Focus : Quand le président de la République crée une anicroche

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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en partance pour Dakar au sommet de la francophonie, n’a pas serré la main de son Premier ministre Moussa Mara sur le tarmac, en guise de geste d’au revoir. A notre grande surprise, arrivé à Dakar (Sénégal), IBK fait des accolades à Maky Sall. Est-ce par crainte du virus Ebola qu’il n’a pas serré la main de son Premier ministre qui aurait récemment visité des villages frontaliers maliens avec la Guinée ?

 

«Un naba», élu président de l’Assemblée nationale du Mali

Etonné par le mode de gestion de l’hémicycle, IBK n’a pas hésité de qualifier le président du Parlement de «Moro naba». Pourquoi ? Parce que le Naba est craint par ses conseillers. Le président de l’Assemblée nationale du Mali est craint par les membres de son cabinet. Une crainte bien justifiée : crainte de perdre leur poste et indemnités. Et lorsque le chef est craint, il commet des bévues ou des violations. Aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale du Mali est contesté par ses collègues honorables pour méconnaissance des textes, craint par les membres de son cabinet parce qu’il ne les écoute pas. Quant à l’administration, les nominations  se font par voie de clientélisme politique ainsi que les recrutements.

 

Le président de l’Assemblée nationale met fin à notre abonnement durant son mandat

C’est une bonne reconnaissance pour notre soutien pendant sa campagne. Comme dirait le philosophe : la fête passée, adieu le saint. Très remonté contre «L’Inter de Bamako», «le naba de Bagadadji» n’a trouvé mieux que d’annuler notre abonnement. Nous prenons acte et nous nous battrons pour le triomphe de la vérité. Il ne restait à Issaka Sidibé que ça et ce pas a été allègrement franchi en cette fin d’année. Qu’il sache surtout : «Les hommes passent, les peuples demeurent».

Lorsqu’on est intellectuellement désarmé, on se comporte comme tel. Le président de l’Assemblée nationale du Mali aurait ordonné à son staff d’annuler l’abonnement  de son institution à notre organe à cause de nos écrits. La même mesure avait frappée «L’Inter de Bamako» à la présidence de la République qui a été immédiatement réparée par un des proches du président de la République pour dit-il «Ce sont vos écrits qui ont donné confiance à IBK au moment où il ne croyait pas en ses chances». L’abonnement d’un an du Parlement pendant pour dix exemplaires ne fait pas vivre «L’Inter de Bamako».

 

De plus en plus, les Maliens pensent qu’il n’est plus possible de faire un pronunciamiento

Il y a des exceptions en la matière, dans trois pays pauvres d’abord, parce qu’ils sont trop pauvres pour intéresser la Françafrique : Le Burkina Faso, le soulèvement du peuple contre le régime de Comparé ; les Burkinabé se sont concertés et ont adopté une charte pour un nouveau départ politique dont le Premier ministre est un militaire  de la garde prétorienne de Compaoré.

Le Niger, où quelques officiers progressistes ont renversé le dictateur installé par Foccart, Ibrahim Baré Mainassara. Quand ils ont renversé le dictateur, la France a crié à l’interruption du processus démocratique. Elle a suspendu sa coopération avec le Niger. Les Nigériens ont organisé leurs élections sans et malgré la France. Et ça donné les élections les plus incontestées depuis quarante ans en Afrique. Il n’y a pas eu de bulletin contesté. Et toujours le Niger, le président Tandia a été renversé en 2010 à cause d’un troisième mandat pour avoir révisé la Constitution. Au Niger, les militaires sont des patriotes.

Enfin, au Mali, où de jeunes officiers ont chassé le général ATT du pouvoir qui a été lâché par ses parrains (France, USA) pour trafic de drogue (Air cocaïne) et terrorisme (prises et libération d’otages). Ces militaires seront chassés du pouvoir par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur injonction de la France. Au Mali, c’est une décomposition de l’Etat avec son corollaire de pauvreté. Le président plébiscité a déçu. Le peuple malien serait aujourd’hui à la recherche d’un nouveau médecin. «Les coups d’Etat sont les conséquences de la mauvaise gestion», déclarait ATT.

 

Et ATT bientôt au bercail

Selon des sources bien introduites, l’ex- président ATT, exilé à Dakar, fera bientôt ses valises pour Bamako. Ce murmure de Dakar circulait au cours du sommet de la Francophonie et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta aurait eu un entretien avec Macky Sall sur le retour d’Amadou Toumani Touré à Bamako. Attendons de voir ! Avec deux présidents africains exilés au pays de la Teranga, la démocratie sénégalaise prend ainsi un sérieux coup.

 

L’ingratitude de Macky Sall envers Abdoulaye Wade va lui coûter cher

Au sommet de la Francophonie, on a vu sur les images les photos des présidents Senghor, Abdou Diouf et Macky Sall. Quelle méchanceté envers le «vieux» Abdoulaye Wade ? Quelle que soit leur divergence politique, il faut reconnaître que Wade a été le président de la République du Sénégal et Macky son Premier ministre.

En Afrique, les chefs d’Etat trahissent toujours leur bienfaiteur, raison pour laquelle, ils finissent toujours mal.

 

La confection du passeport malien retiré au Canada et remis à la France

La crise dans le nord du Mali est sponsorisée par la France dans le seul but d’assouvir leurs intérêts sordides et impérialistes. Ce sont environ vingt huit (28) sociétés françaises, parties en faillite, qui doivent ressurgir au Mali. Il y a un manque de passeport malien à la Direction nationale de la police. Parce que la confection a été retirée au Canada pour la remettre à la France. Le stock qui serait sur place est l’objet d’une grande magouille.

Selon nos sources, le prix proposé par le Canada était plus abordable que celui de la France. C’est Bouygues qui aurait bénéficié du marché de confection du passeport malien. Nous savons qu’il y a les réseaux politico-affairistes dont Bouygues fait partie tout comme Bolloré, Castel, Total et Areva.

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