Focus : Report de l’élection présidentielle de février 2024: c’était prévisible

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L’échec de la transition serait à l’actif du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, si le président de la transition ne songe pas à être intraitable sur la date retenue pour les élections, la transition va vers un échec (report de la date des élections).

En toute chose, il faut savoir quitter. L’organisation du référendum du 18 juin n’a pas comblé les attentes. Taux de participation 36%. Ensuite, les gens ne sont pas sortis massivement pour aller voter. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation évoque des raisons techniques dans l’organisation de la présidentielle pour se dédouaner.

Notre système électoral comporte trois (03) défauts majeurs:

Le premier, c’est son coût exorbitant, donc insoutenable pour un pays pauvre. Sacrifier à la mode de l’informatisation du fichier électoral ne suffirait pas à remédier à ce problème; il faut revoir tous les maillons de la longue chaîne du processus électoral, de l’établissement des listes électorales à la proclamation définitive des résultats.

On peut abandonner l’inscription d’office au profit de l’inscription volontaire sur les listes électorales. On peut limiter les élections présidentielle et législatives à un seul tour de scrutin le bulletin unique. On diminuera ainsi le coût des élections, y compris celles comportant un nombre élevé de candidats comme on l’a vu lors de la présidentielle de 2002.

Le deuxième défaut de notre système électoral, c’est sa lourdeur et son inadaptation à certaines de nos réalités.

Le troisième défaut, c’est la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle qui reçoit des plaintes des partis politiques et elle peut annuler le quart des suffrages. On gagnerait à reformuler les dispositions qui sont en contradiction avec les pratiques et les habitudes des populations.

L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ou milice ?

La transition est interpellée à jouer pleinement son rôle dans la crise qui secoue l’école malienne depuis 1994. L’arsenal de guerre qu’on a vu sur les réseaux sociaux n’augure rien de bon pour une école performante et apaisée au Mali. L’université du Mali s’est muée en un centre de malfrats et du coup l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est devenue une «milice».

Le bon étudiant n’est ni violent, ni brutal, ni querelleur. Il sait que les paroles peuvent faire du mal et que les coups et blessures peuvent tuer. Alors, il est temps que l’État dissout ce «machin» qu’est l’AEEM. La source de toute cette violence, c’est le gouvernement qui a fait de cette association le «bébé gâté de la République».

L’AEEM a un siège, un véhicule de liaison alors que certaines structures de l’Etat manquent de tout, gère le parking universitaire. Elle impose son quota d’admission aux examens. Après un constat désastreux des lieux et un bilan négatif de l’AEEM, il y a lieu de dissoudre cette «milice» d’étudiants armés.

Rassemblées par la Rédaction

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