Formation d’un nouveau gouvernement : L’avenir de Cheick Modibo Diarra compromis ?

13

L’avenir du chef de gouvernement, Cheick Modibo Diarra, semble compromis. Très contesté par les responsables africains et occidentaux, il a aussi perdu des soutiens au sein de la junte. « Pas sûr que le capitaine Sanogo tienne à sauver la tête de son frère de Ségou, explique un diplomate de la région.

 

Cheick Oumar Diarra, Premier ministre du Mali

Certes, Diarra lui doit sa nomination mais aujourd’hui, le chef de la junte est déçu. Il pensait qu’avec ses connections aux Etats-Unis et son carnet d’adresses, il pouvait faire plus. Cela lui plaisait aussi qu’il soit le gendre d’un militaire [Moussa Traoré, Ndlr] ». Info ou intox ? Ce qui est sûr : Modibo Diarra compte bien rester à son poste. Dans son entourage, on affirme « faire tout son possible dans un contexte complexe et difficile ».

 

entrave au bon deroulement de la transition

Le capitaine Sanogo et Dr. Mariko dans le collimateur de la Cédéao

La Cédéao a envoyé le 7 juillet une mission technique au Mali, avec l’appui d’experts de l’UA et de l’ONU, qui a rendu récemment ses conclusions. L’armée malienne devrait être prochainement restructurée, afin de la rendre à nouveau opérationnelle au nord, et sécuriser des villes comme Ségou, Mopti ou Nioro du Sahel afin de parer à toute tentative d’attaque. Les dirigeants africains ont également affirmé leur détermination à imposer des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) à l’encontre de tous qui « entraveront le bon déroulement de la transition ». Des personnalités civiles ou militaires comme le capitaine Sanogo ou le dirigeant politique Oumar Mariko sont dans le collimateur de la Cédéao qui soumettra sa liste à l’UA. Des sanctions néanmoins révocables si les acteurs jouent le jeu de la réconciliation nationale.

 

 

Formation du nouveau gouvernement

Le PM change de discours

Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra avait été en France pour, dit-on, accorder la primeur de l’information de la feuille de route au président de la transition. Il avait profité pour faire part de son intention de mettre en place un gouvernement d’union nationale conformément aux résolutions du mini-sommet du groupe de contact des chefs d’Etat de la Cédéao sur la crise de notre pays. Après ce voyage à l’hexagone, Cheick Modibo Diarra s’était adressé à la nation dans ce sens. On attendait donc ce gouvernement d’union nationale dans les jours qui allaient suivre, mais patati…patatras rien. Interrogé, le directeur de cabinet du PM, Pr. Oumar Kanouté a répondu qu’il n’appartient pas au chef du gouvernement de faire les consultations, mais au président de la République.  Le PM se rend ainsi à l’évidence car la Cédéao a demandé plutôt  aux forces vives de la nation de faire des propositions au président de la République en vue de la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Une manière de le mettre hors jeu, avait-on écrit dans nos colonnes.

Consultation nationale

Les familles fondatrices de Bamako balisent le terrain

Les familles fondatrices de Bamako que sont les Niaré, Touré et Dravé, ont décidé de jouer leur partition dans la résolution de la crise socio-politico-sécuritaire que vit notre pays. Le dimanche 22 juillet 2012, elles ont réuni toutes les forces vives de la nation chez les Niaré, pour leur faire part de leur préoccupation face à l’enlisement de la situation. Elles ont jugé nécessaire que les différents acteurs se mettent autour d’une table pour se parler entre Maliens. Le cadre proposé est une concertation nationale. Selon nos sources, toutes les forces vives de la nation ont jugé utile d’aller à une telle instance pour trouver une porte de sortie. C’est dire que la concertation nationale devient très probable après que  le gouvernement ait décidé de l’organiser. On espère que cette fois-ci sera la bonne. Et Cheick Oumar Sissoko du parti Sadi estime que c’est de cette concertation qui devra déboucher sur la formation du gouvernement d’union nationale.

