Si les premiers responsables scolaires ont donné à notre école ses lettres de noblesse par leur comportement exemplaire, tel ne semble pas être le cas de certains chefs d’établissements aujourd’hui.
Ce qui se passe au lycée Mamby Sidibé dépasse tout entendement. Et pour cause : le partage inégal de l’argent issu de l’inscription des candidats libres (CL). Un groupe de professeurs serait accusé de bouffer plus de 1 million de F CFA des frais d’inscription des CL. Les autres exigent le remboursement. Les professeurs mis en cause n’entendent pas de cette oreille. Ils se défendent en disant qu’aucun texte au Mali n’exige de monnayer l’inscription des CL. Et depuis lors, les profs sont à couteaux tirés à Kati.
Il va falloir que le département intervienne pour trancher cette honteuse affaire. Malheureusement, le lycée de Kati n’est pas le seul dans cette situation. Au lycée de Dioïla, les candidats libres payent 25 000 F CFA. A Bamako, au lycée Massa Makan Diabaté, les élèves des 10 ème payent 25 000 F et 10 000 F CFA pour les classes de 11e et de 12e. Le hic est que personne ne sait la destination de l’argent.
Elu de Touba dans le cercle de Banamba, le député Hamadaou Sylla a parcouru plusieurs localités de la région de Koulikoro. Et pour cause : implanter son parti le PDES (Parti pour le développement économique et la solidarité). Cependant, les Maliens n’ont pas la mémoire courte. Le cercle de Banamba est le seul en 1991 à avoir manifesté contre la chute de Moussa Traoré. Un car bondé de manifestants avait quitté Banamba pour Bamako. Malheureusement, les choses se sont soldées par un échec, une fois les manifestants arrivés à Bamako.
Rappelons aussi qu’à la chute du régime de Modibo Keïta, Banamba est la première ville qui a bruyamment manifesté son adhésion au Comité militaire de libération nationale (CMLN).
Ces rappels sont nécessaires pour comprendre la course effrénée de l’honorable Hamadaou Sylla. Banamba a été toujours favorable au parti unique. Et le PDES en est un.
Un ancien P.M propriétaire de 25 résidences
Un ancien premier ministre du Mali, père de cinq (5) enfants est propriétaire de vingt cinq (25) résidences à Bamako et à Koulikoro. Il a récemment présidé les assises sur la corruption au Mali. N’a-t-il pas affirmé dernièrement sur les antennes de l’ORTM que les cadres boycottent les séminaires pour faute de perdiems ? Comment cet ancien premier ministre a-t-il procédé pour construire 25 logements en moins de 25 ans de services ?
Selon des sources concordantes bien introduites, l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maiga dit Pinochet serait candidat à l’élection présidentielle de 2012 pour une frange du partie de la ruche pilotée par Alpha Oumar Konaré. En 2002 le professeur de la démocratie en Afrique (Alpha Oumar Konaré) en fin de mandat n’a –t-il pas« tué »l’abeille au profit d’un candidat indépendant ?
Ousmane Issoufi Maiga candidat à l’élection présidentielle de 2012 ?
Un directeur administratif et financier d’une ministre du gouvernement transforme son immeuble de trois étages en une école privée. L’école privée sise à Sangarébougou fait face à la mosquée du dit quartier. Selon nos investigations menées sur le terrain il apparaît aujourd’hui que l’ouverture d’une école privée rapporte plus que le commerce de marchandises. Une raison toute trouvée par les banambais de transformer leurs immeubles inhabités en établissement scolaire. C’est pourquoi les établissements scolaires privés foisonnent à Bamako.
Un DAF transforme son immeuble en école privée
Qu’est- ce qui fait courir l’honorable Hamadaou Sylla ?
Si ce n’est pas une façon déguisée de privatiser les écoles publiques, il est temps que la direction nationale de l’enseignement secondaire général agisse pour extirper les mauvaises graines de l’administration scolaire.