Focus : Au nom de la rectification: vivement des délégations spéciales en lieu et place des maires !

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Pour des raisons de mauvaise gestion et de spéculation foncière, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation doit mettre fin au mandat de tous les maires. À la justice, les plaintes foisonnent contre les spéculateurs fonciers.

Au nom de la rectification, le système de gouvernance doit être rectifié. Si le président de la transition ne veille pas sur le mode de gouvernance à appliquer, c’est-à-dire le changement, le Mali peut à tout moment basculer dans la violence à cause des décisions de justice mal rendues.

Rappelons qu’au Rwanda, la guerre civile à commencer par la justice. Le peuple s’est rendu justice en exécutant des juges et leur famille. Aujourd’hui, c’est un ras-le-bol.

 

Gao, zone rouge: La société de transfert d’argent NITA attaquée à 500 mètres du GMS et de la gendarmerie nationale

La société de transfert d’argent NITA est logée dans la cour de la compagnie de transport Rimbo, tout juste près de l’hôpital de Gao, à côté du Groupement mobile de sécurité (GMS) de la police nationale, non loin de la gendarmerie nationale et d’autres forces de sécurité. Cette situation persiste et gagne du terrain, sans aucune mesure prise par le gouverneur de la région de Gao, le général Moussa Traoré.

NITA se trouve en toute sécurité au regard de son emplacement (police, gendarmerie, hôpital). Il y a beaucoup de zones d’ombre dans cette attaque à mains armées: la gare et la compagnie de transport Rimbo appartiennent à qui ? NITA située dans le giron des forces armées ? Une complicité tacite quelque part ?

Enfin, le butin à partager entre combien de personnes? Si le ministre de la Défense et des Anciens combattants ne change pas de stratégies le Nord du Mali deviendra un nomansland. Le Mali perdra la région de Gao à cause d’une mauvaise administration caractérisée par un incivisme généralisé et une dépravation des mœurs.

 

Ouatagouna: des camions citernes attaqués

Un convoi de plusieurs camions de marchandises et de citernes transportant du carburant a été attaqué dans la commune rurale de Ouatagouna, précisément dans le village de Bintia. Bintia est située entre Ansongo et Labbezenga, où les Forces armées maliennes (FAMa) sont présentes. Les camions citernes ont été vidés de leurs contenus. Certains incendiés. Leurs chauffeurs tués par leurs agresseurs. Rappelons que c’est dans les zones contrôlées par les FAMa que les vols de bétails sont fréquents. Récemment, c’est dans la commune rurale de Djebock que les populations ont été expropriées de leurs bétails en présence des FAMa.

 

 

Région de Gao: L’EIGS enlève le bétail, le groupe Iyad Ag Ghali-Kouffa prélève l’impôt

Le village de Tassiga dans la commune rurale de Bourra, n’a plus de bétail. Tout a été enlevé par les bandits armés. C’est pourquoi la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est muée en humanitaire. Tant que les Forces armées maliennes (FAMa) ne mettent pas fin à l’impôt sur le bétail que les groupes imposent aux populations, la sécurité au Mali et au Sahel n’est pas pour demain. C’est l’impôt sur le bétail qui nourrit les groupes armées, qui financent toutes leurs activités de leurs attaques. Le réseau est connu.

Il commence au village et se poursuit dans les pâturages. Tous les groupes armés qui perçoivent l’impôt sur le bétail ont leur représentant dans les villages. C’est inadmissible que des bandits armés viennent prendre des sous aux populations au nez et à la barbe des FAMa, stationnées sans coup férir, à 7 km de Gao. Avec la crise qui secoue le pays, les prix ont augmenté. Ceux qui payaient 75 000 F CFA, ont payé 100 000 F CFA cette année. Les prix varient aussi d’une zone à une autre.

Il y a les prix de la rive droite du fleuve Niger (Gourma) et ceux de la rive gauche (Haoussa). Ils sont deux groupes armés qui opèrent différemment: l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et Iyad- Kouffa. À ce rythme, à partir de 2025, il n’y aura plus de bétail dans les régions nord du Mali, exposées à une insécurité meurtrière.

 

Ministère de la Défense et des Anciens Combattants: mauvaise gestions des ressources humaines

L’armée est le premier pilier de l’État. La nôtre avait cessé d’être au centre des préoccupations nationales, l’État s’était effondré sur lui-même. Maintenant que «l’armée monte petit à petit en puissance», il faut qu’elle occupe tout le territoire. Pour cela, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara doit mettre fin à la mauvaise politique des recrutements et de formation du personnel. Éviter le clientélisme dans la sélection, les stages et les nominations.

Enfin, mettre en vigueur un plan de carrière qui permet les qualifications et les responsabilités. Récemment ce sont les nouvelles recrues qui se plaignent de leurs conditions de vie au cours de leur formation. Où sont donc passés les fonds ?

 

Mali-Niger-Burkina Faso: quand le radicalisme religieux gagne du terrain

Ces trois (03) pays sont pauvres économiquement, mais culturellement riches. La pauvreté, dit-on, est le terreau de la religion. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont peuplés, chacun, d’environ 20 millions d’âmes. Imaginez, quand l’argent est distribué à la cantonade, difficilement le mal trouve remède.

La bande sahélienne est truffée de radicaux religieux. Le radicalisme religieux gagne du terrain.

Au Mali, l’islam modéré malikite, pourtant majoritaire, ne parvient pas à éteindre la voix des wahhabites qui sont influents dans le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM).

Au Burkina Faso, les medersas se développent, souvent hors de contrôle des autorités. Le Niger fait aussi face à la montée de l’obscurantisme. Et le conservatisme social est plus fort au Sénégal qu’il y a dix (10) ans.

En France, on pointe du doigt la responsabilité des pays du Golfe (Qatar et Arabie saoudite, eux-mêmes en compétition) et de la Turquie, qui dévoient la pratique de l’islam au sud du Sahara, ce qui n’est pas sans susciter des conflits sociétaux au sein même des communautés musulmanes sur les pratiques religieuses.

Les hommes d’affaires turcs emmènent deux choses dans leurs valises quand ils viennent faire du business en Afrique: le prosélytisme des Frères musulmans et la promotion d’un modèle autocrato-libéral incarné par le président Erdogan.

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