Syril Achkar, le président de l’Organisation patronale (OPI), s’est montré samedi dernier pessimiste sur l’avenir des unités industrielles du Mali qui sont menacées de disparition.
Le président de l’OPI qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence organisée dans le cadre du forum des entreprises. La menace en question serait liée à l’application du fameux Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO qui met en difficulté les unités industrielles concurrencées par d’autres industries.
Avec 80 unités industrielles, l’OPI est le regroupement professionnel des industriels de la manufacture. Avec les entreprises minières et celles du BTP, elle participe à 20% du PIB du Mali. Mais séparément pris, le poids de la manufacture dans le PIB est entre 3 à 4%. « Un chiffre en deçà de la moyenne de l’UEMOA et de la CEDEAO qui se situe à 13% et très loin de la recommandation de l’ONUDI 25% », a déclaré Achkar.
Face à un tel constat alarmant, l’OPI a élaboré « le livre blanc de l’industrie », en complément des autres politiques et stratégies d’industrialisation pour inverser cette tendance de désindustrialisation du Mali. L’objectif est de rehausser le taux actuel de la manufacture, et de créer 50 000 emplois dans la dynamique des 200 000 emplois du chef de l’Etat en cinq ans.
Pourparlers d’Alger : Les travailleurs se mobilisent
Les travailleurs maliens à travers l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) se mobilisent pour empêcher la signature de tout accord bâclé ou imposé à l’Etat malien lors de la prochaine négociation à Alger, entre le gouvernement malien et les groupes rebelles de Kidal. Ainsi, l’UNTM projette d’organiser une grande marche des travailleurs, le 10 février prochain. La marche se déroulera à Bamako et dans toutes les régions du pays, indique-t-on.
Santé : La clinique Pasteur à l’abandon
La clinique Pasteur pourrait-elle se relever après le scandale d’Ebola ? L’on est tenté de répondre par la négative.
En effet, la structure hospitalière ressemble aujourd’hui à un cimetière abandonné par tous. Il suffit de faire un tour devant Pasteur pour se rendre compte du vide. Un lieu hanté? Ça y ressemble !
Et pour cause, c’est cette clinique qui a été au centre de l’introduction à Bamako du virus Ebola, en hospitalisant un malade venu de la Guinée Conakry. Aujourd’hui, Pasteur paye cash cette négligence.
Présidence de la république : Ben Barka placé chez…Tonton ?
Moustapha Ben Barka quitte le gouvernement. Mais il ne chômera point longtemps. Il aurait, en effet, trouvé un point de chute à Koulouba où il a semble-t-il été nommé conseiller spécial chez Tonton. La famille d’abord se porte bien même si le Mali va à vau-l’eau.
Mais cette nomination (si elle se confirme) pourrait susciter la curiosité de certains partenaires financiers qui demandent toujours des comptes au pouvoir en place, après les scandales de surfacturation relative à l’achat de l’avions d’IBK et aux équipements militaires. Or Moustapha Ben Barka est cité dans ces scandales.
NORD DU MALI : Une délégation de l’opposition à Gao
Une forte délégation des partis membres de l’opposition se rendra ce lundi à Gao. Objectif : apporter leur solidarité aux populations de la cité après les incidents tragiques de la semaine dernière où une manif a été réprimée par les forces de la Munisma. Bilan : 3 morts et des blessés. Au programme de cette délégation : une visite aux familles des victimes et aux blessés, ainsi que des rencontres avec des notabilités. L’opposition, lors de ce déplacement, entend témoigner de sa solidarité à l’ensemble des régions du nord et de Mopti, victime de l’insécurité, avec son lot d’attaques à répétition.
NAMPALA-DIOURA-TENENKOU : L’opposition empêchée
Bien avant les évènements de Gao, l’opposition avait émis le vœu d’envoyer une délégation dans les localités de Nampala, Dioura et Ténenkou (avec escale à Ségou sur le chemin du retour). Trois localités qui, au cours du mois de janvier, ont été attaquées par des groupes armés. Dans chacune de ces localités, l’on a enregistré des victimes. Et l’opposition, selon Soumaïla Cissé (président de l’Urd), avait sollicité auprès de la Minusma un déplacement à bord d’un hélicoptère des Nations-Unies dans ces trois localités. La Minusma, après avoir donné son aval, est revenue sur sa décision après la marche des associations musulmanes organisée (à Bamako) contre Charlie Hebdo, au motif que les autorités mêmes ont annulé leur voyage dans les mêmes localités.
Bamba et Kano : Deux localités attaquées
Chaque jour, une localité est prise pour cible par des bandits armés et des terroristes. En fin de semaine dernière, ce sont les localités de Bamba et Kano qui étaient visées. L’on déplore une victime à Kano. Aujourd’hui, les populations maliennes s’interrogent sur les motivations de ces actes alors que sur le terrain, les forces armées, l’armée française et la Minusma, sont toutes présentes…
La rédaction