Focus : Face à la grogne des syndicats, un remaniement ministériel s’impose, dixit un colonel

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Un remaniement ministériel serait à l’ordre du jour. Cependant, les noms des personnes pressenties ne sont pas capables de relever le défi. Encore népotisme, camaraderie et clientélisme politique en vigueur. C’est pourquoi on entend beaucoup de chefs de petits partis politiques gesticuler maintenant.

Les Maliens aspirent à un compétent et intelligent ministre de l’Économie et des Finances, un bon gestionnaire et compétent financier pour gérer le ministère de l’Industrie et du Commerce, un honnête cadre compétent expérimenté pour le ministère des Mines de l’Énergie et de l’Eau. Un homme de droit qui se sert du droit pour appliquer et administrer le droit au ministère de la Justice.

Les vrombissements des Maliens: «A ye transition dèmè» (Aidez la transition)

«L’aide la plus juste est celle qui vient de soi-même», dit le sage. On entend très souvent dire sur les radios libres «A ye transition dèmè» (aidez la transition). Les Maliens continuent de soutenir ou d’aider la transition, selon leur possibilité. Le vrai problème aujourd’hui, c’est le pilotage à vue de la transition. Aucune lisibilité dans la gestion. Qu’a fait la transition pour les Maliens ? Cherté de la vie, avec son lot de désespoir.

Évaluation gouvernementale: le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre de l’Industrie et du Commerce dressent le bilan

Après avoir subventionné les opérateurs économiques et accorder des exonérations à des commerçants pour importer des produits de grande consommation, l’heure était au bilan entre les deux (02) ministres. Les subventions et les exonérations n’ont pas eu d’impact sur le prix des denrées de première nécessité. Plus de 1 000 milliards de F CFA perdus par le gouvernement. Du coup, ce fut un échec gouvernemental. Qu’a-t-on fait des fonds de ces subventions et exonérations ?

La transition court vers l’échec ?

Les Maliens ont été résilients envers la transition. Quant à la transition, ce n’est pas le cas. À peine confortablement installées, les deux (02) institutions phares ont augmenté leur budget et du coup, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) est sortie de son silence pour brandir la hache de guerre: cinq (05) jours de grèves (lundi 21 novembre au vendredi 25 novembre 2022). Raison invoquée: problème de bourse. Depuis cette augmentation des budgets de la présidence de la République et du Conseil national de la transition (CNT), plusieurs syndicats ont déposé de préavis de grèves. Quelle mouche a-t-elle piqué le colonel Assimi Goïta pour accepter une telle augmentation ?

Tacharane (Gao): attaques et vol de bétail continuent

La localité de Tacharane, située à 18 km du camp Firhoun Ag Alinsar de Gao, a été attaquée par des terroristes, tout le bétail a été emporté. Les terroristes étaient environ une quarantaine de personnes sur vingt (20) motos. Le chef de village a informé les Forces armées maliennes (FAMa) sur place. Elles auraient refusé d’intervenir, arguant qu’elles n’ont reçu aucune autorisation pour le faire. Cependant, le bétail volé aurait été cédé à vil prix dans une maison située près de la station ORTM à Sossokoira-Extension à Gao.

Gao: des coups de feu pour célébrer un mariage

Pour exprimer leur joie, lors des célébrations des mariages, on tire en l’air à Aldianabandja-Extension. Alors que les coups de feu sont interdits dans les mariages à Gao, certains font fi de ces sanctions, arguant que l’argent peut tout faire. C’est dans ce contexte que les mesures prises par l’État ne sont toujours pas respectées. La police voit, mais ne sanctionne pas.

Et Kidal devient un troupeau ?

Selon plusieurs sources interrogées par nos soins, la ville de Kidal est bondée d’animaux domestiques volés. Celui qui veut reprendre son troupeau doit payer cinq mille F CFA (5 000) F CFA par tête de bœuf.

Inauguration de l’antenne de l’ORTM de Kidal: la CMA interdit le ministre de la Communication de séjour

La semaine dernière, l’antenne régionale de l’ORTM de Kidal, après dix (10) ans sans voix, a été inaugurée en grande pompe. Annoncé pour couper le ruban symbolique, le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Me Harouna Mamadou Toureh, a brillé par son absence.

Selon des sources concordantes, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) aurait interdit au ministre Toureh de fouler le sol de Kidal, la 8ème région administrative du Mali.

C’est au pied levé que le colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord de paix et la Réconciliation nationale, a été désigné pour représenter le ministre Toureh à la cérémonie d’inauguration de l’antenne régionale de l’ORTM à Kidal. On apprend aussi que le ministre de la Communication, de l’Économie numérique ne serait pas le seul ministre des groupes armés à être interdit de séjour à Kidal par la CMA.

Menaces, violences et embastillement des patriotes: l’opposition au sein du CNT détruit la transition

Le Conseil national de transition (CNT), refuge d’une jeunesse égarée, met la pression sur les soutiens de la transition. Animée par les déserteurs du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) aux premières heures du coup d’État du 20 août 2020, cette jeunesse très proche du président du CNT, le colonel Malick Diaw, a créé une opposition pour faire la peau aux mouvements et organisations qui soutiennent la transition. Ce travail de sape des efforts de la transition a commencé par une opposition farouche au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ensuite, elle a déversé tous ses venins, en avril dernier, sur les ministres du gouvernement (Ibrahim Ikassa Maïga, Mme Fatoumata Sékou Dicko) qui défendaient devant le CNT l’avant-projet de Loi de création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).

Aujourd’hui, c’est le tour des patriotes qui se sacrifient pour la cause de la transition. Ces jeunes du CNT, sans passé militant, guidés uniquement par leur ventre, menacent, agressent physiquement et verbalement les défenseurs acharnés de la transition. Et le tout est couronné par l’embastillement de ces derniers. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les poursuites judiciaires contre les soutiens de la transition. À ce rythme, ces arrivistes risquent de détruire la transition. Cette opposition au sein du CNT est une véritable menace pour la stabilité du Mali. Il est temps d’extraire le ver dans le fruit. Avant qu’il ne soit trop tard. À bon entendeur, salut !

 

 

 

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