Focus : Qui va juger le Général Amadou Haya Sanogo ?

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Sanogo-xLe Général Amadou Haya sera entendu, en principe, par le procureur au cours de cette semaine par rapport à différents meurtres et disparitions de militaires. Dès lors, à qui reviendra la lourde mission d’exécuter le mandat d’amener cet ancien Chef de l’Etat et l’officier le plus gradé en activité.

 

 

Même si les détracteurs du général Sanogo, qui ne sont que les compagnons et proches de cet autre Général Touré, s’en réjouissent, les tenants et aboutissants sont incertains et périlleux. Cette affaire, loin d’être seulement judiciaire, pourrait avoir un arrière fond politique pouvant conduire notre pays dans une impasse.

 

 

Nous avons dit en son temps, qu’il était aberrant de proposer des voies de sortie de crise différentes pour le Mali et le Niger, deux pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

 

Concours d’entrée à l’EMIA : 3 millions pour être admis

Malgré les promesses de changement pour la construction d’un Mali nouveau afin de traiter les fils du pays sur le même pied, le bout du tunnel n’est pas pour demain.

 

 

En effet, le concours d’entrée à l’Ecole militaire inter armes (EMIA) de Koulikoro a respecté cette année la tradition. Celle de montrer pattes blanches.

 

 

Il fallait  payer 3 millions de FCA pour figurer sur la liste des élèves officiers d’active. Le payement de ce montant était réservé à la catégorie des gens qui ne bénéficiaient pas du sous couvert du Général 4 étoiles Amadou Haya Sanogo et de ses hommes et des politiques alliés de l’ex junte.

 

 

Cette mention sous couvert a aussi été utilisée pour le concours d’entrée au Prytanée militaire de Kati. Les admis de l’année dernière et de cette année sont les enfants, les neveux et les cousins des membres de l’ex-CNRDRE. Donc, une autre poudrière pour le Mali. Vigilance, alors !

 

 

Poste de contrôle de Dioïla : Le racket des forces de sécurité

S’il y a un motif qui décourage les ressortissants de Dioïla à se rendre dans leur ville, c’est bel et bien le racket des gendarmes et des policiers installés au poste de contrôle. Certes, le contrôle des identités est un devoir citoyen, mais delà à en faire un business, il y a de quoi prendre la tête.Gare à un passager d’un véhicule de transport en commun qui ne dispose pas sur lui sa carte nationale d’identité.

 

 

Les ressortissants, qui ont été fêté la Tabaski auprès de leurs parents, ont été désagréablement surpris de constater le racket des forces de sécurité. Le montant de ce rançonnage va de 500 FCFA à 1.000 FCFA. La méthode est la suivante. Si le chauffeur parvient à négocier avec les passagers qui n’ont pas de carte nationale d’identité à l’intérieur du véhicule, ils ne payent que 500 FCFA.

 

 

Dans le cas contraire, s’ils sont conduits au poste de contrôle, ils payent 1.000 FCFA contre un reçu dont la validité est de 24 heures. Ce reçu n’est frappé d’aucun sceau de la République. Ce qui veut dire que l’argent tombe dans la sébile des forces de sécurité et non dans les caisses de l’Etat.

Le général- grenade à fragmentation, Sada Samaké, ministre de la Sécurité, la balle est dans votre camp pour sévir. Sinon, les Maliens en ont ras le bol de vos déclarations d’intention sur le petit écran de l’ORTM.

 

Non payement des remises aux Recettes générales du district : Les chefs du visa, des recettes, de la centralisation et de la régie dans l’œil du cyclone

Rien ne va plus au sein des Recettes générales du district. En effet, à la suite de la nomination d’un responsable consciencieux et soucieux du sort du personnel, les choses ont commencé à bouger. Son contrôle de routine a permis de déceler que les chefs du visa, des recettes, de la centralisation et de la régie ne versent que des miettes à leurs subordonnés. Et depuis lors, les travailleurs se regardent en chiens de faïence.

 

 

A la demande du nouveau responsable, seul un chef a pu dresser la liste de son personnel qui a bénéficié des avantages. Il s’agit de celui de la comptabilité. Les autres se sont murés dans un silence coupable. Ils n’excelleraient maintenant que dans des insultes grossières et des menaces à l’endroit du personnel.

 

 

Ils auraient formé un clan avec leurs protégés qui touchent régulièrement leur dû pour combattre celui qui a mis à nu leur magouille et les autres travailleurs qui étaient rétribués selon leurs humeurs.

