Focus : CHU Gabriel Touré: une mauvaise réputation, vol de médicaments des patients

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Les hôpitaux du Mali et leurs médecins seraient sur la sellette face à certains agissements. Selon les murmures de Bamako, les médicaments des patients se perdent dans les salles d’urgence sans un seul souci des médecins ou du corps médical. Bamako, avec ses trois millions d’âmes, compte seulement six (06) grands hôpitaux mal équipés: Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré, Point G, hôpital de Kati, Hôpital du Mali, Le Luxembourg, Clinique périnatale Mohamed VI.

Le CHU Gabriel Touré et certains centres de références (Korofina Nord) seraient accusés de mauvaise réputation pour les vols de médicaments. À Gabriel Touré, certains médecins promoteurs de cliniques privées seraient pointés du doigt dans le vol des équipements (lits, ampoules, etc.). Les mêmes murmures confirment que l’hôpital Mère Enfant Le Luxembourg échapperait à la gestion de l’État. Et pour cause ? Allez savoir.

«Il faut partir à temps avant qu’on nous jette des pierres», dixit le Premier ministre Choguel K. Maïga

Ces propos du Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga n’ont pas été très appréciés par certains politiciens finissants. C’est au cours d’une rencontre avec les membres du gouvernement que le Premier ministre a tenu ces propos. Un discours franc et direct sans détours.

Pour rendre compréhensible son discours, il a donné trois exemples concrets de chutes de présidents au Mali: Modibo Keïta, Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré (ATT). Ceux-là qui ont fait ces trois (03) personnalités, présidents, sont ceux-là qui sont sortis pour les désavouer. Faisons attention pour ne pas tomber dans le même scenario. Voilà en substance les propos du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, mal interprété par de petits politiciens impopulaire.

Le Premier ministre est un homme politique très intelligent (un renard), il sent venir un désarroi qui se lit dans le comportement des Maliens, d’où ce discours d’alerte. Au Mali, il y a deux (02) personnalités politiques que Choguel Kokalla Maïga craint et respecte (Ag Hamani et Soumana Sako). Le reste, il les tient et il les connaît suffisamment. L’urgent aujourd’hui, c’est de mettre fin aux mandats des élus municipaux après deux (02) prorogations.

Faiblesse de l’État: le gouvernement malien désétatisé dans les secteurs de l’éducation, de la santé, et du commerce

Ces trois (03) secteurs privatisés ont donné naissance à un État affaibli et failli. Lorsque le pouvoir ADEMA-PASJ (Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice) a opté en 1994 pour une privatisation de certains secteurs, il a du coup désétatisé le gouvernement de jouer plein pouvoir. Depuis ce temps, de 1994 à nos jours, notre pays se cherche désespérément.

Dans le secteur de l’éducation, on assiste à la prolifération des écoles privées aussi bien que celle des écoles privées supérieures délivrant toutes sortes de diplômes. Presque tous les anciens ministres de l’Éducation nationale de l’ère konaréenne et d’ATT sont promoteurs d’écoles privées. Dans le secteur de la santé, le constat est amer.

Pour une bonne prise en charge, il faut obligatoirement passer dans une clinique privée pour éviter la mort par insouciance. Ces cliniques sont les propriétés des médecins, fonctionnaires de l’État. Dans le secteur du commerce, l’État est devenu un fonds de commerce dont chacun des intervenants se tirent la couverture. Quand l’État ne contrôle plus les prix, il octroie des exonérations, fabrique des opérateurs économiques comme seuls importateurs dans le domaine du sucre, du riz, du lait, de l’huile ?

Il faut se prémunir contre les inflations, la conjoncture et autres. C’est qui explique la faiblesse du gouvernement face aux opérateurs économiques. Tous les pouvoirs successifs au Mali ont fabriqué leurs opérateurs économiques sortis du néant, constituant aujourd’hui une grande menace pour la bonne marche de l’État. On a tout privatisé au détriment du gouvernement. Le secteur formel alimente le secteur informel. Un acte qui désétatise l’État des manques à gagner.

La pauvreté et ses dérangements

Il n’y a pas d’argent au Mali. Ceux qui possèdent l’argent ont d’énormes problèmes pour faire leurs achats. Les pièces de monnaies ou de coupures de billets de banque qu’on voit sur le marché sont en mauvais état. Cela engendre des disputes entre acheteurs et vendeurs.

Il serait louable que le président de la transition fasse une demande expresse auprès des banques du Mali de payer les salaires des fonctionnaires pour un mois en pièces de 25 F, 50 F, 100 F et 200 FCFA et en billets de petites coupures de 500 FCFA, 1 000 F, 2 000 FCFA pour décanter une fois pour toute la crise de pièces de monnaie. Au cours des achats, on voit rarement les pièces de 5 F et 10 FCFA. Une doléance faite par les militants du parti de la demande sociale.

Mariages, baptêmes: les cuisinières sur le point de perdre leur marché

Les cuisinières de l’ancienne époque ont fait souffrir beaucoup de femmes qui les utilisaient pour leur service pendant les mariages et baptêmes. Autrefois, pour les cérémonies, il fallait payer les services de femmes cuisinières rompues dans ce métier. Mais à quel prix et sacrifices consentis ? Après leur service, on pouvait tout perdre: reste des condiments, reste de riz et pertes d’ustensiles.

Actuellement, tout cela est devenu un vieux souvenir. Des jeunes filles et garçons, sortis des écoles de formation professionnelle en hôtellerie, ont mis en place des services très performants et modernes pour donner pleine satisfaction à tous. Ces jeunes filles et garçons ont mis leur force et connaissance culinaire à la portée des Maliens. Reste à savoir s’ils savent cuisiner tous les plats du Mali.

 

Rassemblées par la Rédaction

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