Rassemblés par Abdoulaye Diakité

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. CMD NE VOUS INQUIETEZ PAS!VOUS AVEZ LE SOUTIEN DU PEUPLE MALIEN!Le Mali n’appartient ni à la CEDEAO, ni au “cartel” de chefs d’états mal élus de la sous région, encore moins aux apatrides qui se reclament du FDR!Quand ces VOLEURS DU FDR aidaient att à piller notre pays, où étaient la CEDEAO et la communauté internationale?IL FAUDRAIT SURSEOIR A TOUTE OUVERTURE DU GOUVERNEMENT A CES POLITICIENS ALIMENTAIRES QUI ANIMENT LE FDR, SITUATION OBLIGE 😈 👿

  2. Le PM Diarra ne doit pas s’inquieter, le Mali appartient aux Maliens et non à ces syndiqués présidents de la CEDEAO. Nous sommes attachés à notre souveraineté.

  3. j’y reste, pour m’étonner de voir diarra produire une feuille de route alors même que le gouvernement d’union n’est pas formée, comme l’a su bien remarquer l’ambassadeur de la france, le 14/7/12.
    mieux, la cedeao a demandé à la classe politique de former le gouvernement sous l’autorité du président. la nomination du 1er ministre n’est pas de son ressort mais bien de la classe politique d’autant que la cedeao a bien dit qu’il revient aux maliens de choisir leur 1er ministre,, que la reconduction ou non de diarra dépend des maliens. comment voulez-vous que nous apportons un crédit à diarra quand il nomme sa famille au gouvernement. est-ce que sa famille est la seule capable au mali, non.

  4. nous voulons zou comme 1er ministre. avec lui, quels que soient les membres du gouvernement (venant de la classe politique, société civile, technocrates, religieux, etc.)ils appliqueront sa feuille de route ou démissionneront ou zou démissionne lui même.
    on n’est pas dupe, personne n’a dit à diarra de ne pas porter une certaine attention à sanogo, quoi que l’on dise, est l’élément déclencheur de son arrivée à la tête du gouvernement, mais face à la situation de la nation, il se devait de prendre ses distances, ce qu’il n’a jamais tenté, et c’est dommage pour lui.

  5. je suis le 1er à douter de capacités de diarra. ma position était simple, au lieu de prendre un inconnu dans cette situation difficile il fallait prendre des gens comme dont on connaît leur capacité de rigueur, zou notamment. si zou avait eu les mains libres pour former le gouvernement, le mali s’en sera sorti au moins sur le plan institutionnel, il restera la question du nord.
    ce qui m’a le plus choqué, c’est la propension de diarra à remettre sur scène la famille de moussa et udpm. tout le monde reconnaît un certain merite pour le général moussa, mais delà à nier qu’il fut dictateur est une cécité de la part de diarra, dont personne ne lui pardonnera, ainsi, il a creusé sa tombe politique. en un mot, diarra a insulté l’avenir.

  6. J-7 pour le PM. Ne nous faisons pas d’illusion, le duo PM/Cap. Sanogo aura toujours raison des bonnes volontes pour sortir notre pays de ce bourbier. Ils ne pensent qu’a eux-memes et l’avenir du Mali ne sera assure que par le peuple qui j’espere se reveillera bientot pour dire non a tous ces corrompus de politiciens. Sanogo avait seulement 100 000 fcfa sur son compte a la BRS. Allez voir aujourd’hui le credit de son compte! plrs centaines de millions. Que Dieu sauve le MALI.

    • Ah bon, tu travailles donc à la BRS ( étant au benin), si c’est le cas, tu dois être licencié. Tu voudrais sans doute qu’on reconduise le mali d’avant le coup! Non. Vive le Mali.

  7. Nos frères des régions nord ont bien raison de s’organiser en groupe d’auto-défense car à Bamako, ON NE PARLE PLUS DE RIEN D’AUTRE QUE DE REMANIENENT MINISTERIEL ALORSQUE LES 2/3 DU PAYS SONT OCCUPES. 😥
    😥 😥 😥

Comments are closed.