 

La Rédaction

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7 COMMENTAIRES

  1. Quand on a le sang dans les bras,Qu’on soit pseudo-général ou pas la justice doit passer,sinon la CPI s’en chargera; tant mieux d’ailleurs.Il est essentielle de retenir que le putsch du 22 Mars 2012 a plongé le Mali dans l’abîme pour des décennies ,violent la constitution du Mali qui est la peine capitale…sans oublié la tuerie et nombreux disparitions des soldats,etc…Pour éviter que des casques bleu ne reste au Mali pour des décennies, il est nécessaire de repenser le Mali et la place de Maliens dans le Mali.Il me semble qu’il faut avant tout nécessaire de refaire le Mali, pour sa renaissance économique,sociale culturelle,politique,militaire avec tous ceux qui voudront et pourront s’y prêter, d’où repose la civilisation Malienne…

  2. TOLERANCE ZERO QUI EST AU DESSUS DE LA LOI?JUGEZ LE SI VOUS AVEZ PEUR DE LUI DONNEZ LUI MOI JE FERAI MON BOULOT

  3. MAIS GMT était le PLUS gradé du Mali au moment de sont arrestation par le SIMPLE LIEUTENANT ATT … SANOGO n’est pas grand chose comparé à GMT et surtout sans son commando de la mort… : Je parie qu’il a en marre de VOTRE GRADE DE GENERAL 4 ETOILES – PRENEZ LE ET JOUTEZ MOI DU RIZ…. selon ZAO

  4. A la question posée je répondrai simplement: qui a jugé LE Général Moussa TRAORE malgré son statut d’ancien Chef de l’Etat du Mali?

  5. COMMUNIQUE DE LA COMMISSION DE LA CEDEAO SUR LA SITUATION AU MALI
    Abuja – 7 Juin 2012

    1. A l’invitation de S.E.M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire et Président en exercice de la CEDEAO, une réunion de concertation sur la situation au Mali s’est tenue le 6 juin 2012 à Lomé en marge du sommet de l’UEMOA.

    2. Y ont pris part S.E.M. Yayi Boni, Président de la République du Bénin et Président en exercice de l’Union Africaine; S.E.M. Blaise Compaoré, Président du Faso et médiateur de la CEDEAO au Mali; S.E.M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger; S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise et Président en exercice de l’UEMOA; S.E.M. Macky Sall, Président de la République du Sénégal; S.E.M. Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo et Président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois de juin 2012; S.E.M. Goodluck Jonathan, Président de la République Fédérale du Nigéria et médiateur associé au Mali, représenté par S.E.M. Nurudeen Mohammad, ministre délégué aux Affaires Etrangères du Nigéria; et S.E.M. Modibo Diarra, Premier Ministre du Mali.

    3. Ont également pris part à cette rencontre S.E.M. Daniel Kablan Duncan, ministre des Affaires Etrangères de Côte d’Ivoire et Président du Conseil des Ministres de la CEDEAO; S.E.M. Djibril Bassolé, ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso; S.E.M. Kadré Désiré Ouédraogo, Président de la Commission de la CEDEAO; et S.E.M. Saïd Djinnit, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest.

    4. Le médiateur pour la crise malienne a fait une présentation sur la situation grave au Nord Mali et sur les perspectives de dialogue avec les mouvements armés maliens.

    5. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont fermement condamné les viols, pillages, vols, tueries et la destruction des sites culturels, perpétrés par les mouvements armés au Nord Mali.

    6. Compte tenu de la violation flagrante des droits de l’homme, de la situation humanitaire grave et de ses conséquences sur la paix et la sécurité régionale et internationale, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont réaffirmé leur décision d’envoyer des troupes au Mali.

    7. A cet égard, ils ont instruit la Commission de la CEDEAO de poursuivre la préparation de la Force en Attente de la CEDEAO et ont demandé aux Présidents en exercice de la CEDEAO et de l’Union Africaine de saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin d’obtenir un mandat autorisant le déploiement des troupes sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies pour mener toutes les actions nécessaires au rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali et au besoin par l’usage de la force.

    8. Ils ont demandé au médiateur de poursuivre les négociations avec les parties prenantes à l’exclusion des groupes terroristes.

    9. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont invité le Conseil de Sécurité des Nations Unies à soutenir les institutions de la transition au Mali et à sanctionner les auteurs de toute entrave au processus de transition et de restauration de l’ordre constitutionnel en cours.

    10. Ils ont réaffirmé la non-reconnaissance du CNRDRE par la CEDEAO et de tout statut de Chef d’Etat ou d’ancien Chef d’Etat au Capitaine Amadou Sanogo.

    S.E.M. Kadré Désiré OUEDRAOGO

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