Focus : Ahmed Sow candidat du PDES ?

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L’ancien ministre de l’Energie des Mines et de l’Eau, innocenté dans l’affaire de CDE, vient d’être nommé récemment conseiller spécial du président de la République. Selon l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, l’ancien ministre malien mis en cause par des fuites émanant d’un rapport confidentiel de l’Organisation européenne de lutte antifraude (OLAF), dont un mémoire de synthèse a été déposé sur le bureau du conseil d’administration du Centre européen pour le développement de l’entreprise (CDE) dirigé de 2005 à 2007 par Ahmed Sow.

Selon un haut responsable du CDE joint par J.A, le mémoire ne mentionne aucune preuve contre le ministre dans le financement de la filature malienne Fitina-SA, suspectée, elle d’abus de biens sociaux pour un prêt de la Banque européenne d’investissement de 3,7 millions d’euros.

Une fois Ahmed Sow réhabilité, il pourra reprendre sa place au sein du parti PDES. Selon certains observateurs, cette mise en accusation de l’ex ministre des Mines ne visait qu’à le nuire : l’empêcher de se porter candidat en 2012.
Bref, une affaire montée de toutes pièces à partir de Bamako. Un montage digne d’un flic professionnel.

Niamakoro cité UNICEF, pourquoi cette appellation ?
Niamakoro situé en commune VI du district de Bamako est, par essence, un quartier populaire qui incarne au plus haut degré les difficultés de vie de notre peuple mais aussi sa soif d’un avenir meilleur. Ici, nous retrouvons l’expression concentrée des défis, nombreux et variés, auxquels nos braves populations sont confrontées au quotidien, à savoir : la vie chère, l’école, le chômage et le sous-emploi des jeunes et des moins jeunes, l’absence de perspectives pour le 3ème âge, l’approvisionnement en eau potable, les difficultés d’accès aux soins de santé, au transport et à l’électricité…..

Sa population est l’une des plus pauvres de la capitale. C’est un vieux quartier qui croupit toujours sous les coups de la spéculation foncière des différents édiles de la commune.

Pour marquer une sorte de division entre les habitants des belles villas sises à la cité UNICEF et ceux de Niamakoro, nom du fondateur du quartier, une grande dame directrice d’une ONG  aurait payé les services d’une structure privée afin de délimiter  la cité UNICEF du reste de Niamakoro. Ces écriteaux «Cité Unicef» sont visibles sur des murs ou sur certaines rues. Car selon nos sources, le nom Niamakoro sonnait mal à l’oreille de la grande dame.

L’argent de la cession de la SOTELMA aurait-il servi à financer des logements dans les garnisons ?
Dans la mesure où les Maliens ignorent toujours l’utilisation faite des 40 milliards issus de la vente de la BIM-SA, ne savent pas non plus où ont été logés les 180 milliards de la cession de la SOTELMA. Selon des sources concordantes, nous apprenions que ces fonds auraient servi à la construction de logements dans les garnisons sur toute l’étendue du territoire.

On se rappelle que l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré, interrogé par nos confrères de l’ORTM par rapport à l’utilisation des fonds de la Sotelma, avait lâché : «Il y a une voix plus autorisée que la mienne pour répondre à cette question». Cette voix plus autorisée était celle du général Amadou Toumani Touré.

En déclarant la guerre à l’impunité, un pilier du système ATT : les jours de PPR seraient comptés
A la fin de la visite du Stade du 26 Mars, qui a subi des dégâts suite au match Stade- Djoliba, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keïta (PPR) n’est pas allé avec le dos de la cuiller. Il a dit ce que tout bon Malien doit dire à la vue des actes de vandalisme : «les auteurs seront punis».

En prononçant cette phrase, PPR s’attaque ainsi à un des piliers du système ATT qui a bâti la notoriété de son régime sur l’impunité. Les jours du ministre seraient comptés parce que ATT ne va jamais laisser un de ses ministres servir.

Marche sur Koulouba : la menace prise au sérieux
Interrogé par les services secrets pour avoir adressé deux ultimatums demandant au président de la République de quitter le pouvoir, le président des sans emplois ne démord pas. Il y a quelques jours, il avait invité ses militants et le peuple malien à une grande marche sur Koulouba. Lieu de rendez- vous : devant l’ex ENA.

Paniqué, le pouvoir a pris la menace au sérieux. Le jour de la marche, même si on n’a pas vu un dispositif impressionnant sur le lieu, les forces de sécurité avaient pris position sur les différentes voies d’accès à l’ex ENA.

Décidemment, ATT ne minimise plus en cette fin de mandat.

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