Si c’est avec 7,25 de moyenne qu’on a atteint un taux de réussite de 31,29% au bac, il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de notre pays. Mais, dommage, nous ne sommes pas dans un pays où la tradition d’anticiper sur les événements ne s’est pas encore installée dans nos comportements. Sinon, l’alerte est ainsi donnée pour que les autorités prennent le taureau par les cornes avant que la situation n’explose.
Aujourd’hui, dans les lycées, la fierté de se taper la poitrine pour mettre en avant le pourcentage de réussite est vite tombée. Ainsi, les relevés de notes envoyés par les Académies dans les établissements ont coupé court à tout.
Dans un établissement de Bamako, où nous nous sommes rendus pour s’imprégner de la réalité, le constat était amer : sur les 53 admis de la série SH, l’Académie n’a envoyé que quatre (4) relevés de notes ; en série LL, sur les 56 admis il n’y avait que (6) relevés de notes. Autrement dit, cela veut dire que ceux-ci ont été admis avec une moyenne égale ou supérieure à 10.
En clair, tous ceux qui n’ont pas eu leur relevé de notes dans ce premier lot, n’ont pas obtenu la moyenne à l’examen. Selon nos, sources, les Académies sont en train de réajuster leurs notes afin qu’ils puissent avoir 10. Après ce travail de colmatage, ils pourront retirer leur relevé de notes.
La charité de Mme Touré Lobbo : Sikasso oubliée
Solidarité en direction des plus démunis, Mme Touré Lobbo oublie la région de Sikasso où son mari de président a lancé sa candidature le 10 mars 2002 au stade Babemba Traoré. La Fondation Pour l’Enfance partage vivres, des plates formes multifonctionnelles pour assistance humanitaire au nom de la solidarité. L’Administrateur délégué de la Fondation Pour l’Enfance, Dramane Ouattara, natif de la région de Sikasso, qui aurait servi de lien entre le couple présidentiel et sa région, suit le cours des évènements sans faire grise mine.
A titre de rappel, la Fondation a récemment fait don de 60 tonnes de produits vivriers aux leaders religieux (134 imams de Bamako). Selon l’Administrateur délégué, Dramane Ouattara : «le mois de Ramadan est le mois de la solidarité agissante, mieux, le mois du partage». Sikasso, cité pieuse attend son geste de solidarité de Mme Touré Lobbo Traoré.
Chut ! Le général casse et reconstruit
Monseigneur Louis Sangaré, Archevêque de Bamako, a dit au général Moussa Traoré à propos de la crise estudiantine qui secouait notre pays : «Moussa, vous dites que vous n’avez pas les moyens de satisfaire les doléances des élèves et étudiants du Mali, mais les enfants vous regardent dans les faits. Vos ministres ont de belles voitures, ils sont biens habillés.
Président ! Un enfant revendique en fonction de ce qui se passe autour de lui, vous convaincrez difficilement les élèves et les étudiants en arguant que l’Etat n’a pas les moyens pour satisfaire leurs doléances».
Ces propos de l’homme de l’église sied bien à la situation qui nous préoccupe aujourd’hui lorsque le général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales affirme qu’il faut quatorze (14) milliards de franc CFA pour terminer le RAVEC (Recensement administratif à vocation électorale), malgré les financements des partenaires au développement et au même moment le général démolit une bonne de son ministère pour la reconstruire. D’où vient donc cet argent ? Soyons honnêtes dans ce pays là, car le jugement de l’histoire n’épargne personne.
A l’«Inter de Bamako», nous doutons de la bonne foi du général Kafougouna Koné dès lors qu’il a demandé et obtenu une relecture de la Loi des finances pour nommer son cousin officier de l’armée directeur administratif et financier de son ministère.
Autre constat sur le comportement de cet officier chargé de l’organisation des élections : chaque fois que la loi lui est défavorable, il procède à une relecture comme c’est le cas actuellement avec la loi électorale. Comme dirait l’autre, au pays des généraux, la loi s’applique aux autres.
Les femmes directrices du Matériel et des Finances de véritables businesswomen
Les femmes (DMF) récemment nommées dans les départements ministériels ne chôment à huit petits mois de la fin du mandat présidentiel. Tenez- vous bien ! Une d’entre elles a perdu son époux et curieusement elle refusa d’observer le délai de veuvage. Une autre aurait transformé son fils en homme d’affaires pour s’occuper des marchés de son ministère.
Une autre aurait acheté plusieurs actions dans des sociétés de la place pour garantir ses vieux jours. L’ascension des femmes cadres maliens était prévisible. Le général ATT n’a-t-il pas dit en 2007 qu’il doit sa réélection aux femmes qui avaient payé sa caution de dix millions de francs CFA à l’élection présidentielle ?
Reste à savoir si la dizaine de femmes nommées DMF et celles ministres pourraient galvaniser leurs sœurs pour une prolongation, voire un troisième mandat, car le tafé fanga (pouvoir de pagne) est synonyme de trahison, soutiennent les anciens.
Des auditeurs à Bagadadji
Comme dit l’adage, la fête passée adieu le saint (une fois satisfaction obtenue, on oublie qui l’a crée). Après le vote de son projet de loi sur les reformes par les députés, ATT diligente une mission d’audit à Bagadadji. Comment comprendre ou interpréter un audit inopiné à l’Assemblée nationale maintenant? C’est le manifeste d’un égoïsme pur et dur envers toute la classe politique. Attendons de voir les rapports des auditeurs.
Référendum : la CNJ en campagne
Le Conseil national des jeunes (CNJ) serait déjà en campagne à l’intérieur du Mali pour le référendum qui se tiendra d’ici la fin de l’année. Si l’on en croit aux dires de son président, les reformes institutionnelles sont faites pour la jeunesse. Dès lors, on comprend les différentes missions entreprises dernièrement par le Conseil national des jeunes dans le Mali profond. Pourtant, au sein du CNJ, la hache de guerre entre les deux clans (Touré et Gueye) est loin d’être enterrée.
Et le Cham-ATT aussi roule pour le référendum ?
Le cham- ATT vous connaissez ? C’est le championnat national Amadou Toumani Touré qui se joue actuellement dans toutes les régions du Mali. Cette coupe ATT est l’occasion pour toutes les localités de rassembler la jeunesse sur les stades construits et inaugurés par le PDES. Au centre des discussions au cours des matchs, le référendum : voter massivement afin que le général sortant rentre dans l’histoire. N’est- ce pas PPR ?
Lampadaires solaires du maire du district de Bamako : Encore des milliards gaspillés
Des lampadaires solaires pour éclairer la ville de Bamako ? Il faut vraiment être un élu Adema pour le faire parce que le parti Adema est connu pour ses malversations. C’est normal pour qui connaît les débuts de ce jeune diplômé chômeur sorti de l’ENA, repris par l’ex-ministre de l’Equipement et des Transports, Ibrahim Siby (paix à son âme), après avoir rejoint l’Adema.
Le maire du district est un parvenu milliardaire de la démocratie bananière qui ne jure que par l’argent. Encore des milliards de francs gaspillés sur le dos du pauvre contribuable malien. Un marché juteux pour l’édile de Bamako. Cependant, une chose est certaine, ces panneaux solaires résisteront difficilement aux vents violents.
