Focus : Foncier: bras de fer à Yrimandio entre la population et un détenteur de titre foncier

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Lorsqu’on peut saisir la justice à partir de fausses pièces établies par l’administration pour se faire entendre, notre pays n’est pas à l’abri d’une révolution. Ce qui s’est passé à Yrimandio la semaine dernière n’est que le bout de l’iceberg. Ce sont les cadres de l’administration qui délivrent les faux titres fonciers, les fausses lettres d’attribution ou de notification aux gens.

Ensuite, les services techniques de la mairie passent pour les délimitations, les lotissements, etc. Le gouvernement ne réagit pas, il laisse pourrir la situation jusqu’au jour où les deux (02) parties s’affronteront sur la légitimité des papiers. C’est en ce moment que le ministre en charge du foncier vient en sapeurs pompiers.

Le président de la République qui devait montrer le bon exemple dans ce domaine sensible-t-il, lui-même, s’est accaparé d’une bonne partie des berges du fleuve Djoliba à Sébénicoro, son palais. Les Maliens ne doivent plus compter sur l’Adema et ses démembrements pour une meilleure attribution du foncier.

 

Bamako: A quoi serviront ces innombrables immeubles?

C’est à travers ces innombrables constructions d’immeubles qu’on sait que le pays est pauvre mais les Maliens sont riches. C’est avec la démocratie que les immeubles ont poussé partout dans la ville des Trois (03) Caïmans mais souvent inhabités. Les «démocrates sincères et patriotes convaincus» ont montré leur appétit pour le foncier. En si peu de temps d’ancrage démocratique, les immeubles et les belles résidences ont poussé comme des champignons à travers la ville de Bamako.

Interrogés par nos soins sur le devenir de ces immeubles, les gardiens  répondent sans ambages : «la nuit, ce sont des dortoirs pour les manœuvres ou des chambres de passe. Le jour, ce sont des marchandises ou autres objets qui y sont gardés. Une fois le propriétaire décédé, les héritiers font haro sur ces immeubles pour les céder à vil prix. Et si ce n’est pas le cas, ce sont les banques qui les saisissent pour non remboursement de dettes. C’est l’une des raisons de la délocalisation des banques à travers la ville de Bamako».

 

Conférence d’entente nationale: la forte présence des femmes du Nord

«Après la pluie, le beau temps», dit l’adage. Cette pensée sied bien à la forte présence des femmes du Nord à la conférence d’entente nationale parce que les organisateurs leur avaient dit que toutes les victimes seraient indemnisées après la rencontre d’où leur présence massive.

 

Qui peut mettre fin à la spéculation foncière au Mali ?

Ne comptez pas sur les cadres de l’ADEMA-PASJ et ses démembrements pour le faire (MIRIA, URD, RPM, CODEM, PDES). Lorsque l’ADEMA arrivait au pouvoir, en juin 1992, l’unique source de revenu qui était accessible et qui foisonnait sur tout le territoire était la terre. Ce fut un grand soulagement pour les cadres de la ruche d’avoir chassé le général Moussa Traoré du pouvoir pour s’accaparer des terres.

Le démarrage de la spéculation foncière commençait, en 1994, par la cession de l’ancien Aéroport d’Hamdallaye dont la gestion fut confiée à Soumaïla Cissé, directeur de l’Agence de cession immobilière (ACI).

Récemment, c’est un autre adémiste bon teint élu maire du district de Bamako qui fait haro sur les terres et les titres fonciers d’autrui. En commune II, c’est un autre ancien maire qui aurait morcelé les titres fonciers de tierces personnes pour ensuite les céder à de hauts fonctionnaires afin de se couvrir contre d’éventuelles poursuites. Un ministre du régime a construit sa maison à Bougouba sur un titre foncier d’autrui.

Gouvernements IBK: Toujours des gouvernements de délinquants financiers

Selon les murmures de Bamako, l’élection du candidat Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence de la République aura été l’occasion de remettre en selle les cadres ayant mis au rouge nos finances publiques, de 1992 à 2012. Dès lors, la voix du Mali ne porte plus. Combien sont-ils de cadres maliens ayant échoué aux postes électifs dans des organismes internationaux ?

Pire, les Maliens vivant à l’extérieur du pays sont contraints de se taire au regard de ce qui passe dans leur pays: le manque de dirigeants sincères envers son peuple. «On dirait que le Mali a été transformé en une société privée par les gouvernements successifs IBK dont lui-même serait le PDG», dixit les murmures.

Radio du Parlement: A quoi sert-elle ?

Créée pour servir de relais entre le Parlement et le peuple, la petite radio FM parlementaire brille par son silence. Récemment, le Parlement était au centre des débats: attaque contre le président de l’Assemblée nationale du Mali, attaque contre les députés, le Parlement incriminé pour mauvaise gestion. Mais hélas ! Aucune réaction de la radio parlementaire et encore moins des représentants du président de l’Assemblée nationale du Mali à Haute Autorité de la communication (HAC). Dans ce contexte, à quoi servirait la radio du Parlement ?

Koulikoro: Ely Diarra, élu maire sans beaucoup de tapage

Lorsqu’on est chez soi, nul n’a besoin de battre campagne pour se faire élire président, député ou maire. L’exemple émane d’un fils de la famille fondatrice de Koulikoro qui a troqué son boubou d’opérateur économique contre l’écharpe de maire. Pour cela, Ely Diarra n’a ménagé aucun effort pour ratisser large auprès de la population de la commune du Méguétan.

Quand la chose intéresse la chefferie traditionnelle: se faire élire devient difficile pour un simple natif de la localité. La route de la réussite est toute tracée pour le lionceau de Koulikoro qui, en rugissant sur le Nianan Coulou sera tout entendu sur les collines à Koulouba.

La Rédaction

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