Fichier électoral : La polémique autour de la présidentielle

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La polémique persiste autour du fichier électoral. Suite aux accusations de l’opposition sur l’existence d’un fichier électoral parallèle, la mouvance présidentielle dénonce une « surenchère » de l’opposition à quelques jours de l’élection. Une déclaration faite hier par l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA), le parti du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.

Selon le PM, « les gens n’étaient pas dans la logique d’aller aux élections ». Toutefois, en réponse à ces accusations de tentatives de fraudes, il a notamment annoncé la mise en place d’un «cadre de concertation» dès lundi, réunissant les services spécialisés de l’État et les “experts de tous les candidats à la présidentielle”.

De son côté, l’opposition affirme qu’elle joue son rôle de veille et d’alerte. Selon Tiéblé Drame, pour corriger ces insuffisances, « en plus des mesures techniques, il faut également des mesures politiques ». Il exige aussi «la convocation immédiate d’une réunion de haut niveau» entre tous les acteurs politiques et les observateurs internationaux pour discuter de cette situation qu’elle qualifie « d’inacceptable ».

 

Présidentielle :

Affluence pour le retrait des cartes d’électeur

C’est l’affluence devant les centres de distribution des cartes d’électeur à l’intérieur du pays et dans le district de Bamako. Cette mobilisation des populations intervient dans le cadre des journées de citoyenneté, vendredi 20 juillet et celle du lundi 23 juillet dernier, consacrée au retrait des cartes d’électeur. Elle démontre, selon certains, la volonté des citoyens à accomplir leur devoir civique et leur enthousiasme à voter pour leur candidat. Cet engouement pour le retrait des cartes d’électeur est salué par les agents distributeurs. En commune IV du district de Bamako, sur près de 191.600 cartes enregistrées seulement 84.000 ont été retirées. Cependant malgré la journée chômée, dans le seul but de booster le retrait des cartes d’électeur, certains centres de distribution des cartes biométriques de Bamako sont confrontés à un faible taux d’affluence. Malgré ces difficultés constatées même dans certaines localités à l’intérieur du pays, le taux national de retrait des cartes est estimé à près de 65 % dont 100 % à Moscou, près de 90 % à Yanfolila et 5 % à Tunis.

 Medias :

Des journalistes interpellés à Sénou

Des journalistes de la télévision française TV 5, venus au Mali pour couvrir le premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet, ont été violemment interpellés dimanche à leur arrivée à Bamako puis laissés libres, selon le récit de l’un d’eux à l’AFP.« Nous sommes arrivés (à Bamako) munis dûment de nos visas et de notre accréditation. Nous sommes une équipe de cinq (journalistes). Nous avons passé les contrôles (aux) frontières sans souci. Une fois dehors, devant l’aéroport, au moment de prendre notre navette, un agent en civil vient interpeller trois membres de l’équipe », a expliqué à l’AFP Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef à TV5. Les trois interpellés sont le réalisateur, le monteur de l’équipe et lui-même, a dit M. Ndiaye : « L’agent (en civil) nous a demandé manu militari de le suivre. Il a arraché en même temps nos passeports. Une fois à l’intérieur de la police, il a violenté le réalisateur pour lui arracher son téléphone. Il (le réalisateur) porte encore les marques au bras ». Les agents de l’aéroport ont déclaré qu’ils étaient de la « sûreté d’Etat » et que les journalistes étaient « suspects ». Les cinq journalistes ont été ensuite interrogés puis relâchés deux heures après, selon la même source A Paris, le directeur général de TV 5 Monde Yves Bigot, joint par l’AFP, a estimé que l’affaire était « une mauvaise surprise (…), incompréhensible ».

« TV5 Monde a l’habitude de travailler en Afrique et au Mali sans avoir de problème, elle est connue au Mali, où elle est regardée et respectée », a-t-il ajouté. « C’est un traitement absolument inacceptable de la part, me dit-on, de la sécurité de l’Etat », a indiqué M. Bigot, précisant que les suites éventuelles seraient décidées  (hier) lundi. Le Mali occupe la 115e place (sur 180 pays classés) au classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par Reporters sans frontière.

Gao :

12 morts lors d’accrochage

Douze personnes ont été tuées lors d’un accrochage entre une coalition de groupes armés et des “malfrats” dans la région de Gao au nord du Mali, a annoncé le Groupe d’Auto-défense Touareg IMGHAD et Alliés (Gatia) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA jeudi 19 juillet 2o18 dans un communiqué. Selon ce texte, les patrouilles de sécurisation des populations de la coalition formée par la  coalition ont “accroché mardi des malfrats à Tintihidjrene, localité située à 20 km au sud-ouest d’Intillilt (région de Gao)”. Le bilan des affrontements violents est de “neuf morts du côté ennemi et des armes, des munitions du matériel roulant et du TNT (explosif) récupérés”, indique le communiqué de la coalition. La coalition déplore la mort de trois de ses combattants et trois blessés, ajoute le texte.

Macina :

Attaque d’un convoi militaire

Un convoi militaire de l’armée malienne a été attaqué le dimanche 22 juillet dernier à Séné Bamanan, entre Ténenkou et Macina. Des hommes armés non identifiés sont en cause. Un renfort de l’armée malienne est déjà parti sur place. Selon le bilan communiqué par le ministère de la Défense et des anciens combattants  les forces armées maliennes ont enregistré un mort et un blessé. L’on dénombre 11 morts du côté des assaillants.

Guiré (Nara) :

Une équipe de campagne d’ABD attaquée

Dans la nuit du dimanche à lundi, des hommes armés ont attaqué une délégation de la direction de campagne de Aliou Diallo, dirigée par un des enfants du Chérif de Nioro du Sahel, Mohamed Ould Cheicknè Hamahoulah. L’attaque a eu lieu dans le village  de Guiré (Nara). Les assaillants ont emporté 3 véhicules, brulé un. Aussi, ils sont partis avec un lot d’effets personnels et de l’argent trouvés sur les membres de la délégation. Dans une déclaration, le candidat Aliou Diallo a condamné « cet acte ignoble avec la plus grande fermeté ». Avant de poursuivre : « Je trouve inadmissible que le président Keïta, censé assurer la sécurité des biens et des personnes ait aussi lamentablement échoué. Partout où nous sommes allés, c’est cette insécurité qui constitue la première préoccupation des maliens ».

Rassemblées par la Rédaction

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