendre sa zone d’opération loin d’Ansongo, qu’il est tombé sur une embuscade, au cours d’une patrouille. Toutes choses qui ont abouti par ce qu’on sait déjà.

PUTSCH DU 22 MARS
Deux Ambassadeurs maliens donnent de la voix
Il semblerait que l’Ambassadeur du Mali au Maroc, SE Toumani Djimé Diallo et notre représentant à Washington, Almeymoune Kéïta se sont désolidarisés des putschistes. Ils auraient regretté et condamné la prise du pouvoir par la force. Ce qui constitue pour eux un grave recul pour notre processus démocratique chèrement acquis.

Des jeunes hyper motivés contre la rébellion du MNLA
Le coup de force du 22 mars 2012 a été un leitmotiv pour engager une lutte féroce contre les rebelles du MNLA dans la partie septentrionale du pays. De nombreux convois d’armes ont été acheminés déjà au nord avec la consigne ferme de frapper durement le duo infernal AQMI-MNLA pour l’obliger à battre en retraite. Et, pour la première fois, le Général Gabriel Poudiougou a reçu tous les moyens militaires nécessaires afin de mener à bien ses opérations militaires. D’importantes stratégies militaires ont été élaborées avec la participation de grands connaisseurs du Sahara. L’objectif du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat vise à circonscrire rapidement la crise du nord pour que les élections générales puissent se dérouler dans les délais raisonnables.

Les USA suspendent leur aide
“Nous avons pris la décision de suspendre notre aide au gouvernement du Mali dans l’attente d’une résolution de la situation sur le terrain”, a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland. “Nous souhaitons que le gouvernement élu soit réinstallé aussi vite que possible”. Les Etats-Unis continueront toutefois à fournir une aide humanitaire, ” mais le reste de notre aide, ”de gouvernement à gouvernement”, va être suspendu “, a dit la porte-parole.
La suspension de l’aide américaine a été décidée pour ” signifier qu’il s’agit d’une situation inacceptable, dans laquelle une démocratie est ébranlée et doit être rétablie “, a insisté Victoria Nuland.

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1 commentaire

  1. CHERS COMPATRIOTES TOUTES NOS CONSTITUTIONS (MËME SUSPENDUES) PREVOIENT L’iNTEGRATION … AFRICAINE… C’EST CA LA L’INTEGRAGTION CDEAO… COMMENT NOTRE ORGUEIL NOUS EMPÊCHE D’ACCEPTER LES RèGLES DE NOTRE INTEGRATIONS… POURQUOI AVIONS NOUS Adhéré A LA CDEAO… QUI DIT QUE QUELQUES SOIT LA MALADIE D’UN PAYS « LES COUPS D’ETATS SONT IMPRESCRIPTIBLES » DONC AUCUN MEDECIN MILITAIRE NE DOIT SOIGNER SON PAYS AINSI ;
    SOIT NOUS SOMMES TOUS D’ACCORD QUE CE COUP ALLAIT SE FAIRE Inévitablement… MAIS EVITONS LA CONFRONTATION AVEC LA CDEAO; LA COTE D’IVOIRE PUISSANTE N’A PAS TENU FACE AUX SANCTIONS DE LA CDEAO: BANQUES FERMéES, PLUS DE TRANSFERT D’ARGENT DE LA DIASPORA MALIENNE, PLUS D’AFFAIRES VERS LE MALI, FUITE DES CAPITAUX, PLUS D’ARGENT PAR LA DOUANE SUR LAQUELLE SANOGO COMPTE.
    EST CE QUE NOUS GAGNIONS EN TEMPS CONTRE LA REBELLION…???: LA CDEAO ET LA Communauté AFRICAINE SONT VENUES EN RETARD… MAIS MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS L’AIDE CONTRE LA REBELLIONS. GOD SAVE MALIBA DES FANTANS DOUSSOUBAW…. AN SIGUIGNOGOW Bé sé; ALLASSANE EST CAPABLE D’AIDER. LA CDEAO AUSSI.

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