Depuis l’annonce de la tenue d’un référendum sur la nouvelle Constitution, une certaine classe politique a montré sa réticence pour une éventuelle adhésion du peuple à ce projet d’une nouvelle constitution. Parmi les partis politiques réticents siégeant au Conseil national de la transition (CNT), figure en tête l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) dont les cadres les plus influents sont membres. De qui se foutent-ils ?
Notre pays compte environ deux cent dix-sept (217) partis dont la quasi-totalité serait née de la vieille formule de l’ancien président ivoirien, feu Félix Houphouët Boigny: il vaut mieux être la tête d’une souris que la queue d’un lion. Autrement dit, il vaut mieux être le grand chef d’un petit parti que le petit chef d’un grand parti. Au Mali, on préfère jouer les premiers rôles dans une formation qui n’existe que de nom plutôt que de se contenter d’être la deuxième ou troisième personnalité dans une grande formation qui a déjà acquis une certaine stature et une certaine notoriété. En politique, il n’y a pas d’éthique, et la fin justifie amplement les moyens utilisés.
Le Mali reste et demeure un pays laïc
Malgré la forte islamisation du Mali, les musulmans (plus de 90% de la population) et la présence des chrétiens, d’animistes et autres, le Mali reste et demeure un pays tolérant et cela a facilité la coexistence des différentes communautés d’où le fondement de la laïcité affirmée par la Constitution. Pour toute innovation, le peuple malien s’interroge sur ses valeurs avant de faire le bond nécessaire et ceci ne favorise toujours pas le changement en général et le statut de la femme en particulier (Code de la famille rejeté deux fois).
Les Bambara ou Bamanan appartiennent au groupe Manden et constituent la société traditionnelle la plus importante du Mali. Ils ont résisté à l’islamisation et sont surtout connus pour les masques élégants qui révèlent une religion agraire riche et structurée. La société bamanan est hiérarchisée en associations secrètes. On compte six (06) associations hiérarchisées: le Komo, le Ntomo, le Nama, le Kono, le Ciwara et le Koré, chacune donnant lieu à une initiation comportant un enseignement secret. Le Komo régit les rapports de la société avec les ancêtres.
Le Ntomo réunit les enfants. Le Ciwara est la plus connue à cause de son cimier-antilope qui a été choisi comme emblème par la compagnie Air-Afrique. Le Ciwara symbolise la fertilité en évoquant l’union du Ciel et de la Terre à travers la danse du cimier male à la crinière hérissée (antilope-cheval) et du cimier femelle (antilope oryx), qui figurent les parties aériennes et souterraines du fonio et du sorgho.
Présidence de la transition: Tenir le procès sur l’équipement militaire ou accorder la liberté à Mme Bouaré Fily Sissoko ?
L’ancienne ministre de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko est en prison depuis août 2021. Pour raison de «surfacturation de fonds sur l’achat de l’avion présidentiel et de l’équipement militaire». Le procès tarde à voir le jour. C’est ainsi que l’ancien ministre Premier ministre et ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga est décédé en prison.
Mme Bouaré Fily Sissoko et Mahamadou Camara sont toujours en prison. Certains militaires cités dans le dossier ont été promus à des postes stratégiques empêchant du coup leur audition.
À la présentation de vœux des notabilités au président de la transition, le colonel Assimi Goïta a demandé le soutien de la population pour une bonne gestion des affaires. Hélas ! Des intouchables ont pris en otage le gouvernement et les Institutions alors que Mme Bouaré Fily Sissoko ne demande que justice.
Rassemblées par la Rédaction