Depuis une dizaine de jours, l’opinion avait été informée de la nomination de Modibo Kéita. Cet ancien Pm remplace Tiebilé Dramé, artisan de l’Accord de Ouagadougou jeté dans la fosse des lions d’Outre-Mer. Ledit accord stipulait qu’après 60 jours, le dialogue devait reprendre entre les belligérants. Mais, IBK ne voulut point échanger avec les mécréants. Mais, il a comprit tardivement que le dialogue engendre depuis la nuit des temps la solution appropriée face à la nouvelle déroute de son armée à Kidal le désert de pierres. Dos au mur, comment IBK gère à ce jour l’Accord de Ouagadougou ?
Idrissa Kéïta
Feu vert
Chinois se débine
Soumeylou Boubèye Maïga refuse à juste raison de côtoyer la mort. A tort ou à raison, il a catégoriquement refusé d’accompagner le Premier ministre à Kidal. C’est son droit de ne pas mettre de l’huile sur le feu incandescent opposant IBK ou les mécréants du Mnla. Mais, il est ministre. Il ne doit pas se débiner. Pour ce faire, il doit obéir aux ordres ou déposer sa démission.
SITUATION à KIDAL
La gent parlementaire se mobilise autour de Chatto
Concernées au premier chef par les confits armés, les femmes parlementaires ne sont pas restées en marge de la mobilisation générale contre le retour des hostilités dans le septentrion malien. Elles ont fait entendre leur voix par un cri du cœur porté par la célébrissime sentinelle de l’intégrité territoriale du Mali, Mme Haïdara Aissata Cissé dite Chatto .
«Cri du cœur des femmes parlementaires pour l’arrêt des violences et le retour de la paix au Mali». C’est l’intitulé du communiqué par lequel les élues parlementaires, soit la houlette de leur collègue de Baourem, ont exprimé leurs inquiétudes et appelé les protagonistes de la crise malienne à ses actions soutenues en faveur de la stabilité. Ledit document, qui porte le sceau et l’inspiration de Chatto, rappelle la prééminence de la femme dans le règlement des conflits et insiste longuement sur la description du triste tableau dessiné par les récentes évolutions de la situation à Kidal. Ainsi le Réseaux de femmes parlementaires du Mali, tout en déplorant les pertes inestimables occasionnés par les violences, en appelle du même coup à une mobilisation collective et générale autour des hautes autorités en vue d’obtenir et de faire observer un cessez-le-feu.
Par la même occasion, la gent parlementaire exige toute la vérité sur les récents événements de Kidal sans perdre de vue par ailleurs que dialogue demeure le passage obligé pour un règlement durable de la crise. Elle invite pour ce faire les organisations de la société civile à peser convenablement dans la balance en œuvrant dans le sens de l’apaisement et de la médiation entre les parties.
Aux yeux de Chatto et collègues, le désarmement et le cantonnement des groupes font également figures de démarche prépondérante dans le retour de la paix qu’elles implorent du fond de leur âme. Elles exhortent ainsi la Minusma et les forces Serval à l’accompagnement du processus tout en leur exprimant leur reconnaissance pour la partition déjà jouée dans le règlement de la crise malienne.
Très attachées à la préservation de l’intégrité territoriale, les femmes parlementaires insistent par ailleurs sur l’application des résolutions de l’ONU y afférentes et expriment leur solidarité aux forces armées.
Quant au sens de leur mobilisation, il réside dans les justifications ci-après : «Oh ! Femmes du Mali, toujours premières victimes des guerres à travers les viols dont elles sont victimes, l’assassinat de leurs époux, frères, fils, petits fils. Levons-nous comme un seul homme pour sauver notre patrie, cette patrie qui nous a tout donné et à qui on doit tout».
A. KEITA