Et pour cause, il est présumé coupable de détournements de fonds du Fonds mondial. Le 2 juin 2011, le procureur général près la Cour suprême, dans un communiqué, portait à la connaissance du public, que l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, a été inculpé le même jour et placé sous contrôle judiciaire. Mais malgré tout cela, rien. L’ancien ministre se la coule douce.
Cependant, le président Amadou Toumani Touré qui devait se rendre à Genève le 8 juin 2011 était obligé de poser cet acte majeur qui n’est ni plus ni moins qu’une fuite en avant pour clore l’affaire avant la fin de son mandat. Il est clair que le communiqué ne respectait ni les normes juridiques ni l’éthique, il ne se justifiait pas et ne concernait aucunement le public dans la mesure où nous sommes dans le domaine du droit commun et non dans le domaine politique.
L’ancien ministre de la Santé et vice président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (URD) est poursuivi pour des faits. Il devait être inculpé tout comme ses collaborateurs qui croupissent en prison pour crime d’atteinte aux biens publics, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, favoritisme : toutes choses pour lesquelles la poursuite judiciaire est une exception sous la gouvernance du président Amadou Toumani Touré.
Dire que l’ombre d’Oumar Ibrahim Touré plane sur l’URD signifie que le parti de la poignée de main ne serait pas loin des régimes de kleptocrates.
Assemblée nationale du Mali : les indemnités des travailleurs hiérarchisées
Les travailleurs des catégories B et C sont sous le choc depuis l’élection du Pr. Dioncounda Traoré au perchoir. Avec l’élection du nouveau président intervenu en 2007, un nouveau secrétaire général a été nommé. Dès lors, ce fut la descente aux enfers pour les agents de l’hémicycle dans l’octroi des indemnités.
La loi fixe les indemnités à 300 000 FCFA pour toutes les catégories. Mais avec le Professeur Dioncounda Traoré, candidat à l’élection présidentielle de 2012, c’est la hiérarchisation qui est de règle.
Du coup, certains agents se retrouvent avec 45 000 FCFA au lieu de 300 000 FCFA. Un tel agissement jouera en défaveur du candidat à la présidentielle car l’Assemblée nationale compte plus de 300 agents qui constituent une machine électorale.
Ainsi, certains membres de cabinets d’institutions prennent des mesures impopulaires qui rendent impopulaires leur candidat. Tel sera le cas de Pr. Dioncounda qui connait déjà un manque de popularité auprès des citoyens.
Le Maire central de Bamako : Adama Sangaré, victime de ses terres ?
En Afrique, dit Amadou Hampaté Bah, la terre n’appartient pas aux hommes mais à Dieu. Elle est sacrée, car les ancêtres civilisateurs y sont enterrés. Elle est donnée aux hommes qui veulent la cultiver par le chef de terre ou le chef traditionnel, qui intercèdent auprès des ancêtres par des rituels comportant des offrandes.
Selon des sources dignes de bonne foi, le maire central de Bamako se serait enrichi grâce à la spéculation foncière. Il serait parmi les plus gros propriétaires d’immeubles.
A cet effet, il aurait mis en bail ses immeubles qui abriteraient certains services de la mairie du district. Ce qui retient notre attention, tous les maires spéculateurs fonciers ont fini dans la misère car la terre n’est pas une marchandise.
Derrière chaque candidat à la présidentielle de 2012 des organes de presse
Campagne ouverte ou pas, les candidats sont en campagne et les organes de presse aussi. Selon un excellent confrère de la place : «2012 est un tournant décisif pour le Mali, la presse ne doit pas rater ce grand rendez-vous des hommes politiques».
Les grands journalistes gavés et rompus à la tâche ont signé de grands contrats avec les vieux briscards connus du landernau politique malien. Ils ont fait leur temps et seraient aujourd’hui victime de leur vénalité. Les prémices de cette vénalité sont déjà perceptibles.
Un excellent confrère n’a-t-il pas préféré bruler toute sa parution d’un jour pour encaisser 2 millions de FCFA d’un ministre ?
Quand l’Agence malienne de Publicité s’érige en une agence de régulation de publicité
Les membres d’un parti politique avait saisi l’AMAP pour la location de panneaux lumineux. Ils se heurtèrent à la colère d’un agent zélé de l’AMAP qui n’a pas hésité de leur dire que «la campagne n’est pas ouverte si l’Adema ou IBK voit ça, nous aurons chaud», a-t-il martelé, comme si l’AMAP se trouve sous les ordres de l’Adema-RPM.
Pourtant, tous les Maliens ont vu les photos de Modibo Sidibé sur les panneaux lumineux et récemment c’étaient l’URD et le PDES. Ce n’est pas surprenant pour qui connait les affinités de l’actuel ministre de la Communication avec le président sortant.
Pourquoi l’Université de Bamako tarde à ouvrir ses portes ?
De sources concordantes, proche du Palais, l’université de Bamako tarde à ouvrir ses portes pour des raisons d’affrontements entre les clans rivaux de l’AEEM. Le renouvellement du bureau de l’AEEM serait à l’ordre du jour une fois l’université ouverte. De peur de compromettre le bon déroulement du référendum, le gouvernement aurait préféré sa fermeture.
Entre le référendum et l’avenir du pays, le gouvernement ATT aurait fait son choix : sacrifier toute une génération pour un referendum, dont l’issue est incertaine.
Malgré tout, les partis politiques qui regorgent de jeunes continuent de battre campagne sans évoquer le problème de l’école.
Où va alors le Mali en 2012 ?