Après l’Union nationale des travailleurs du Mali, c’est au tour du syndicat national de l’éducation de base (Syneb) d’appeler ses militants à observer une grève d’une semaine allant du 3 octobre au 7 octobre 2011. Ce préavis de grève, déposé depuis le 12 septembre sur la table du ministre de la Fonction publique et du Travail, contient sept (7) points de revendication.
Il s’agit entre autres de la lecture de la loi portant intégration aux deux fonctions publiques, le payement immédiat des arriérés de reclassement et de hiérarchisation, la mise à jour des commissions de reclassement et de hiérarchisation, l’arrêt immédiat du prélèvement de l’AMO et le remboursement des sommes déjà prélevées, la relecture de l’arrêté portant les modalités de mutation des agents des collectivités.
Si les négociations n’aboutissent pas, on peut dire que la rentrée scolaire sera fortement perturbée.
Magouille autour du Concours d’entrée à la fonction publique des collectivités: la gendarmerie saisit les unités centrales de la DNCT
Organisé dans la pagaille totale, le concours d’entrée à la fonction publique des collectivités est en passe de devenir un nid de magouille pour les travailleurs du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, dirigé par le général Kafougouna Koné. Ils font fi du règlement et autres textes régissant ce concours.
Au lycée Askia, un des centres du concours, à la surprise générale de tout le monde, les cadres du département ont crée le jour même du concours deux salles pour leurs protégés. Ceux-ci n’ont obtenu leur sujet deux heures qu’après les autres. Ils sont généralement des sortants de la faculté des langues, des arts et des sciences humaines (Flash). Or ceux-ci ne sont pas habilités à enseigner.
Pour les travailleurs du département de M. Koné, on s’en fou. Ils disent que la qualité de l’enseignement n’est pas leur affaire, l’essentiel c’est de donner du travail à leurs parents.
On apprend aussi que pour être parmi les heureux du concours, il faut mouiller barbes.
C’est face à cela que les autorités ont pris le devant en saisissant les unités centrales de la direction nationale des collectivités qui contiennent les noms et les notes des candidats.
Dans le souci de transparence, il aura une confrontation des résultats, a-t-on appris. Cela au bonheur du fils du pauvre berger de Faso Dèbè qui n’a pas de bras longs.
DNCT : De l’enregistrement du courrier à la signature, tout se paye
S’il y a une direction nationale aujourd’hui au Mali qui bat le record de la corruption, la magouille et autres comportements indignes, c’est bel et bien la direction nationale des collectivités territoriales.
A peine créée, les travailleurs de cette structure pensent qu’ils sont en retard de gain par rapport aux autres malhonnêtes qui profitent du concept de consensus, fabriqué de toutes pièces par les généraux pour que leurs bandes profitent mieux de la démocratie.
Dans cette direction, gare à vous si votre courrier arrive au secrétariat. Partout où il passe, l’argent doit parler. La stratégie est simple. On vous tourne en rond. C’est au bout des va et vient incessants que les plus intelligents finissent par comprendre qu’il faut mettre la main à la poche.
Une fois, l’odeur de l’argent est sentie, le dossier égaré, réapparaît et dûment signé souvent ou on vous donne un rendez vous de quelques heures.