De quoi frémir ? Reconnaissance tacite de l’Azawad par le Parlement malien ?
Nous sommes tentés de répondre par l’affirmative, car aucune sanction du bureau de l’Assemblée Nationale n’est tombée. Une étude récente menée par l’ONG Oxfam sur l’éducation au Mali révèle que 77% des Maliens sont alphabétisés et 71% sont des ignorants. Un président éclairé de l’une des institutions aînées du pays ne doit pas accepter tolérer une telle moquerie.
Affaire Daouda Diarra et l’agence de voyage Wany Tours: L’honorable Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato doit 45 millions de FCFA à Daouda Diarra
Par Ordre de mission N°0807/ M S /SG du 17 mai 2006, le ministère de la Santé a envoyé une mission d’enquête de la revue externe du Programme élargi de vaccination (PEV) à Kidal. Cette mission s’est déroulée, du 17 mai au 5 juin 2006, avec le véhicule immatriculé C- 6418- MD, de marque Toyota VIP, propriété de Daouda Diarra. C’est l’agence de voyage Wany Tours qui a loué ledit véhicule au ministère de la Santé.
Le véhiculé est volé plus tard à Kidal. Toutes les démarches entreprises à l’amiable auprès de l’agence de voyage Wany et auprès du ministère de la Santé (par les sieurs Sidiki Traoré et Moussa Diarra) cousins de Mme Haïdara Aïssata Alassane Cissé dite Chato, promotrice de Wany Tours, ont été vaines. Dès lors, on comprend aisément la montée de la poussée d’Archimède contre une seconde candidature du président IBK. Les parents, amis, militants et sympathisants de «Boua» ont par leur comportement terni l’image du «vieux».
Après la prolifération des partis politiques, c’est la prolifération des mouvements: Que visent ces mouvements ?
Les mouvements, dit-on, sont des comités révolutionnaires qui ne visent pas le pouvoir comme les partis politiques mais leur rôle est de pousser la masse pour l’explosion de la révolution populaire pour qu’elle détienne le pouvoir, la richesse et l’arme. Ils poussent le peuple à exercer son pouvoir dans le congrès populaire, le renforcement du pouvoir populaire.
Ce sont eux qui conscientisent la masse pour qu’elle assume sa responsabilité historique qui se situe dans la construction de la société civile. Cela ne saurait se réaliser sans un combat intellectuel dans le domaine de la pensée, politique, économique et sociale. Ce combat peut-être discret au début et par la suite ouverte en vue d’instaurer de nouvelle conception.
Présidentielle 2018: IBK peut-il gagner ?
Le scrutin du 29 juillet sera vital pour le président sortant (s’il se présentait). Sur les soixante (60) partis politiques de la Convergence pour la majorité présidentielle (CMP), combien ont-ils réellement un encrage et sont capables de maitriser leurs troupes et d’en faire de vraies forces acquises à la cause ? Tout le monde sait qu’au moins les 50% de la CMP sont constitués de partis à représentation confidentielle. Et les plus importants sont en train de se retirer pour présenter leur propre candidat.
L’homme qui avait comme slogan, en 2007: ‘’Dieu, le Mali, ma Conscience’’, a tronqué cette devise pour : ‘’Le Mali d’abord’’, en 2013. A travers une étude du choix des hommes du président Ibrahim Boubacar Keïta, il est loisible de constater qu’il nourrissait moins d’ambitions pour le Mali, ou qu’il n’avait pas conscience de l’importance de la haute mission qui lui était dévolue.
Pour preuve: le choix des membres du gouvernement (cinq Premiers ministres en cinq ans), des présidents des institutions et des hauts cadres civils et militaires. Sinon comment comprendre la nomination de Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Economie et des Finances, limogée pour concussion, des détournements directs ou indirects (achat avion présidentiel) à l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) ? Comment expliquer la nomination du général M’Bemba Moussa Keïta chef d’Etat-major des Armées, neveux du président de la République ? C’est l’absence de sentiment national qui explique ces nominations.
Ici au pays des tisserands, la référence identitaire n’est pas la nation, mais le clan, la tribu, la phratrie au sens large. On ne se sent guère de devoir envers un Etat qui demeure une entité abstraite. L’une des causes profondes de la délinquance financière ou de détournements de fonds s’explique par la précarité du régime politique. Elle accélère le phénomène de la corruption.
La Rédaction